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Les enquêtes d'Anne Perry sont toutes fortement ancrées dans leur époque (fin 19ème siècle) et se déroulent pour la plupart dans les couches les plus hautes de la société.

Ici, un meurtre a été commis au sein de la maisonnée d'un pasteur très apprécié de sa congrégation.
La victime était une jeune femme, traductrice de langues anciennes, mais aussi féministe et darwiniste...de quoi se faire bien des ennemis !

Les techniques policières étant relativement limitées à cette époque, c'est l'état psychologique de chacun qui sera étudié et décortiqué à la loupe afin de comprendre ce qui a bien pu se passer et qui avait un mobile pour assassiner cette femme.
Le commissaire Pitt sera en cela grandement aidé de son épouse, plus à même de percer les secrets et passions de chacun.

Une enquête de bonne facture, qui mêle la religion à la science mais aussi le rôle des femmes au sein de la société anglaise du 19ème encore très conservatrice.
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Nouvelle aventure du couple Pitt et me voilà toujours enchantée. Pitt est appelé à la rescousse dans une affaire délicate : un révérend sur le point de devenir évêque est suspecté d'avoir assassiné la jeune traductrice, très libérale dans ses idées, qui lui sert d'assistante. de quoi faire crier au scandale et effrayer les grands pontes. Non sans pression, Pitt enquête sur un crime qui semble de prime abord simple : des témoins sont formels et tout concorde à accuser le révérend. Pour autant, Pitt n'est pas convaincu...

Une affaire somme toute très simple qui regorge de nombreux mystères au fur et à mesure de la lecture. le récit aborde des notions très importantes pour l'époque : le féminisme et l'athéisme (notamment avec le darwinisme) grandissants, toutes deux incarnées à travers la victime. Les besoins de l'enquête poussent les différents protagonistes à prendre position vis-à-vis de ces notions, certains plus modérés que d'autres. le rôle de l'évêque, tout particulièrement, pousse à l'indignation.
L'auteure nous donne aussi l'occasion de revoir un ancien personnage : Dominic Corde. Ce qui n'est pas sans secouer la relation de notre couple d'enquêteurs.
Le mystère s'épaissit au fur et à mesure. Anne Perry nous offre tour à tour de nombreux suspects. J'ai misé sur le bon cheval. Je crois que trop lire d'Anne Perry finit par faire ressortir certains automatismes, tels que chercher celui qui paraîtrait le plus incroyable pour offrir chute et fin réussies. Mais peu importe, le récit reste fluide et agréable, nous transportant dans une époque victorienne en plein changement. Je recommande chaudement tout en déconseillant de commencer cette série par ce tome. Connaître le 1er tome me paraît indispensable.

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1891… Suite à une chute mortelle dans les escaliers de Unity Bellwood, l'assistante du révérend Ramsay Parementer, Pitt est appelé à faire toute la lumière sur cette triste affaire dans laquelle le révérend semble impliquée, la jeune fille ayant crié "Non, non, révérend" avant de se rompre le cou en bas des marches.

Une fois de plus, il va devoir marcher sur des oeufs afin de ne pas inculper le révérend si celui-ci s'avérait finalement innocent comme il le dit.

Je dois avouer que j'ai eu bien du mal avec les cent premières pages… Toutes les considérations religieuses étalées dans les pages et le mini huis-clos entre toute la famille : le fils catho, les deux filles non-conformistes, le père révérend qui avait la tête ailleurs, la mère et le vicaire vivant avec eux.

Mais en m'accrochant, je me suis fait violence et je n'ai pas sauté de pages. Une fois passé ce cap, le reste défile tout seul et j'ai pris plaisir à ma lecture, bien que j'aie deviné assez vite qui était coupable…

Une fois que j'avais éliminé l'impossible, ce qui restait, aussi improbable que ce soit, devait être la vérité… Bingo pour le nom, mais erreur pour le mobile et la manière de faire.

Notre morte, Unity Bellwood était une femme libre, une féministe et grande militante des théories de Darwin.

