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EAN : 9782290378359
288 pages
J'ai lu (07/02/2024)
4.27/5   179 notes
Résumé :
Étienne est dévasté par la mort de son père. Un père qui était un exemple pour lui et formait avec sa mère un couple modèle. Depuis trente ans, le jeune homme n'a jamais douté de leur amour réciproque ni de leur fidélité. C'est même le socle des rares certitudes sur lequel il tente de construire sa vie. Et pourtant. Avant de mourir, son père a écrit une lettre qui lui dévoile son plus grand secret : un amour intense qui a bouleversé le cours de sa vie. Ce récit exal... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
4,27

sur 179 notes
Lorsqu'Étienne reçoit un appel de sa mère, Marlène, il comprend d'emblée la signification de son silence, elle d'ordinaire si bavarde. Les sanglots qui suivent confirmeront ce qu'il craint déjà : son père est mort. D'un coup, il a l'impression d'être privé de ses cinq sens. Privé de ce seul père qu'il avait et aimait pardessus tout. Malgré la distance qui le sépare de la maison familiale, il avale les kilomètres en pleine nuit. Et c'est en serrant sa mère dans ses bras, sur le pas de la porte, qu'il mesure l'ampleur de cette perte et de son désarroi. Eux qui formaient un couple si uni, si solide, depuis tant d'années, la voilà bancale. Atteint de la maladie de Charcot, ne pouvant communiquer que par de simples mouvements d'yeux, son père s'est sûrement étouffé suite à une atrophie du système respiratoire. C'est ce que le médecin, d'ailleurs, diagnostiquera. Après l'enterrement, au cours duquel Étienne est surpris de voir autant de monde, de voir son parrain, Lino, aussi affecté, le jeune homme préfère rester quelque temps auprès de sa mère puis rentrera chez lui, se réfugier dans les bras de Christa mais, pour autant, les semaines qui suivent sont sans saveur. Il propose alors à sa mère de se débarrasser des affaires de son père. Un soir, il pénètre dans la chambre de ce dernier, il consulte son ordinateur et tombe sur un fichier intitulé « Soit dit en passant » qui semble lui être destiné. Un récit dans lequel Henri se livre, mettant à mal toutes les certitudes du jeune homme...

Étienne s'est forgé une image du couple de ses parents idyllique. Un couple fort, uni, amoureux comme au premier jour qui a su surmonter toutes les épreuves de la vie, y compris la maladie de Charcot dont était atteint Henri. Mais lorsqu'il découvre, du propre aveu de son père dans son récit, que celui-ci a connu un amour adultérin, et ce, durant des dizaines d'années, son monde semble s'écrouler. Au fil de sa lecture, pourtant, il en apprendra beaucoup sur ses parents et leur couple, sur l'amour, sur l'essence et la beauté de la vie, sur ces petits riens ô combien exaltants. Tout comme le jeune homme, l'on est ému, chamboulé par cette lecture tant cet amour extra-conjugal se révèle d'une beauté folle, d'une intensité et d'une sincérité rares. Un amour inattendu, inexplicable, solennel, passionné, à la fois éphémère et éternel qui se nourrira d'attentes, de rendez-vous, de larmes, de rires, de déceptions, de secrets, de magie, de voyages et d'art. Un amour vertigineux qu'Henri ne trouvera la force d'apaiser malgré son bonheur auprès de Marlène. Frédéric Perrot saisit à merveille, avec délicatesse, justesse et sensibilité, ces moments hors du temps, suspendus, poignants, presque irréels tant ils sont vécus avec une force et une profondeur incommensurables.
Un roman empreint d'émotions vives...

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C'est un livre d'une beauté et d'une profondeur saisissantes : aventure sensible, très belle histoire d'amour passionnée qui bouleversera à jamais la vie d'Henri , le héros principal de ce récit original, que l'on gardera très longtemps en soi : un secret de famille , une histoire d'amour qui se scelle jusque dans la mort , un amour impossible, une vue contemporaine , moderne à propos de l'homosexualité, de l'acceptation de soi…..

Étienne est bouleversé , dévasté par la mort de son père , atteint de la maladie de Charcot .
Depuis plus de trente ans , Marlène, sa mère et son père Henri formaient un couple parfait .
Le jeune homme n'a jamais douté une seule seconde de la force de leur amour réciproque ni de leur fidélité .
C'est sans doute le socle des rares certitudes sur lequel il peut s'appuyer.
Et pourtant :
Avant de mourir , son père a écrit une lettre qui lui dévoile son plus grand secret : un amour intense qui a bouleversé le cours de sa vie .

