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EAN : 9782075106948
208 pages
Gallimard Jeunesse (07/03/2019)
4.23/5   106 notes
Résumé :
Mafalda a 9 ans, elle aime jouer au foot, s'occuper de son chat, lire et regarder les étoiles. Mais sa vue se dégrade rapidement et elle sera bientôt dans le noir. Pour affronter l'obscurité, elle doit affronter ses peurs, établir de nouveaux repères et ne jamais baisser les bras en faisant confiance aux autres et à soi-même.
Premier roman inspiré par la propre histoire de l'auteure.
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Critiques, Analyses et Avis (71) Voir plus Ajouter une critique
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Tous les enfants ont peur du noir. Pour Mafalda, cette peur prend une dimension différente, puisqu'une maladie au nom mystérieux lui dérobe la vue jour après jour. Dans un décompte implacable, la fillette voit ainsi décroître le nombre de mètres desquels elle discerne le cerisier de l'école : soixante-dix, soixante, cinquante… Cela dit, Mafalda ne manque pas de ressources ni d'imagination pour appréhender cette épreuve ! Forte de son chat affublé d'un prénom ET d'un nom, de deux parents inquiets mais aimants, de l'amitié précieuse d'Estella et de Filippo, du souvenir de sa grand-mère et même de l'iconoclaste protagoniste d'un roman célèbre, la petite fille a de quoi puiser le courage nécessaire pour apprivoiser l'obscurité. Et surtout : elle a un plan !

Nous avons adoré faire la connaissance de Mafalda, personnalité irrésistible qui prend les choses en main, aime autant lire que jouer au foot, grimper aux arbres et observer les étoiles. En réalité, ce sont tous les personnages qui sont attachants et lumineux, chacun à sa manière. Et qui battent en brèche tous les stéréotypes, ce qui rend cette histoire d'autant plus intéressante. Mafalda, elle, est désarmante de sincérité, avec ses mots qui vont droit au coeur des enfants, qu'il s'agisse de les faire rire ou entrer dans le type de jeux ou d'élucubrations dont les moins de dix ans (et ceux qui se souviennent d'avoir joué à ne pas tomber dans la lave pour ne pas se faire manger par les crocodiles) semblent avoir le secret. Son histoire a piqué notre curiosité, nous a chamboulés, fait rire aussi (souvent), même si ce sont les larmes qui prennent le dessus sur la fin.

Mes enfants ont ainsi été très curieux de connaître les développements du plan de Mafalda, inspiré par le prodigieux destin du baron perché qu'il nous faut désormais urgemment lire en famille. Eux qui vivent avec des personnages de romans composant un univers de références omniprésentes, ont apprécié ces clins d'oeil (du Petit Prince à Dracula, en passant par Robin des bois et beaucoup d'autres) et la part belle donnée dans ce roman à l'amour des livres et à l'imaginaire comme atout pour surmonter les épreuves de la vie. Évidemment (les lecteurs qui nous connaissent savent qu'ils ne résistent à aucune boule de poil…), ils ont ri de bon coeur des frasques du chat. Mais aussi de la créativité avec laquelle Mafalda parle anglais (Comment, vous ne connaissez-pas Cherlocolme ?). Par-delà les éclats de rire, j'ai bien vu que mes garçons s'identifiaient, réfléchissaient à ce que cela signifie de perdre la vue - j'ai même surpris le plus jeune en train d'essayer d'explorer l'appartement les yeux fermés…

