J'avais déjà lu «
Pour une heure oubliée » de l'auteur et j'avais adoré sa plume légère et décalée.
Ce roman là n'a rien à voir. La très belle couverture en retranscrit très bien l'ambiance, entre joie et mélancolie.
C'est une lecture qu'il est difficile de lâcher parce qu'on est embarqué dans l'esprit du narrateur, jeune homme élevé par des parents originaux, bourrés de fantaisie et de joie de vivre. le jour de leur disparition, ils tombent d'une falaise alors qu'ils couraient vers la mer pour prendre un bain de minuit, sa vie prend un nouveau tournant.
Il s'installe dans leur ancien appartement « la plateforme », sorte de plateau vide de murs et de meubles avec une vue magnifique, pour y vivre une existence loin de la réalité, afin de se fabriquer son monde, loin des normes, des obligations et des standards.
« Avant de mourir, il voulait vivre »
Le début m'a fait penser au film de 1968 de
Yves Robert « Alexandre le bienheureux. »
Mais le chemin du bonheur est bien plus compliqué qu'il n'y parait…
Que d'émotions dans ce roman, sorte de fable qui évoque la crise existentielle d'un quadra, racontée avec une telle beauté qu'elle nous renvoie le vide de notre propre existence et tous ces espoirs auxquels on a renoncé.
C'est plein de fleurs, d'humour, de joie, de poésie.
On est pris dans le tourbillon de cette folie douce, qui cache une vérité bien difficile : Celle de devoir un jour affronter le deuil et faire son propre chemin, s'émanciper de tout ce qu'on nous a appris pour mieux exister sans renier notre passé.
Car c'est cela aussi le sens de ce livre : aimer la vie, ce n'est pas seulement tout rejeter. C'est aussi faire face, mais sans jamais oublier la joie des choses simples.
Une ode à la vie et au bonheur, à la construction difficile de soi et aux rencontres qui sont notre plus belle aventure.
💜 Un magnifique roman où
Frédéric Perrot déploie tout son talent un peu fou, sa douce mélancolie et son sens de la formule magique pour nous évader de notre quotidien.