Un récit intense, surprenant ,inattendu ,hors norme de cette aventure si vraie, écrite avec une justesse poignante: allers et retours entre ce secret à la saveur amère ,et les réflexions d'Etienne , une preuve d'amour d'une tristesse infinie , nourrissent les chapitres qui lui font prendre conscience qu'une fois l'image idéale qu'il avait de ses parents , la beauté de l'existence réside aussi dans ses imperfections, les petits riens , les attentes ….

Il revoit la vie de son père : «  Jean n'existera qu'entre les cloisons de ma boîte crânienne » , son désarroi, sa souffrance , ses attentes à gâcher son temps à espérer qu'un amour impossible le rappelle , un amour resté intact …

Ce fils voyait en son père un modèle de droiture et de fidélité .

La plume est fine, fluide , addictive , lumineuse , dense , l'analyse de l'amour maîtrisée , forte , violente , percutante , aux mots vertigineux , vrais …..justes , touchants ,poignants , sensibles .

C'est une ode magique, magnifique à l'amour et au pardon , faite de la douleur, du chagrin , de la souffrance et de la joie d'aimer follement : un amour impossible ….

Une très belle oeuvre , rare , que l'on dévore et apprécie .pétrie du début à la fin d'infinies émotions !

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♥︎ COUP DE FOUDRE ♥︎
Un roman d'une intensité incroyable, d'une écriture incomparable avec des personnages ordinaires qui sont devenus pour moi extraordinaires.
Chaque page de ce roman renferme le secret d'une vie, le secret d'un père à son fils. Un secret à la saveur amer, qui apprendra au fils tant de chose sur ses parents, tant de chose sur l'amour, ses parfaites imperfections et ses petits riens qui font de grands bonheurs. Il lui apprendra aussi la tristesse, les larmes, l'attente, le désespoir, la folie… la folie de l'amour, l'amour soudain, inexplicable mais inoubliable, éternel. Un chamboulement total.
Ce texte renferme des sentiments d'une beauté et d'une mélancolie fabuleuses. C'est aussi beau que triste.
Les personnages sont profonds, terriblement humains et d'un charisme succulent. Ils vont vous marquer, c'est sûr.
Ce roman est tout en émotion. Rien que le titre est une émotion à lui seul. Tout comme la couverture qui retranscrit à merveille toute la violence des sentiments de nos personnages.
Je découvre pour la première fois cet auteur et j'ai aimé. Beaucoup aimé. Ma lecture s'est ponctuée de frisson, de tremblement du coeur, de chair de poule. En effet, la plume de l'auteur est juste merveilleuse ! Elle retranscrit avec précision et perfection les émotions du coeur, les soubresauts de l'âme, les sensations du corps, le tout avec poésie et délicatesse. Une plume qui m'a touchée véritablement en plein coeur, et même bien au-delà.
En bref, un fulgurant coup de foudre pour 𝘾𝙚𝙩𝙩𝙚 𝙣𝙪𝙞𝙩 𝙦𝙪𝙞 𝙢'𝙖 𝙙𝙤𝙣𝙣𝙚́ 𝙡𝙚 𝙟𝙤𝙪𝙧, pour ce récit beau, fort et saisissant. D'une exquise sensibilité, d'une imperfection parfaite, c'est le coeur lourd et les larmes sur les joues que j'ai refermé ce roman avec un sentiment particulier, de ceux que l'on ne peut pas expliquer mais qui restent bien logés dans le coeur, et la certitude que ces personnages et leur histoire m'accompagneront longtemps, très longtemps.
Merci Frédéric Perrot de m'avoir offert ce « jaune été éternel ».
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Un grand merci à Babelio, qui, grâce à une masse critique, m'a permis de découvrir une émouvante histoire, un très bon auteur et une maison d'éditions prometteuse. Étienne vient de perdre son père, décédé suite à une longue maladie. Pour sa mère et lui, c'est un chamboulement, une déchirure intense, une perte incommensurable. Son père représentait pour lui un homme fort, droit, courageux, il formait avec sa mère un couple modèle, qui résistait envers et contre tous et tout, aux affres du temps et au chaos du quotidien. Néanmoins, l'image de son père se fissure le jour où Étienne découvre une lettre manuscrite écrite par son paternel, qui lui est entièrement dédiée. Cette nuit-là, son père se livre à coeur ouvert, osant révéler son plus intime secret : sa relation extra-conjugale avec un homme, qui aura duré près de trente ans.