Toute la maisonnée est suspecte : personne n'est venu de l'extérieur et les idées modernes de la jeune femme lui avaient valu de nombreuses inimitiés dans la maison, hormis avec Tryphena.

Une bonne idée que de nous avoir ressortit le beauf à Charlotte, Dominic Corde, le veuf de sa soeur Sarah (voir le premier tome "le meurtre de Callender Square"). de "personnage détestable" il est devenu beaucoup plus intéressant à suivre. Une belle évolution.

Comme toujours, la palette de personnages est bien fournie et travaillée. On aurait envie d'en brûler quelques uns sur un bûcher… Quant à d'autres, on aimerait les croiser dans le roman suivant pour voir s'ils ont pu conclure dans le foin. Pardon, "concrétiser leur amour naissant".

Ce roman aborde les questions de la place de la femme dans la société victorienne, de son non-droit de vote, du jugement de son intellect face aux hommes (on s'en prend plein la gueule, mesdames !), il fera aussi la part belle à la "religion anglicane vs religion catho" et à Darwin.

Petit bémol… Dans le roman, les personnages réduisent Darwin à la théorie selon laquelle l'homme descendrait du singe : ce qui est faux.

Premièrement, on ne descend pas du singe, merci bien, je n'ai rien avoir avec les primates et même si on partage 98,5% de notre ADN avec le chimpanzé, nos tendons de la cheville n'ont rien en commun (pour ne citer que cela). Hé ho, je suis un être humain, pas un numéro et encore moins un singe.

Deuxièmement, Darwin n'a jamais dit ça… je le pensais aussi (avec horreur) à un moment, jusqu'à ce qu'on me remette dans la bonne direction.

Alors, mauvaises connaissances de l'auteur ou juste la transcription de ce que les gens pensaient à l'époque, puisque les critiques, hostiles à Darwin, avaient tiré cette théorie qui n'était pas exprimée…

Pour info, dans "L'Origine des espèces", Darwin ne parlait pas des origines de l'homme. le public a confondu les idées exprimées dans le livre de Darwin avec celles de Lamarck, qui cinquante ans auparavant avait avancé cette idée, sans que cela fasse scandale.

Je pencherais pour une vision de la pensée telle qu'elle était à l'époque : déjà amalgamée de choses fausses et fort réduite. Vous pensez ce que vous voulez, mais moi, je n'ai rien à voir avec le singe !

Bref, un tome un peu chiant au départ, mais plus instructif et plus "chaud" ensuite, car les repas familiaux seront haut en couleurs et en noms d'oiseaux ! Sans parler de la solution de l'affaire…

Le côté huis-clos m'a bien plu aussi (celui après la page 100), ainsi que les incursions de Pitt dans le passé trouble de son beau-frère. Par contre, Charlotte est un peu moins présente.

L'avantage, avec cette collection, c'est que l'on en apprend plus sur la société victorienne et ça me plaît.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Dix-huitième tome de la série des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt, Brunswick Gardens se place dans le contexte des débats théologiques et scientifiques issus de la théorie de l'évolution de Charles Darwin. Une jeune érudite en langues anciennes, Unity Bellwood, est retrouvée morte dans la demeure du Révérend Parmenter. Accident ou meurtre ? Qui l'aurait tuée ?

Une bonne partie de l'enquête tourne autour de l'identité du meurtrier et des déchirements vécus par la famille du Révérend. L'atmosphère est lourde, les nerfs sont à vif, les disputes sont nombreuses et les accusations entre les uns et les autres s'échangent dans des scènes houleuses.

Les tourments psychologiques des uns et des autres s'étirent un peu trop en longueur. Une bonne partie de l'argument s'appuie sur la dichotomie entre la foi et la science, les émotions et la raison, la discipline et les égarements moraux, la remise en cause de la société dans ses fondements mêmes en une fin de siècle ou la science avance et la foi vacille.

