Classique parmi les classiques, les
contes de ma mère l'Oye sont de ces
contes que tout le monde connait, presque gravé dans un imaginaire collectif, mais que l'on connait souvent mal. C'est pourquoi j'ai voulu les lire à nouveau dans leur jus, originaux et surtout illustré par
Gustave Doré, dont les représentations de l'Ogre me terrifiaient étant petit.
La lecture fut d'une rapidité et d'une fluidité remarquable. J'adore les
contes, et le livre a cette sonorité des vieux
contes qu'un ancien vous transmet au coin du feu. Il ne s'agit que des plus populaires (
Cendrillon,
la Belle au bois dormant ...) mais avec toujours ces petits détails supplémentaires qui font que l'on se dit "Tiens, il y a ça aussi ?". Marqué par un Disney qui aseptise les histoires qu'il adapte, la plupart des
contes populaires ont perdus la part réellement terrifiante qu'ils contenaient, et perdent aussi en force lorsque la résolution débarque, avec ce sentiment de soulagement qu'elle procure. Bref, ici les
contes sont déjà aseptisés par Perrault, mais ils contiennent encore leurs lots de choses horribles ou sanglantes qui font la marque des vrais
contes, à mon sens.
Il y a un détail qui m'a amusé, c'est que beaucoup de
contes populaires s'arrêtent avant la fin, comme par exemple
la Belle au bois dormant, qui ne se finit pas lorsqu'elle se réveille.
En tout cas, à la lecture des
contes de fées traditionnels, je n'ai pas boudé mon plaisir et gobé toutes les histoires comme des bonbons à la saveur d'enfance. C'est toujours aussi bon, même après tant d'années et ce livre reste sans aucun doute le genre qu'il faut impérativement posséder dans sa bibliothèque, pour soi et pour les autres, pour les raconter aux enfants qui sont si avides d'histoire. Quelque part, ici nous avons le fondement des
contes modernes, et c'est une pierre angulaire de notre culture populaire.