Merci

À travers une remise de prix "pour l'ensemble de son oeuvre à un lauréat,
Daniel Pennac discours , décline et détaille à merci sur le mot de cinq lettres (pas l'autre, celui du titre!)
L'exercice apparaît comme redoutable, voire parfois périlleux.
Qui remercier?... Et, à rebours, qui NE PAS remercier?
Quelques détails sordides (contrat de la remise de prix, mini-bar de la chambre d'hôtel) viennent colorer la prestation du lauréat. le prix à payer pour recevoir son prix pour l'ensemble de son oeuvre!
Pennac offre, dans cette courte pièce, un aperçu du côté absurde des remerciements. Merci, comme signe de ralliement d'une routine polie et civilisée. Merci que le lecteur finit par percevoir dans son infinité de formes et de pièges.
Applaudissements,
merci!

"Merci", qu'est-ce ?
C'est une très bonne question Elkabbach, je vous remercie de me l'avoir posée !
"Merci" est le monologue d'un auteur que ses pairs ont décidé de récompenser pour l'ensemble de son oeuvre. Mais voilà, pour encaisser le substantiel chèque qui accompagne ce trophée, le contrat oblige le lauréat d'une part à être présent à la cérémonie, d'autre part à assurer le spectacle pendant 75 à 90 minutes...les fameux remerciements !
Ce texte est donc celui d'un one man show, avec indications de jeu et tout et tout.

Il me faudrait le talent de Desproges pour exprimer l'ennui, parfois même le dégout que je ressens chaque fois devant ce genre de cérémonie...c'est donc plein d'enthousiasme que je me suis lancé dans la lecture de ce petit ouvrage...chouette, on va pouvoir se moquer !! Hélas, si ce texte n'est pas mauvais, je n'ai rien trouver là de transcendant, on est quand même bien loin du Coluche de 1984 remerciant le ministre du temps perdu à un prix fou.
Semi-déception donc...
2,5/5.

Ce bel exercice de style doit prendre toute son ampleur sur scène, mais le ton ironique, désenchanté mais scupuleusement exhaustif, est suffisamment accrocheur pour être lu jusqu'au bout. Heureusement, car la dimension poétique de la fin est la jolie surprise du pamphlet.

Le rideau s'ouvre sur une scène de théâtre, où un homme qui reçoit un prix pour l'ensemble de ses oeuvres doit faire un discours de remerciement de 70 à 90 min pour pouvoir toucher son chèque!!!

C'est sans compter sur Daniel Pennac , qui nous présente là l'absurdité et l'hypocrisie que revet cet exercice. le ton est ironique mais très réaliste. le texte se lit en une seule traite (127 pages, gros caractères, très espacé).

Une lecture facile, agréable mais sans plus (noté 2 sur 5)

Le discours inattendu d'un homme recevant un prix pour l'ensemble de son oeuvre. Original mais je ne pourrai pas dire que ce soit une lecture extraordinaire.

En voilà un texte original! Et pourtant des discours de remerciement on en a tous vu, mais de cet acabit, jamais! Un peu déroutant au début, le temps de comprendre où l'auteur veut en venir et surtout où il n'en viendra pas, ce discours nous entraine avec beaucoup d'ironie et une pointe de cynisme, dans les coulisses du grand monde où a profondeur et la vérité ne sont rien face au règne du paraître et des convenances. Puisque un long discours de remerciement est la condition pour recevoir son chèque, notre orateur va remercier, quoi que cela puisse bien vouloir dire et tiens d'ailleurs, puisqu'il a du temps à tuer, il va le chercher avec nous ce que ça pourrait bien vouloir dire, au fond, merci...

.... Merci... Un magnifique monologue à écouter sur CD audio-livre, quand déclamé par Pieplu.
... Merci... Merci... Je riais dans un embouteillage, sur le trajet retour, sous le regard amusé de mon voisin, bloqué sur la colonne parallèle. Je suis descendu de voiture comme un touriste ayant dévalé un escalier à vis pour atterrir, bras écarts, dans la cour (d'honneur ?).
.... Merci... Pennac.... Merci.... Pieplu pour ce bon moment....
A ecouter seul? En tout cas, à partager et faire connaitre ... en CD..... Merci.. Merci...

Monologue d'un homme qui reçoit un prix pour son oeuvre. Cet homme va faire la liste des remerciements possibles
, l'analyser, la disséquer et aussi lasser le lecteur qui devant ce livre redondant et pas très drôle s'ennuie. Je m'attendais à une chute étonnante qui m'aurait fait oublier le reste, mais elle n'est pas venue.
Ce texte se veut absurde sur le sens des remerciements et de leur hypocrisie dans la société du spectacle ou dans la vie en général, seulement n'est pasBeckett qui veut.
Un point positif, on peut trouver une version lue par Claude Piéplu, alors la forme nous fait oublier le fond.

Un court récit qui se lit très aisément. L'auteur y déploie tout son esprit à travers le personnage d'un artiste qui prononce un discours de remerciement à l'occasion d'une remise de prix. La tournure très orale de l'ouvrage permet une lecture agréable ; bien que quelquefois l'auteur puisse nous égarer grâce à l'esprit ampoulé du seul et unique personnage principal qui essaye de faire le tour du sujet sans jamais perdre l'attention du public. Un exercice rhétorique que Daniel Pennac passe haut la main, malgré le peu d'ambition du livre qu'il nous propose ici.

Théâtre. Un homme qui reçoit le premier prix de sa carrière fait un discours sarcastique sur justement sur ce que sont les premiers prix. Une façon de se moquer des honneurs. Je n'ai pas été conquise.