Ce qui est beau, c'est la façon subtile dont on voit Mafalda investir ses autres sens qui la maintiennent en contact étroit avec ce(ux) qu'elle aime. le parfum des fleurs de cerisier, le son d'un piano, le contact des feuilles d'un carnet sous les doigts, la vitesse d'une luge lancée à pleine vitesse, les bras d'une amie, la chaleur d'une couverture tricotée avec tout l'amour d'une grand-mère : il émane de ces impressions une chaleur mêlée de grâce, un hymne vibrant à la vie qui réconforte et fait grandir.
Lien : https://ileauxtresors.blog/2..
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L'histoire émouvante d'une fillette apeurée qui devient aveugle.
Atteinte de la maladie de Stargardt, Mafalda a "du brouillard dans les yeux" qui floute ce qu'elle voit et "des taches noires devant les choses et les personnages" qui vont s'agrandissant : la docteure Olga l'a dit, dans six mois la petite fille sera dans le noir, avec tout ce que cela représente en terme de frayeurs quand on n'a pas encore dix ans... On comprend parfaitement ce que ressent Mafalda car l'auteur utilise toutes sortes d'images à la fois évocatrices et concrètes, et aussi un style un brin naïf correspondant bien à l'état d'esprit d'une enfant. Ainsi, Mafalda compte le nombre de pas qui la sépare de son miroir de chambre ("neuf, puis cinq et maintenant trois"...). le matin, elle évalue la distance qui la sépare du magnifique cerisier de la cour d'école à partir du moment où elle l'aperçoit (70 m, 60, 50...). Sa vue se dégrade de manière alarmante, et chaque fois des exemples précis nous font mesurer l'ampleur de son désarroi.

Le cerisier, mais aussi son chat Ottimo Turcaret, ont une importance symbolique et capitale pour elle, et sont d'ailleurs largement représentés dans les jolies illustrations poétiques ponctuant chaque partie. le cerisier de l'école lui rappelle celui de sa grand-mère décédée, et Mafalda est persuadée que l'esprit de celle-ci y réside. Elle rêve d'ailleurs de se réfugier en haut de l'arbre, comme le jeune héros du roman préféré de son père, le baron perché. Elle s'adresse souvent au personnage de Cosimo, lui demandant de l'aide parce qu'elle se sent seule et démunie : "Je n'ai personne", à part ce chat qu'elle a recueilli et qui porte le même patronyme que celui du roman de Calvino. C'est vraiment le sentiment qui ressort le plus tout au long de l'histoire et c'est extrêmement triste de voir que la fillette a si honte de ce qui lui arrive qu'elle ne partage ses angoisses avec personne, pas même ses parents ("faire croire que tout va bien"). A l'école, personne ne semble vraiment faire grand cas de ses difficultés croissantes à se débrouiller seule, qu'elle s'évertue à cacher, y compris l'AESH toujours plongé dans ses mangas. Quant aux parents, "ils font semblant" que tout va bien aller et n'engagent jamais de véritable conversation avec leur fille même si on les sent aimants. C'est tout le problème de ces handicaps invisibles ("Mes yeux sont normaux, si on les regarde de l'extérieur.") qui font que "les gens oublient, parce qu'ils ne voient pas mon brouillard".

Heureusement deux personnes vont aider Mafalda à affronter son cauchemar. Tout d'abord Estella, la femme de service roumaine qui travaille à l'école, se révèle une oreille attentive et de bon conseil. Au lieu de s'apitoyer sur tout ce qu'elle ne pourra plus faire, elle encourage Mafalda à changer de perspective ("marquer tout ce que tu peux faire même sans les yeux") en se concentrant sur la façon de s'accommoder à la situation, et surtout à "réfléchir à ton essentiel". Citant le petit Prince, l'autre livre préféré de la fillette, elle lui fait comprendre que "on ne voit bien qu'avec le coeur". Ainsi, se fiant à son audition qui s'affine, aux odeurs et à son ressenti, Mafalda s'entraîne à évoluer dans le noir en prenant d'autres repères. Filippo, ce garçon que beaucoup qualifient de "voyou", la sensibilise à la musique et son pouvoir évocateur. C'est lui qui, par des actes concrets, attentifs voire tendres, va donner corps aux conseils d'Estella : "Il n'est peut-être pas très poli, mais il résout pas mal de problèmes". Avec lui, "je ne me sens plus si seule au monde".