Bien sûr, le coupable n'est pas qui l'on croit, et on peut deviner assez vite que l'autrice nous mène résolument et avec un peu trop d'insistance sur une fausse piste, et même vers qui il faudrait plutôt tourner ses regards. Quelques points cruciaux ne sont pas élucidés, et la scène finale est plutôt bâclée, une fois le mystère résolu.

Mais on peut apprécier l'ambiance vénéneuse, très bien rendue par Anne Perry.

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Un roman trouvé dans une boîte à livres et plutôt une bonne découverte.
Il s'agit d'une enquête du commissaire Thomas Pitt : nous sommes en 1891 à Londres et une jeune femme, Unity Bellwood, est retrouvée morte. Problème : il semblerait que le révérend Parmenter avec qui elle travaillait, serait le coupable!
Un scandale viendrait à éclater si cet homme, destiné à devenir évêque, était bien le meurtrier.
La victime permet à l'auteure de nous présenter la situation complexe de la société à l'époque : la revendication de droits par les féministes et le bouleversement des idées par la théorie de Darwin.
Une plaisante lecture même si j'ai bien compris que j'aurais dû commencer par le premier tome de la série!
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Unity est une jeune femme brillante, féministe et convaincue par les thèses darwiniennes toutes récentes. Quand elle se tue en tombant dans un escalier, les soupçons se portent sur l'austère pasteur chez qui elle travaille. Une enquête de Thomas et Charlotte Pitt qui a l'intérêt de renouer avec un personnage du début de la série et, surtout, de présenter des questionnements scientifiques et théologiques de l'époque victorienne, mais perd le lecteur par trop de lenteurs dans son déroulement.
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Dans cet épisode, on remarquera toute l'atmosphère de remise en question des thèses théologiques concernant la création du monde. En effet, nombre de débats au sein de la famille Parmenter évoquent la théorie de l'évolution de Darwin qui vient, à l'époque du récit, d'être dévoilée. de même, se pose la question des différentes religions, de savoir du catholicisme ou du protestantisme laquelle est la plus pure.
Ces deux thèmes sont à l'image du reste de la série, qui met en lumière la société londonienne d'alors avec tous ses questionnements, ses interrogations, ses remises en cause...
La trame narrative est souvent la même, comme l'on s'en rend fréquemment compte si l'on a l'habitude de lire un auteur, mais l'intérêt de ces ouvrages est le regard qu'ils invitent à poser sur la société, sur les moeurs, sur les habitudes, sur ce qui se faisait et ce qu'il convenait de penser alors, sur la différence impressionnante entre l'opulence des es aisées et la misère des bas-fonds remplis de prostitués...

Mais pour qui n'auraient jamais ouvert un roman d'Anne Perry, je vous conseille de commencer par le premier opus, L'étrangleur de Cater Street, qui vous présentera les deux personnages principaux : Charlotte et Thomas.
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Encore un bon roman d'Anne Perry, avec toujours les mêmes ingrédients qui fonctionnent: des personnages variés et touchants, une mort suspecte et une piste sérieuse mais sans preuves, qui laisse planer le doute jusqu'à la fin.


L'enquête est plutôt classique. J'ai connu des enquêtes de Pitt avec plus de rebondissements, mais cela n'enlève rien à son intérêt. Comme souvent, les indices les plus révélateurs sont dispensés vers la fin, ce qui maintient le suspens longtemps, même si cette fois-ci j'avais déjà entraperçu la solution plus tôt que d'habitude.

J'ai eu cependant deux bonnes surprises. La première c'est le retour d'un personnage du passé de Charlotte, qui crée un intérêt particulier.

