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EAN : 9782075150859
352 pages
Gallimard Jeunesse (25/03/2021)
4.05/5   104 notes
Résumé :
A onze ans, Ware possède une imagination débordante et fuit toute interaction sociale, au grand désespoir de ses parents. Lorsqu'il découvre une église à moitié démolie à côté du centre de loisirs où il doit passer l'été, Ware décide d'en faire son château : l'endroit idéal pour devenir un chevalier ! Sauf que les lieux sont déjà occupés par Jolène et les plants de papayes qu'elle tente d'y faire pousser.
Commence alors une incroyable aventure entre rêve évei... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 104 notes
J'ai fini ce livre depuis samedi et je dois vous avouer qu'il m'a fallu énormément de temps pour l'assimiler et savoir comment j'allais écrire ma chronique …
L'assimilation est désormais faite ! Pas la chronique … J'irai donc au feeling et droit au but !
Ce roman fut une de mes plus belles lectures 2021.
C'est une ode aux papayes, une ode à la différence, une ode à l'amitié, une ode à l'acceptation de soi, une ode à l'amitié, une ode à la découverte et une ode à l'enfance. Mais pas de cette ode où vous devez réfléchir pour savoir le pourquoi du comment … Celle dont les contours sont faits de « si » et de cette naïveté magique que l'on a quand on est gamin.
Cette histoire, c'est celle de Ware, un rêveur, un solitaire, un créateur, …
Cette histoire, c'est celle de Jolène, une débrouillarde, terre à terre, courageuse, …
A eux 2 ? Un duo de choc, un terrain vague et une église à moitié démolie, une plantation de papayes et un château, et surtout surtout leur force de vouloir aider les autres, embellir le quotidien et se battre pour une cause loin d'être perdue !
Je vais m'arrêter là sinon je risque de tout vous raconter et, vous m'en voyez désolée, mais les mots ici sont loin d'être aussi fort que ce que je ressens envers ce bouquin !
Alors ? Tu as toujours rêvé d'être chevalier ou de faire pousser des papayes ? Rejoins-nous !
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Lorsque je vais en librairie jeunesse, je n'ai pas toujours d'idée sur ce que je cherche. J'aime flâner dans les rayons et laisser mes yeux être attirés par les couvertures exposées, ou par les couleurs et les graphismes des titres quand l'ouvrage est sur l'étagère.
Bref, c'est en général pour moi, une question de visuel !

C'est ce qui s'est produit avec "Le château des Papayes". Bien que la couverture soit relativement peu colorée, elle est suffisamment jolie et intrigante pour que je regarde rapidement la 4e de couverture et que ce roman reparte avec moi !

J'y ai découvert une histoire tendre et touchante, et deux personnages d'enfants aux caractères bien différents, Ware, qui ne supporte pas l'injustice et qui aimerait tant pouvoir appliquer le code de conduite des chevaliers et Jolène qui vit dans la vraie vie, qui est injuste et c'est comme ça.

Ces deux enfants vont se rencontrer et confronter leur vision du monde à celle de l'autre. Il y sera question d'un jardin, d'une église en ruine, de papayes, de douves et d'oiseaux, mais aussi de relations aux autres et à la famille.

Parce que je vis dans le monde des Bisounours, j'ai souffert avec chacun des enfants dans leurs relations avec leur proches. Je dis enfants, mais ils ont presque 12 ans.

C'est un beau roman, mais étrangement, je ne sais pas si il pourrait intéresser un enfant, alors que c'est de la littérature jeunesse !
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J'étais curieuse en lisant le résumé. Quelque part, cette histoire d'amitié me rappelait le secret de Terabithia ; de plus, je connaissais Pax de nom, mais je ne l'avais pas lu. Donc le château des papayes est le premier roman de Sara Pennypacker que je lis et c'est un très joli coup de foudre, sans être parfait, je l'ai trouvé charmant, apaisant, touchant et atypique. J'ai eu bien souvent cette sensation que j'éprouvais en lisant le Petit Prince : un joli récit poétique, pétillant, une ode à la différence. Je lirais sans aucun doute Pax.

Ce roman s'adresse en priorité au 10 ans et plus, pourtant, l'adulte que je suis a été très enthousiasmée par cette lecture qui en fin de compte, pourra parler aux petits, aux adolescents ou aux plus grands. le style de l'autrice est merveilleux pour cela, pas de simplisme ou de facilité scénaristique. Sara Pennypacker évoque plusieurs sujets douloureux avec une grande justesse et une élégance très fine, sans manière et sans détour. Elle fait des enfants les héros de son roman et ils sont très débrouillards, très ingénieux, ils ont des problèmes et cherchent à les régler eux-mêmes sans faire de mal aux autres, sans être dans l'illégalité. Les enfants peuvent accomplir de grandes choses et l'autrice leur délivre un magnifique message.

