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Michèle Pedinielli (Autre)
EAN : 9782815942218
224 pages
L'Aube (18/03/2021)
4.04/5   112 notes
Résumé :
Letizia Paoli a été assassinée. Pour Ghjulia – Diou – Boccanera, c’est d’autant plus une tragédie que cette jeune journaliste corse était la nièce de Joseph Santucci, son ancien compagnon. Pour enquêter sur ce meurtre, Diou débarque sur une île qu’elle a quittée depuis longtemps et dont elle ne maîtrise plus les codes. Dans les montagnes de l’Alta Rocca, elle doit se confronter à des habitants mutiques, encaisser des coups sans sommation et affronter ses propres sou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (37) Voir plus Ajouter une critique
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C'est le troisième et dernier livre de l'autrice Michèle Pedinielli que je lis. Je trouve que son écriture à évoluer dans le bon sens. Son premier "Boccanera" est pas mal, c'est un polar de bonne facture. Son. deuxième "Après les chiens" est nettement mieux. Les deux premiers romans se passe dans le Vieux-Nice où Diou Boccanera, l'héroïne qui est détective privée enquête sur des meurtres. Ce troisième opus se passe en Corse. Son ex, Joseph Santucci, vient de perdre sa nièce, Letizia, elle a été assassinée et brûlée dans une voiture. Il se rend à l'enterrement en Corse et emmène Diou avec lui pour qu'elle fasse son enquête et confonde le meurtrier avant la police . Diou est native de Corse par ses grands parents, mais cela faisant longtemps qu'elle n'était pas revenue sur l'île et ne maîtrise plus les codes. C'est à travers cette magnifique région, qui sent bon les épices et le maquis que Diou va enquêter. Entre les terres qui brûlent, les spéculations immobilières et le mutisme des habitants de l'Alta Rocca, Diou à fort à faire. Heureusement qu'il y a quelques personnes sympathiques qui vont l'aider, l'air de rien.
Un très bon polar qui sent bon le Sud.
Je vous le conseille bien volontiers.
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Troisième enquête pour Ghjulia Boccanera (Diou pour les intimes) et troisième réussite pour Michèle Pedinielli.
C'est du roman noir, comme les deux premiers opus, avec la touche d'humour qu'il faut pour faire passer les traumatismes et la violence psychologique. Et dans le genre, c'est très réussi.
Jo Santucci, flic de Nice et ex de notre détective privée lui demande d'enquêter sur la mort de sa nièce, dont le corps a été brûlé dans une voiture. le point de départ est très classique, me direz-vous et vous aurez raison ! Sauf que l'affaire se déroule en Corse. Diou qui est originaire de l'île mais qui n'y était jamais retournée depuis des lustres (trop de souvenirs), doit faire avec la famille, le silence, les opérations plus ou moins légales. Et dans un décor de rêve, excellemment rendu par l'autrice dont on sent bien qu'elle connaît intimement les lieux.
En vérité l'intrigue, comme souvent dans les romans noirs, n'est pas importante. On aimerait bien savoir ce qui est arrivé à la nièce journaliste qui semble s'être intéressée d'un peu trop près à une affaire louche (et ça en Corse, ça pardonne pas!), mais c'est surtout la découverte de l'île qui retient l'attention. Pas celle des guides touristiques, celle des habitants, des relations sociales, des relations familiales empruntes de tradition et de modernité, du rôle des femmes ...
L'enquête progresse lentement, entre fausses pistes et faux semblants dans un style toujours aussi vif et dynamique. Un polar d'un peu plus de 200 pages qui se dévore d'une traite et qu'on oublie pas.
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Une fois n'est pas coutume : je lis un polar corse.

Nous sommes du côté de Propiano, dans des paysages magnifiques. Une jeune journaliste de France 3 Corse, Letizia, très appréciée des siens comme de ses collègues, est sauvagement assassinée et son corps brûlé dans un coffre.
Son oncle Jo Santucci, flic à Nice, aimerait s'occuper de l'enquête, mais c'est impossible. Alors il se résout à en parler à Ghjulia Boccanera, qu'on appelle plus simplement Diou, 50 ans environ, née en Corse mais travaillent elle aussi à Nice, et native de Corse, et détective privée de son métier.
Diou est aussi l'ex compagne de Jo, et connaît très bien Letizia et sa mère Antoinette. Elle ne peut refuser d'aider son ex, même si cela signifie retourner sur ses terres natales et retrouver des gens qu'elle a quittés comme à regret il y a quelques temps.

Commence alors une enquête en parallèle de celle que mène la police : Letizia a-t-elle été tuée à cause de ses enquêtes en tant que journaliste ? de mystérieux feux démarrent sur des parcelles ciblées, et pourraient faire l'affaire de promoteurs peu scrupuleux. Mais il y a aussi des oliviers centenaires sauvagement déracinés et replantés fort opportunément dans des jardins somptueux : un trafic qui semble rapporter gros à ces malfrats qui saccagent ces arbres qui ne résisteront pas longtemps à ce déménagement.