Rassurée par Filippo, encouragée à se montrer forte et à ne jamais renoncer par Estella (elle-même dans une situation délicate), Mafalda comprend que "une chose n'est essentielle que si elle te fait vivre". Et quoi de plus essentiel que de "trouver un(e) vrai(e) ami(e)" et des gens qui nous aiment ? Avec l'amour, "ce n'est pas que tu vois mieux, mais tu as moins peur de te cogner partout."
Lien : https://www.takalirsa.fr/du-..
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"Du haut de mon cerisier" est la preuve qu'il ne faut jamais sous-estimer la littérature jeunesse et pour cause, ce petit bijou italien pourrait bien devenir un classique. Une chose est sur quant à moi, je tâcherai de le faire lire au plus grand nombre d'enfant possible. D'une plume chaude et poétique, Peretti nous invite à découvrir Mafalda, qui, entre sa neuvième et dixième anniversaire, amorce un compte à rebours terrifiant. Nuages gris et taches noires occupent de plus en plus sa vision et c'est désormais certain, dans un futur proche, Mafalda ne verra plus rien.

Histoire de deuil, d'adaptation, de famille, d'amitié et de rêves, ce roman est une panoplie de beaux messages à lui seul. Il est bâti sur trois axes, ce que je n'avais encor jamais vu. le premier est celui de la distance, celle entre la jeune fille et son arbre fétiche, un cerisier, qui serait l'hôte de l'âme de sa grand-mère et de son personnage préféré, Cosimo. Il marque les parties du livres. le deuxième s'articule autour de sa liste de "choses auxquelles je tiens énormément" modifiées à maintes reprises au gré de ses considérations et qui marquent les chapitres. le troisième axe est celui de son journal avec Cosimo, l'aspect plus abstrait du processus d'acceptation de Mafalda. On comprend que l'autrice a prit le temps de bâtir son livre suivant une certaine logique.

Ce roman n'est pas seulement bien bâti et bien écrit, il passe sur nos émotions comme un archet sur un violon, avec finesse et avec une gamme qui fait vibrer bon nombre de cordes en nous. Parfois, on se sens enveloppé dans la chaleur des fleurs, des sons et des émotions agréables, alors qu'à d'autres moments, on sens la peur du noir, le froid de la solitude et l'injustice de la situation de Mafalda.

Mafalda et les autres personnages sont loin des stéréotypes et surprennent de ce fait. Stella "la reine amazone", Philippo, si vivant dans sa colère, mais doux dans ses sentiments, Mafalda, si créative et intuitive, toujours avec de grandes questions et des projets pleins la tête. J'ai été charmé.

Je me rend compte que je pourrais continuer encore longtemps à faire l'analyse de cette oeuvre aussi artistique qu'humaine, mais je en suis pas critique, seulement libraire. Donc, en cette qualité, la seule chose qu'il me reste à dire pour conclure: Achetez-le, louez-le, mais faite en un incontournable, surtout pour la jeunesse.