L'histoire nous dévoile deux personnages très différents qui vont devoir coopérer pour faire d'un terrain vague un monde hors du temps, un espace réconfortant le temps d'un été. Ce terrain est un formidable espace de jeu, de changement personnel, de dépassement de soi et d'audace, de découverte. Jolène y fait un agréable jardin rempli de papayes pour des motifs personnels que je vous laisse le plaisir de découvrir. Tandis que Ware va faire des ruines de l'Église un espace dédié à sa vaste imagination, réglant avec brio les différents défis qui se présentent à lui. J'ai beaucoup aimé les deux personnages principaux, et ensemble, cela donne de belles scènes, entre malentendus et complicité, entre la colère et les rires.

Ware est probablement mon chouchou, c'est là que le Petit Prince entre en scène. C'est un enfant dont je me suis sentie tellement proche, même que par moment, j'avais l'impression de me reconnaître, de devancer ses réactions. Il est atypique. Doux rêveur un brin naïf, toujours dans ses pensées et avec de très belles capacités artistiques, le monde extérieur est pour lui une sorte de jungle. Il ne comprend pas toujours ceux qui l'entourent et les autres ne le comprennent pas plus. Son envie de normalité le pousse à se comprendre, se découvrir et surtout, à faire accepter sa différence à ses parents, et plus encore, à s'accepter avec ses différences. Son évolution est belle, ni rapide, ni trop lente, j'adore ce héros loin des codes habituels.

Jolène est très intéressante. Elle est l'exacte opposée de Ware, plus énergique et plus pragmatique, plus dynamique et plus causante. La découvrir à travers le point de vue de Ware était très chouette, la découvrir grâce à ses apparitions, grâce à son histoire, toutes ces petites informations glanées çà et là la rendent attachante, captivante. Elle aussi apprend beaucoup au contact de Ware ou des autres protagonistes du roman : la grand-mère de Ware, les parents de Ware, la petite Ashley ou encore Cy, l'oncle de Ware. Tous apportent de quoi alimenter les pensées de Ware, la vie des deux personnages, ils sont très intéressants et j'ai beaucoup aimé faire leur rencontre, en bien comme en mal, ils apportent un plus au récit.

Ce dernier ne sera cadencé sur un rythme de folie avec des révélations ahurissantes, nous sommes plutôt dans un récit perçu et vécu par Ware. de ce fait, il faudra composer avec une multitude de pensées vives (un peu comme Anne Shirley du roman Anne de Green Gables), un rythme contemplatif et qui paraîtra lent pour certains. C'est une histoire d'été où deux personnages se rencontrent, vont développer une belle amitié autour d'un projet aussi beau qu'éphémère, même si leur évolution est réelle et pérenne. C'est une histoire d'apaisement, les chapitres sont courts et très bien écrits, le livre se lit très vite et pourtant, je me suis rapidement attachée aux personnages et j'ai été très vite captivée par le quotidien de Ware et Jolène.

« Un récit très humain écrit avec une élégante simplicité et peuplé de personnages d'une grande profondeur » d'après Publishers Weekly. D'ordinaire les grandes phrases de ce genre m'indiffèrent, je les lis qu'après ma lecture terminée pour ne pas avoir de trop grandes attentes. En revanche, en lisant cette phrase sur le rabat de la couverture, je suis obligée de signaler que c'est exactement ce que je pense du livre.
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Le Château des Papayes est un très bon roman jeunesse qui propose avec lucidité et subtilité une ode à la rêverie, à l'imaginaire propre à l'enfance tout en restant ancré dans le reflet de la réalité.
Ware et Jolene sont deux enfants que tout oppose. Là ou Ware est un rêveur toujours enclin à laisse son imagination vagabonder, Jolene est une pragmatique qui refuse de croire au "monde des bisounours".
Deux enfants aux caractères bien différents mais qui se retrouvent un beau jour sur un terrain vague sur lequel se dresse une vielle église en ruine... Alors que Jolene se met en tête de planter énormément de papayers pour pouvoir récolter de l'argent, Ware décide de sécher les activités du centre de loisir d'été pour faire de cette église son château fort.
Le Château des Papayes démarre tranquillement comme un jeu d'enfant avant que cette ode à l'imagination ne laisse place à un roman beaucoup plus profond sur l'amitié et la différence. Une différence reflétée dans ce roman par le personnage de Ware, un garçon de 11 ans un peu associal qui vit dans son monde mais qui le vit bien.
A travers la figure de ce héros, l'autrice Sara Pennypacker rend hommage à ces enfants renfermés , un peu marginaux, qui cultivent leurs imaginaires comme d'autres cultivent leurs jardins. C'est le cas de ce duo formé par Ware qui cherche à transformer une église en château et Jolene qui cherche impérativement à créer une plantation de papayers. Deux mondes à hauteur d'enfants qui se côtoient d'abord avec distance au coeur d'un terrain vague avant de finalement se rejoindre et de laisser place à un roman qui possède du coeur et qui traite à sa manière de thématiques plus sérieuses comme l'abandon, le regard des adultes , la différence... Là ou Ware cherche un peu sa place dans ce monde, Jolene, quand à elle, est soumise aux épreuves d'une vie qui ne l'a pas vraiment gâtée... Il y a une maturité qui est ici distillé à travers un jeu d'enfant traité avec sérieux et porté par l'écriture tout en empathie de Sara Pennypacker. Personnellement, c'est le premier roman que je découvre de cette autrice et son travail est tout simplement remarquable. le Château des Papayes est un roman jeunesse qui traite de la réalité à hauteur d'enfant. U
n point de vue tout simplement bien maîtrisé avec beaucoup d'humour et de tendresse sans jamais succomber à une forme de naïveté un peu réductrice.
Le Château des Papayes est un excellent roman jeunesse qui séduira aussi bien les esprits rêveurs que les esprits pragmatiques.
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Le château des papayes est un livre jeunesse qui, même s'il est écrit très gros, même s'il a pour héros des enfants, semble écrit aussi pour les plus grands. Deux enfants, déjà les pieds bien ancrés sur terre. Wade, rêveur professionnel, qui aimerait trouver sa place dans le monde et surtout dans sa famille, va rencontrer Jolène, déjà bien cynique et désabusée. Tout deux vont transformer, le temps d'un été, un terrain vague en un havre, une bulle parenthèse.
J'ai beaucoup aimé suivre cette histoire. J'ai trouvé que levton était toujours très juste, juste assez d'émotions sans tomber dans le trop plein, les personnages alentours, pourtant effleurés, sont juste assez esquissés pour qu'ils gagnent une certaine épaisseur.