J'ai été très émue de cette histoire, à laquelle je ne m'attendais pas. Cette nui qui m'a donné le jour est un roman contemporain, réaliste, moderne sur l'homosexualité, l'acceptation de soi, de ses sentiments, de ses proches, leurs réactions, les impacts que cela peut avoir sur sa vie au quotidien. Écrit avec douceur et un peu de pudeur, il nous plonge dans l'intimité de cette famille aux allures de modèle, qui pourtant, est loin d'en être.

J'ai ressenti avec force le tiraillement intérieur qu'a dû ressentir le père d'Étienne. D'un côté, un amour passionnel, irrationnel, totalement incohérent, pour un homme qu'il a croisé au-détour d'un bar. le coup de foudre est immédiat, les rencontres espacées, mais l'amour très intense. de l'autre côté, il y a sa femme, celle qui partage sa vie quotidienne, qui le connaît par coeur, avec qui il tente désespérément d'avoir un enfant. Bien que l'amour ne soit plus passionnel, il n'en reste pas moins très fort, presque incassable. Impossible pour lui de faire un choix entre ces deux mondes qui ne se ressemblent pas. D'autant que l'arrivée inopinée d'Étienne va sceller à jamais son choix de vie. Impensable pour lui de détruire ce modèle familial si parfait pour un homme volage qu'il ne voit que tous les six mois. Un choix cornélien, qui le hantera toute sa vie durant. Sa mort est le seul moyen de se libérer de ce fardeau, retenu depuis trop longtemps sur ses frêles épaules.

Une très belle histoire, moderne, très touchante, sur les difficultés à s'accepter et à comprendre sa sexualité. J'ai vraiment beaucoup aimé et vous la recommande chaudement !
Lien : https://analire.wordpress.co..
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Ah, ce thème des secrets de famille ; il en aura fait couler de l'encre ! Frédéric Perrot s'en est emparé ici pour produire un récit qui sort un peu de la norme de ce que j'ai pu lire jusqu'à aujourd'hui. Avec poésie et délicatesse, il raconte à un jeune homme qui vient de perdre son père, l'histoire d'amour que ce dernier a vécu en secret. Une révélation à la saveur amère pour un fils qui voyait en lui un modèle de probité.

« Sans en avoir conscience, il vient d'activer un engrenage qui va mettre un coup d'arrêt à quelques- unes de ses certitudes, de ses croyances. C'est une religion toute entière qui est sur le point de s'éteindre, celle de l'enfance et sa panoplie de trompe- l'oeil. » C'est bien souvent au moment où l'on se décide de ranger les affaires du défunt que l'on pénètre son intimité et que l'on en prend des détails, jusqu'alors cachés, de plein fouet. Etienne découvre un texte qu'Henri, son père, lui a destiné.

« On trinque et je songe que le bruit de deux bières s'entrechoquant est le plus merveilleux sur terre. Avec, peut- être, celui qui se produit quand vous les décapsulez. le chant d'une mésange n'a aucune forme d'intérêts à côté de ça. » Henri est un amoureux de la vie, de ses saveurs, de ses couleurs, de ses odeurs. Mais cela, il l'a découvert à trente ans, à l'occasion d'une rencontre qui aura bouleversé sa vie.

« Souvent je le hais, d'une haine haineuse, et la seconde d'après je l'aime d'un amour amoureux. Qu'on me fond dans du métal, qu'on m'aplatisse, qu'on m'affuble d'une crête et qu'on me foute en haut du clocher d'une église, je serai la girouette idéale, je le jure, et le vent chaud de ce printemps misérable achèvera d'assécher ma rancoeur. » Il aurait fallu deux vies à Henri pour qu'il puisse vivre chacune d'elle pleinement. Marlène, sa femme, la mère d'Etienne, prend la parole vers la fin du roman pour nous livrer son point de vue. Les deux récits sont rédigés à la première personne, pour leur donner une certaine force émotionnelle, tandis que les passages concernant Etienne sont à la troisième personne du singulier. Comme pour attester de son extériorité à l'histoire parentale, pour faire de lui l'un des nombreux oiseaux qui passent dans le récit, mais jamais ne s'y posent.

Au final, un roman qui m'a déstabilisée, puis émue. En effet, une fois le secret d'Henri révélé, je n'ai plus trouvé d'intérêt à cette histoire. J'ai même eu envie d'abandonner le livre quand il a été fait plusieurs fois mention de la curiosité incroyable du petit Etienne : j'ai alors trouvé incohérent qu'il n'ait pu rien voir de ce qui se tramait dans le couple de ses parents… Et puis, des phrases m'ont attrapée, telle « La grâce est un animal sauvage, imprévisible, capable de vous sauter à la gorge à chaque coin de rue », et la poésie qui s'est alors dégagée du récit m'a poussée à y revenir.