Résumé: Il y a 70m entre le cerisier de la cour scolaire et les yeux de Mafalda, petite italienne de neuf ans, alors. Et cette distance visuelle sera appelée à diminuer au cours des prochains mois jusqu'à disparaitre complètement. C'est incurable et cela met toute sa famille en émois. Avant de perdre la vue, Mafalda amorce un carnet dans lequel elle consigne les choses que ne pourra plus faire. Devant la peur de ne plus pouvoir rien faire, elle écrit même à Cosimo, un personnage tiré du livre préféré de son père. Et puis, un jour, c'est la révélation: elle pourrait faire comme lui et aller vivre dans un arbre! En l'occurrence le cerisier qui abrite l'esprit de sa grand-mère et qui donne sur la classe de l'école. Investie dans ce nouveau plan, Mafalda continue néanmoins à vivre et l'adaptation est son lot quotidien, avec des changements dans ses amitiés, des expériences nouvelles, quoique parfois terrifiantes, et des confrontations avec la réalités des autres autours d'elle. Mélange de tranche de vie et de quête identitaire, c'est un roman qui, comme le dit la quatrième de couverture, est" Entre émotion et hymne à la vie".
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Dans l'unique critique à ce jour, celle de Takalisa, tout a été dit...
Mais comment un tel livre ne peut se contenter d'un seul avis ?
Il mérite tellement plus !!!
Il y a tellement longtemps que je n'ai pas été aussi touchée et ravie par un roman, émue aux larmes certes et en même temps bercée parce qu'étonnamment il fait du bien.
Tout le monde devrait le lire...Et je crois que c'est la première fois que j'ai vraiment envie d'écrire cela.
On est dans le quotidien d'une petite fille, qui pourrait ressembler à tant d'autres, si ce n'est que son quotidien se modifie rapidement presque jour par jour, la faute à ce brouillard qui s'installe et prendra bientôt toute la place dans ses yeux, et éteindra définitivement la lumière....Du coup chaque jour elle doit ré-apprivoiser sa vie, et chaque jour elle s'enfuie aussi dans sa tête pour oublier qu'elle a tellement peur... Alors elle nous invite dans son univers, avec au centre le cerisier de l'école, sa grand-mère décédée et le baron perché, oui celui là... Elle nous entraîne entre réalité, rêve et littérature avec tellement de candeur, de fraîcheur que chaque mot touche, chaque moment décrit nous emporte...
Et que dire de tous ces personnages qui gravitent autour de Mafalda, le petit caïd qui seul semble s'inquiéter pour elle, un pied de nez à tous les enfants bien élevés...Le Chat Ottimo Turcaret (prononcer le nom entier s'il vous plait), papa et maman, bien maladroits malgré leur amour évident, et Estella, sorte de géante roumaine à la philosophie tonitruante, celle du bon sens...Elle sait ce qu'est le malheur, on le pressent, et si son affection est à la fois prude et rustre, elle sera sûrement la plus grand lumière qui guidera notre fillette complètement perdue....
Faire la liste de tous les personnages d'un roman n'est pas dans mes habitudes, mais ils font de ce roman ce qu'il est, un merveilleux moment de poésie, qui narre le malheur sans céder au désespoir, la vie continuera autrement, et Mafalda sera prête.
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La perte d'un sens développe tous les autres, dit-on.

Il en développe même un nouveau, un connecté aux impressions, intonations de voix, aux bruits et silences, à une forme d'empathie.

" Je sais bien qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Je ne suis peut-être qu'en CM1, mais je capte tout. La fiancée de mon cousin dit que j'ai le troisième oeil. Elle est indienne et a un petit rond peint au milieu du front. Ca me fait plaisir qu'elle pense ça, mais je me contenterais d'avoir deux yeux en bon état...".

Mafalda, l'héroïne, a 9 ans et on l'aura compris, elle est atteinte de cécité progressive.

Le roman nous fait passer le cap vers l'obscurité avec elle.

Mafalda est frustrée, agacée, vivement que cela passe car il est difficile de ne pas être capable de revenir en arrière.

Nous nous tenons prêt, hésitons à sortir les kleenex du coup et nous nous demandons un peu au début quelle tournure tout cela va prendre.

Dès le départ, nous sommes bien évidemment affligé du sort de cette très jeune enfant et en même temps, rassuré, qu'avec les histoires que lui raconte régulièrement son père le soir, elle développe encore une oenième manière de "voir".

Elle ne sera pas complètement seule dans le noir, pense t-on.



Nous revenons sur les 1ers temps, où Mafalda s'aidait encore de lunettes épaisses.

L'issue de ses problèmes de vue étaient déja conclue et un nom revient souvent dans les chapitres, un personnage qu'elle ne voit déja plus.

La grand-mère. On devine qu'elle a fait son temps, si l'on peut dire et elle lui a laissé un certain nombre de conseils qui la pose comme son amie la plus proche.

C'est elle qui lui a inculqué les rites du cerisier et de là-haut, on touche le ciel, on prend de la hauteur, on s'imprègne de la force d'un ami fidèle aussi.

Le cerisier a la symbolique du renouveau dans les histoires et les mythes.

Il aura aussi beaucoup à donner à une petite fille de 9 ans dans ses branches, un retour à une saveur qui ne changera pas.



La vie a encore un goût sucré à une période de l'année, les yeux fermés.

Mafalda nous touche. Elle sent la distance s'installer avec Clara sa meilleure amie et nous amuse, refusant l'amitié de Filipino, un garçon de son école qui l'a au début offensé.

Elle s'entêtera et se compliquera la vie à vouloir lui démontrer qu'elle n'a aucun souci de vue, tandis que Filipino semble pris de remord et la suit pour une seconde chance.