Diou est têtue. Sa ténacité est nécessaire, parce que nombreux sont ceux qui essayent de la détourner de son enquête en sous-main. Mais elle le fait pour son ex belle famille, et notamment pour la petite Marie Stella, deux ans et demie, la fille de Letizia, privée subitement d'une mère que tout le monde aimait dans son village.

La vérité éclatera dans les dernières pages. Comme toujours elle se cache derrière des apparences trompeuses. Mais l'intérêt principal n'est pas là, mais plutôt dans la description fidèle de paysages corses, de personnages secondaires savoureux – à l'image du maire du village, octogénaire, érudit, qui donne à Diou les clefs pour comprendre ce qui se passe autour d'elle.
Une écriture plutôt râpeuse et non sophistiquée mais efficace pour mener un bon polar jusqu'au bout.
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Michèle Pedinielli délocalise, si on peut dire. La dernière enquête de Ghjulia Boccanera (prononcez Diou, comme tout le monde), détective privée, se déroule en Corse, dans l'île où elle a vécu avec le commandant Joseph Santucci, maintenant son ex. C'est lui qui est venu la voir, au petit matin, pour lui annoncer un vrai drame : Letizia est morte. On a retrouvé son corps carbonisé dans le coffre d'une voiture. Letizia, c'est la nièce de Jo, celle que Diou a pris dans ses bras quand c'était encore un bébé, celle qui venait sur ses genoux pour écouter des histoires. Letizia avait vingt-six ans, elle était journaliste, elle avait épousé Jean Noël, un journaliste sportif. Jo ne peut pas enquêter sur place, il aura les mains liées, et en plus, il craint des tiraillements entre les gendarmes et les policiers. Diou peut-elle faire quelque chose ? Bien sûr, il est évident qu'elle ne sera pas toujours bien reçue…
***
Amateurs de thrillers trépidants, ce bon polar n'est pas pour vous. L'enquête prend son temps, l'ambiance se construit petit à petit. Il faut apprivoiser les habitants, d'autant que les questions de Diou dérangent parfois. Et puis on est en Corse, une terre de taiseux. Diou connaît bien pourtant : elle y a vécu avec Jo, et sa famille est originaire d'une vallée voisine, mais il y a longtemps qu'elle n'est pas venue. Elle a perdu certaines manières de se comporter, elle a parfois l'impression d'être une intruse, mais elle saura s'attirer les sympathies et se faire accepter.
***
J'ai retrouvé Diou avec beaucoup de plaisir. J'aime vraiment son ton, son humour, sa lucidité envers elle-même, et le regard critique et clairvoyant qu'elle pose sur les gens et sur les événements. C'est valable pour l'image qu'elle nous donne de la Corse, de ses paysages d'hiver, de cette île désertée par les touristes, mais pas par les spéculateurs ni les trafiquants d'oliviers millénaires. On ne retrouve Dan, le coloc gay de Diou, qu'au téléphone, et j'avoue qu'il m'a manqué ! En revanche, on rencontre un octogénaire fort sympathique, amateur de poésie, qui amène une vraie respiration dans cette sombre histoire. La Patience de l'immortelle est un bon roman, avec un final déroutant qui laisse Diou aux prises avec un terrible dilemme.
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Les rapports familiaux ne sont jamais chose facile. Ceux qui animent les familles corses peuvent prendre des tournures dramatiques quand on connaît leur caractère bien trempé et leur sang chaud.
Gjhulia (Diou pour les intimes) Boccanera a quitté depuis longtemps le nid et l'Ile de Beauté pour s'installer sur le continent, à Nice, où elle exerce le métier de détective privée. C'est justement à ce titre que Jo Santucci - commandant de police à Nice et l'ancien compagnon de Gjhulia -lui demande de l'aide. Sa nièce, journaliste à FRANCE 3 Corse, vient d'être sauvagement assassinée et il a besoin de son concours pour découvrir son meurtrier.
Direction la Corse donc et la région de l'Alta Rocca où la famille Santucci est installée depuis plusieurs générations. Lors de son enquête Gjhulia va ainsi (re)découvrir les us et coutumes d'un pays qu'elle a perdu de vue mais aussi que la journaliste tenait un blog évoquant différentes affaires sur lesquelles elle avait investigué de manière confidentielle. Une de ces enquêtes privées recèlerait-elle une des raisons qui pourrait expliquer ce crime ? À moins qu'en arrivant à briser l'omerta elle découvre un secret de famille bien gardé pouvant également la mener vers une piste sérieuse…

J'ai immédiatement été conquis par l'écriture lumineuse de l'auteure. Une prose qui vous plonge dans ce passionnant récit d'où transpirent d'odorantes senteurs , de magnifiques couleurs qui donnent envie de partir dans cette île si captivante par sa beauté authentique entre montagne et mer au bleu azuréen .