Merci à Babelio pour la Masse critique et aux éditions Mialet Barrault pour l'envoi du livre.
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Citations et extraits (92) Voir plus Ajouter une citation
Je prends des risques insensés, et je crois que c’est précisément pour cette raison que je les prends. Pour que, d’une manière ou d’une autre, la vie décide pour moi.
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On ne sait jamais vraiment ce qui fait dérailler l'engrenage d'un couple, la discorde naît parfois de si petits détails qu'on ne peut les percevoir à l'œil nu. C'est dans l'infiniment petit que ça se passe, pas dans la grandiloquence de choses trop visibles. Pour aller jusqu'à envisager la séparation, il aura fallu tant de choses. Trop de certitudes, trop d'assurance sûrement. Il aura fallu des joies intenses, quelques peines, et d'autres bras, pour enfin considérer l'ailleurs. Un ailleurs chacun de son côté, chacun dans sa tristesse, un ailleurs sans l'autre, dépeuplé de tout ce qu'on était.
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Le couple est une tempête extravagente, une bourrasque sans pareille, le plus bel éclair de l'orage. Il faut aimer le danger pour être en couple, il faut tordre le cou aux évidences, aux convictions, mème les plus ancrées. Surtout les plus ancrées. Car les doutes grandissent dans chaque laisser-aller, chaque remise au lendemain, chaque infime don à la facilité, et très vite les pas de travers deviennent ceux qui vous font avancer. Jean est né dans cette faille, il a pris racine dans ce terreau fertile.

Il aura fallu tout ça, des victoires, des erreurs, l'hégémonie du quotidien et nos rides florissantes, et bien d'autres choses encore, pour qu'on finisse par se retrouver là, sur ce ponton, à scruter cet horizon cffronté, délesté de toutes ses nuances. Il aura fallu qu’on touche le fond pour apprécier la surface, qu'on admette, qu’on accepte, qu on remette tout en question pour que Marlène décide, à cet instant qui ne ressemble à aucun autre, de continuer sa vie à mes côtés, de ne pas s'éloigner, de ne pas abdiquer. De donner sa chance à une seconde chance.
Pour qu'on finisse par aimer jusqu’à notre désamour, il aura fallu tant de choses, et pourtant si peu : quelques gouttes de pluie, quelques soupçons de nuit, et puis la mer.
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Après tout la vie c’est ça, vous naissez, vous grandissez, et puis un jour sans le vouloir vous commencez une phrase par « Quand j’étais jeune », ça vous échappe et vous comprenez alors que vous ne l’êtes plus tellement, puis vient le temps où vous dites ces mots déjà entendus de la bouche d’un parent, des décennies plus tôt, « Tu verras les années passent plus vite à partir d’un certain âge », à l’époque vous aviez levé les yeux au ciel, maintenant vous vous désolez que ce soit aussi criant de vérité, à cela succèdera le temps ou vous vous plaindrez d’avoir mal aux genoux, mal au dos, mal aux articulations de façon générale, jusqu’à ce qu’un beau jour, vous n’ayez plus mal du tout, nulle part, jamais. Henri ne déroge pas à la règle, il est passé par toutes ces étapes sans en rater aucune. Je m’accroche à ça, à cette universalité-là. Je me dis que la vie, c’est ça.
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Ma mère me répétait souvent ces mots : « Les étoiles nous indiffèrent, sauf quand elles filent en été. » Je crois n'avoir jamais réellement compris la profondeur de cette phrase jusqu'à aujourd'hui. Il n'y a rien de plus vertigineux et captivant que la fugacité des choses.
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Video de Frédéric Perrot (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Frédéric Perrot
Retrouvez l'émission ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/frederic-perrot-pour-une-heure-oubliee-52562.html Une rencontre lors d'une soirée d'été. Un verre de trop… et plus rien ! A son réveil, la jeune femme qu'Emile a draguée la veille au soir est allongée, morte, à ses pieds. Mais lui ne se souvient de rien… Un roman noir qui parle aussi, avec une maîtrise étonnante, du temps qui passe et de la résilience. Avec ce premier titre, Pour une heure oubliée, Frédéric Perrot nous entraîne dans un récit haletant entre passé, présent et futur, en quête d'une vérité aux mille facettes.
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