Elle n'est finalement pas toute seule mais la transition entre sa vie dans le brouillard et celle d'avant plus autonome lui demande beaucoup d'efforts que nous découvrons.

L'écriture respecte la sensibilité d'une enfant de son âge, ses précipitations et ses hésitations.

C'est juste émouvant, touchant sans tomber dans un pathos peut-être attendu avec ce genre de sujet.
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Notre arbre de Noël est vivant, par miracle. Mes parents ne savent pas très bien s'y prendre avec les plantes. Ce sapin, qu'on a mis près de la porte-fenêtre pour qu'il ait de la lumière, a déjà tellement d'aiguilles sèches que c'est à peine s'il soutient les boules en verre si légère. Pourtant, la vendeuse du centre commercial avait dit qu'il durerait jusqu'au printemps. Elle ne pouvait pas imaginer qu'Ottimo Turcaret ferait pipi dans le pot du sapin. Je ne l'ai pas vu, mais je sens l'odeur. Je m'assieds sur le tapis à côté de l'arbre et je renifle les cadeaux. Apparemment, ils ont été épargnés. Papa les a posés sous les branches les plus basses hier soir, en croyant que je dormais. Mais comment dormir la veille de Noël ?
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Estella lit à haute voix :
- "Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple : on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux."
- C'est "Le Petit Prince" !
- Oui. Tu n'as pas lu les mots sur la page, mais tu as compris quel livre c'était.
- Quel rapport avec moi ? Je ne sais pas ce que c'est que l'essentiel.
- Tu sais ce que c'était pour le Petit Prince ?
- Sa rose, je crois.
- Et il pouvait la voir ?
- Non, parce qu'il l'avait laissée sur sa planète.
Nous gardons le silence pendant un moment.
J'attends qu'elle m'explique mieux. Mais elle n'explique rien. Elle se lève, me met les mains sur les épaules et dit :
- Trouve ta rose, Mafalda. Trouve ton essentiel. Quelque chose que tu puisses faire même sans les yeux. (p. 42-43)
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J’ai beaucoup apprécié le personnage de Filippo et toute l’aide qu’il va apporter à Mafalda, j’ai beaucoup aimé la façon dont Mafalda essaye d’affronter sa progressive cécité. C’est une jeune fille qui a beaucoup de tempérament, ce qui fait qu’on ne peut que s’attacher à elle.
« Mon amazone s’assied sur le tabouret et soupire de nouveau.
- Quoi ?
- Tu n’as jamais peur ?
Je l’entends mettre ses mains sur ses hanches, Filippo et elle le font presque de la même façon, presque, presque.
- Bien sûr que j’ai peur, quelquefois. C’est normal.
- Et alors, qu’est-ce que tu fais ?
- Je réfléchis. Je cherche une solution. Et si je n’y arrive pas, j’imagine quelque chose de beau, d’amusant, qui me rende heureuse et m’enlève ma peur.
- Et quand tu as vraiment très, très, très, mais très peur ?
- Mafalda, la peur n’est pas toujours mauvaise, tu sais.
- Comment ça ?
- Il y a des jours où il nous arrive des choses qui font vraiment très peur.
- Comment un déménagement par exemple ? Ou le noir ?
- Oui, exactement comme un déménagement ou l’obscurité. Eh bien, dans ces moments-là, la peur nous oblige à réfléchir, et c’est comme ça qu’on grandit, qu’on devient plus fort.
- Tu veux dire musclé ?
Estrella sourit, mais elle est fatiguée. Elle sent bon l’oreiller – les oreillers ont toujours une odeur spéciale – et elle a le même parfum que le cerisier en hiver, aussi.
P. 164

(Citation choisie par Luffy)
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Parce que quand tu es amoureux, ce n'est pas que tu vois mieux, mais tu as moins peur de te cogner partout.
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Les mamans arrivent à se faire voir dans le noir le plus noir. Elles voient peut-être dans le noir, comme les chats. Pour trouver leurs enfants en danger.
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Mafalda perd t-elle l'usage de la vue ou de ses jambes ?

de la vue
de ses jambes
de la vue est de ses jambes
je ne sais pas

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