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Annie Kroon (Traducteur)
EAN : 9782742768127
213 pages
Actes Sud (03/05/2007)
3.75/5   4 notes
Résumé :
En 1938, Max et Gisèle Friedmann vivent à Breslau, en Silésie. Paisibles, naïfs, ces Allemands d'origine juive ne voient pas - ou préfèrent ne pas voir - le danger qui les guette. Contraints par le frère aîné de Gisèle, ils finissent par accepter de partir, au moins temporairement pensent-ils ; Max vient d'être licencié et leur fils unique a déjà trouvé refuge en Angleterre. Un long exil commence, un voyage au cours duquel la mélancolie et le regret ne les quitteron... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est grâce à ce billet de Dominique que j'ai découvert l'écrivain Joseph Pearce, né aux environs de Bruxelles de parents allemands et juifs, lequel vit aujourd'hui à Anvers où il est critique littéraire et chroniqueur sportif.

Dans Graines de pavot, l'auteur relate la destinée d'une femme née à Breslau (comme le père de l'auteur) confrontée à l'exil. Partie d'Allemagne, elle transitera par Londres avant de s'installer en Israël, pays qu'elle quittera après la mort de son mari pour la Bolivie où vit son seul frère. Exil qu'elle ne comprend pas : elle était si heureuse à Breslau.

C'est donc l'incompréhension de Gisèle face à ces multiples déménagements qui nous est ici racontée. Puis ses rêves, ses attentes, ses désirs. Tout cela sans drame. Avec parfois quelques larmes qu'il faut bien vite sécher. La vie ailleurs sera meilleure.

Graines de pavot, c'est l'histoire d'une attente qui ne sera jamais comblée, d'un bonheur qui jamais ne sera. Et c'est surtout un très beau livre que je vous recommande sans hésiter en attendant de lire celui proposé par Dominique.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Gisèle lissa la nappe encore une fois et déplaça le gobelet d'argent d'un centimètre vers la droite. Elle fredonnait un refrain qu'on entendait souvent ces derniers temps à la radio, quand elle était chez Olga. Bien qu'elle ne comprit pas l''hébreu, elle chantait les paroles avec conviction. C'était une mélodie entraînante, plus simple qu'un lied allemand, un air qui vous donnait envie de danser en tapant dans vos mains. Max tardait à renrter. Le docteur Schneider lui avait défendu de sortir, mais Max avait insisté pour faire une petite promenade autour du pâté de maisons. "Pour bien digérer", disait-il. Dès que Max avait pris une décision, il s'y tenait. Il avait la tête dure, et plus il vieillissait, plus il s'accrochait à ses habitudes sans fléchir d'un pouce. Apanage de l'homme. Si les femmes étaient aussi têtues , ce serait la fin du monde.
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Ce paysage souriant lui donnait du vague à l'âme. Elle s'était promis de ne pas s'attacher à ce pays. Bientôt elle devrait le quitter pour ne plus jamais revenir. Max n'était pas conscient de la chose. Chaque jour, il allait se promener en ville. Max faisait son trou partout comme une souris dans un tas de farine. Ce n'était. pas difficile quand on avait vécu quatre ans dans les tranchées. Une fois, elle l'avait accompagné au centre ville. Une expédition infernale. Les courants d'air épouvantables dans les couloirs du métro, le vacarme assourdissant du trafic. Elle se promenait parfois avec Edith dans un parc du quartier, c'était suffisant. Londres était une salle d'attente, ce n'était pas un tournant dans son existence. L'ancienne vie était passée, la nouvelle vie commencerait en Palestine.
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Elle ne pourrait jamais transformer en palais le minuscule appartement aux cloisons de papier et aux meubles d'occasion, mais à quoi bon être riche si on est malheureux ? (p.135)
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Dès que Max avait pris une décision, il s'y tenait. Il avait la tête dure, et plus il vieillissait, plus il s'accrochait à ses habitudes sans fléchir d'un pouce. Apanage de l'homme. Si les femmes étaient aussi têtues, ce serait la fin du monde. (p.135)
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