On y suit notre héroïne qui fait un come-back remarqué dans sa terre natale. Elle qui se plaît dans l'urbanité, retrouve le maquis et une certaine ruralité revendiquée , l'âpreté des habitants comme cette suite de virages à n'en plus finir , à l'image du caractère tortueux des corses. Elle va également faire connaissance de beaux personnages qui ont de fascinantes histoires à raconter et qui sont aussi la mémoire vive du village. Côté face cachée, elle va apprendre ce qu'est l'écobuage immobilier, cette pratique qui consiste à brûler une terre non constructible que l'on veut transformer en futur paradis pour promoteurs. L'imagination et l'appât du gain n'ayant aucune limite, certains ont également eu la riche idée de déterrer des oliviers millénaires pour les vendre à des bobos ou à des collectionneurs.
Un roman qui s'engloutit en quelques heures avec l'impression de ne pas avoir vu le temps passer et d'avoir redécouvert à travers ces pages cette Corse éternelle qui peut abriter malgré elle de sombres drames.
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critiques presse (1)
Liberation
29 octobre 2021
Ecrit à la première personne du singulier, ce polar, récompensé au début du mois par le prix France Bleu du polar/Toulouse polars du Sud, se déguste telle une gorgée de myrte, une senteur d’immortelle. Il est brûlant de soleil et de rancœurs mais très drôle aussi car Michèle Pedinielli, «née d’un mélange corse et italien» et que l’on associe assez bien à Diou, a un humour qui sait faire mouche.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Est-ce que je suis la seule à considérer la nuit solitaire comme une aventure ? Attendre la moment où tout bascule. Savoir qu'elle sera peuplée de tout ce qui est interdit ou impossible le jour. Savourer les rêves. Accepter les cauchemars. Se réveiller et parier sur l'heure avant de jeter un coup d'œil à la montre. Fouiller pour retrouver le bouquin qu'on a lâché quelques heures plus tôt. Se recaler sur la voie du livre. Replonger lumières allumées. Repartir sur d'autres chemins que les siens. Savoir que de ceux-là, on en revient. Mais ce n'est pas sans risques. À chaque fois que je pose ma tête lourde, ça déboule. Ça déborde, ça se retourne, ça se presse, ça fouaille. Ça se cogne aux parois, ça rebondit, ça insiste. Tout ce que tu repousses dans la journée, qui t'assaille au moment où tu baisses la garde. Ce moment tendre où tu crois que tu vas pouvoir plonger. Et ton bide qui s'y met aussi, à décider que la fin du monde est proche et qu'il lui faut se rétracter et se dilater une dernière fois. Pas de raison que ton second cerveau te foute la paix quand le premier se prend pour un cœur et bat la campagne. Tu vois pourquoi je préfère la ville. Allez, Boccanera, ferme les volets. De force.
(p. 142)
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Attention, je suis capable de frémir devant un brin d'herbe vert tendre, de ressentir la caresse d'un champ qui se couche sous le vent ou de méditer en observant la branche d'un saule plongée dans une rivière où paressent des truites qui n'attendent apparemment qu'une fausse mouche pour entrer dans l'histoire. Mais il faut juste qu'un auteur américain me souffle ce brin d'herbe, ce champ et cette rivière. Pour m'émouvoir, il faut donc passer par la puissance de l'écrivain et par la fidélité de son traducteur. Avec moi, la nature a besoin de quelques filtres littéraires.
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Un moment suspendu avant que la réalité des autres ne te rattrape. Une parenthèse flottante, hors du temps et des conventions. Cet espace de légèreté, interdit par ailleurs. Car le monde n'est pas léger. Il fait la gueule en permanence. Le monde est lourd comme une putain de croix à porter juste pour pouvoir vivre dans une vallée de larmes. On a tous le droit de s'évaporer de temps en temps.
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Letizia est morte ? Je ne comprends pas. J’essaie de détacher les trois mots. Letizia. Est. Morte. Puis de les répéter plus vite, Letiziaestmorte. Je cherche une signification cachée, j’essaie un code, je tente le double fond du tiroir. Letizia est morte. Ca n’a toujours pas de sens. Parce que Letizia, je n’en connais qu’une, c’est la nièce de Jo, la fille de se sœur Antoinette. Mais la nièce de Jo, la fille de sa sœur Antoinette, est une magnifique jeune femme qui n’a aucune raison de mourir. Je revois son visage parfois à la télévision à l’heure des informations régionales quand mon pouce zappe sur le canal de France 3 Corse où elle présente les journaux, vêtue d’un tailleur strict, comme pour faire oublier son visage juvénile.
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Elle est de celles qui pensent oui ou non, sans place pour le peut-être. Ces gens pétris de certitudes et de principes. Enfin "pétris", je ne pense pas qu'on ait pu jamais les modeler, ni même les caresser après tout.
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Videos de Michèle Pedinielli (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Michèle Pedinielli
La romancière Michèle Pedinielli raconte comment elle se lance dans l'écriture d'un roman.
Vidéo complète : https://youtu.be/¤££¤1Michèle Pedinielli4¤££¤ Notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
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