De plus, comme dans tous les romans d'Anne Perry, chaque enquête se déroule dans un contexte spécifique, ou autour d'un enjeu de l'époque. Précédemment, une enquête s'est déroulée pendant une réunion diplomatique ayant pour but de résoudre le conflit irlandais, une autre a eu lieu dans Whitechapel peu de temps après les meurtres de Jack L'Eventreur. Une autre avait comme arrière-plan la remise en question de la place des femmes dans la société et leur droit de vote. Dans Brunswick Gardens, il s'agit de l'intrusion de la science, en particulier de la nouvelle théorie de l'évolution de Charles Darwin, et de son effet sur la religion et les croyances de la population. En effet, ces idées nouvelles se répandent peu à peu au sein de la société et insinuent le doute, fissurent la foi, y compris de ceux qui devraient pourtant résister: le clergé. Dans ce livre, un pasteur est saisi par le doute, à cause de la jeune femme qu'il vient tout juste d'embaucher et qui a des conceptions de la vie bien trop modernes pour ce pasteur traditionnel. L'être humain est-il vraiment spécial? Dieu a-t-il vraiment créé le monde pour nous? Dieu nous aime-t-il vraiment? Ou sommes-nous juste arrivés là par hasard? En tant qu'athée, je ne peux que me révolter contre l'obscurantisme et la mentalité rétrograde de l'Eglise. Néanmoins, ce qui touche profondément dans ce livre, c'est que, même si la raison est de notre côté, vouloir absolument enlever les illusions des gens sans les remplacer est parfois plus inhumain qu'utile. Comme le dit Anne Perry dans ce livre, « Il y a des gens qui ne supportent pas de perdre leurs croyances. Ils ne peuvent pas se reconstruire. »

En tout cas, cette enquête est l'occasion de discuter théologie, foi et sciences, et de voir comment les idées de Darwin ont dû bouleverser ses contemporains. Et c'est ce qui a donné le piment, le petit plus, que je retrouve à chaque enquête de Thomas Pitt.
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Une bonne enquête de la famille Pitt et toujours la vie détaillé sous le règne de Victoria.
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Anne Perry reprend le thème des querelles religieuses qu'elle avait déjà exploré dans Ashworth Hall. Elle y ajoute cependant des thématiques telles que l'irruption de la science dans le débat au travers de la thèse de l'évolutionnisme de Darwin.

Ce tome est nettement plus réussi que le précédent cité plus haut. Les personnages sont clairement identifiés et décrits, y compris dans leur profondeur psychologique, ce qui ne laisse pas l'impression de confusion que j'avais ressentie à la lecture de Ashworth Hall.

Les thèses sur le féminisme naissant sont toujours très présentes dans l'oeuvre d'Anne Perry et cet opus n'échappe pas à la règle. Globalement le contexte historique est bien exploité et l'intrigue correctement menée, même si on devine largement avant la fin de l'enquête le nom du coupable. L'idée intéressante du bouquin reste que malgré les croyances fondées plus ou moins sur la raison, malgré les théories scientifiques, l'homme (et la femme...) restent dominés par leurs sentiments qui parfois peuvent les pousser aux extrêmes. Ce livre explore également les possibilités de rédemption de l'homme, les déchirures entre passion et raison.

Le personnage de Dominic Corde, que l'on avait découvert dans le premier tome de la série est central dans celui-ci. C'est finalement autant ce dernier que Pitt qui mène l'enquête et qui nous fait découvrir les différents personnages du drame. Au travers de cette réutilisation de personnages déjà rencontrés, Anne Perry donne un peu au lecteur l'impression d'évoluer entre vieilles connaissances, de se référer à un membre de la famille. Cet effet littéraire permet de créer une connivence qui n'est pas sans contribuer au charme de ses romans.

L'oeuvre d'Anne Perry n'aura probablement pas la force de devenir une série policière mythique comme ont pu l'être les Sherlock Holmes , les Hercule Poirot ou autres Agatha Christie. J'en veux pour preuve le fait qu'au bout de trois mois, vous avez en grande partie oublié les détails de l'intrigue et parfois même jusqu'au nom du meurtrier. Cependant, au fil des tomes, il vous restera l'impression d'un peu mieux connaître le couple d'enquêteurs qui lui pourra vous rester en mémoire et la délicieuses sensation d'avoir passé un bon moment dans l'Angleterre Victorienne d'Anne Perry. C'est somme toute une littérature de pur loisir qui a quand même le mérite de faire fonctionner nos petites cellules grises comme dirait le sieur Poirot
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