Bref c'est mon premier livre de cette autrice et c'était vraiment une histoire chouette à lire.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
- Hé!
Ware passa la tête au-dehors.
La fille avait avancé jusqu'aux places de parking et posé les mains sur les hanches. Ses lunettes miroir brillaient au-dessus de ses joues sales.

- Qu'est-ce que tu fais là?
Il enjamba les décombres jusqu'à la porte. Il mit ses mains sur ses hanches, lui aussi.
- Rien.
- C'est chez moi, ici. Tu n'as qu'à aller ne rien faire ailleurs.
- Cet endroit ne t'appartient pas. C'est une église.
- Non, non. C'en était une, avant, mais maintenant... C'est mon jardin! acheva-t-elle en tendant le bras vers l'endroit d'où elle venait.

Ware vit alors ce qu'il n'avait pas remarqué auparavant: des dizaines de grosses et larges boîtes métalliques, aux étiquettes déchirées, alignées dans ce qui restait de l'aire de jeux.

- Un jardin en conserve?
_ Mon jardin, répéta la fille derrière lui. Tu vois? Cet endroit m'appartient, maintenant.
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Jolène sortit un couteau et trancha un papayer à sa base.
Assis à côté de la plante, Ware lâcha le caméscope et crispa ses mains sur ses chevilles.
Seuls les arbres femelles font des fruits, se justifia Jolène. On ne peut pas savoir s'ils le sont jusqu'à ce qu'ils fassent des fleurs. Tu vois ? Les fleurs mâles sont allongées, un peu comme des tubes. Les femelles ont des fleurs plus trapues, plus rassemblées.
Ware regarda les autres plantes, qui poussaient avec bonheur sans réaliser que la moitié d'entre elles perdaient leur temps.
- Et du coup... quoi ? Tu vas tuer tous les garçons - je veux dire les mâles ?
- Presque tous. J'en garde quelques-uns pour la pollinisation.
Elle abattit un autre arbuste qui tomba par terre, accablé par cette trahison, avec un cri que Ware fut le seul à entendre. (p.223-224)
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A Sunset Palms, il avait passé des journées entières de pur bonheur à explorer le voisinage et à recueillir des objets pour sa maquette; des soirées entières de joie à la construire. Certes, sa maison lui manquait un peu. mais quelque chose qui était contracté au fond de lui depuis toujours s'était en partie décoincé.
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Au fait, quand tu dis que je vis dans le monde des Bisounours ... tu as tort. Ou plutôt, tu as as raison sur un point : je ne pense pas qu'on doive accepter qu'il y ait des injustices et se dire : " C'est comme ça." Mais je ne veux pas que les choses deviennent ce qu'elle ne sont pas par magie. Je veux qu'elles deviennent ce qu'elles pourraient être. Et il faut bien qu'il y ait des gens qui le désirent, sinon personne n'essaierait jamais d'ameliorer les choses.
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- Va rejoindre les autres, l'avait encouragé une jeune animatrice.
- Je suis déjà avec les autres, avait-il répondu, perplexe.
- Non, je veux dire, à l'intérieur du groupe. Tu restes à l'extérieur du groupe.
Ware avait étudié la situation pour essayer de comprendre ce que voyait l'animatrice. Lui voyait autre chose : un grand espace avec des enfants éparpillés un peu partout.
- Quand c'est des gens, l'extérieur fait partie de l'intérieur, avait-il tenté d'expliquer.
Mais la jeune fille s'était penchée vers une collègue en riant, et Ware avait senti ses joues s'enflammer.
C'était à ce moment-là qu'il avait compris que la position qu'il avait toujours jugée parfaite - suffisamment à l'écart pour pouvoir observer la situation ; dans la tour de guet du château, ainsi qu'il le définirait plus tard - ne convenait pas.
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