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Charlotte Ellison et Thomas Pitt tome 18 sur 32
EAN : 9782264057532
448 pages
12-21 (23/08/2012)
3.66/5   83 notes
Résumé :
Alors que la bataille fait rage entre les tenants de l'évolution des espèces de Darwin et l'Église anglicane, une jeune femme, Unity Bellwood, est engagée par un pasteur, le révérend Ramsay Parementer, afin de l'aider à traduire des textes anciens.

Cette jeune femme, féministe convaincue, prêche également pour la théorie de Darwin.

Or, après une âpre dispute avec le pasteur, elle tombe dans l'escalier et se brise la nuque...

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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Les enquêtes d'Anne Perry sont toutes fortement ancrées dans leur époque (fin 19ème siècle) et se déroulent pour la plupart dans les couches les plus hautes de la société.

Ici, un meurtre a été commis au sein de la maisonnée d'un pasteur très apprécié de sa congrégation.
La victime était une jeune femme, traductrice de langues anciennes, mais aussi féministe et darwiniste...de quoi se faire bien des ennemis !

Les techniques policières étant relativement limitées à cette époque, c'est l'état psychologique de chacun qui sera étudié et décortiqué à la loupe afin de comprendre ce qui a bien pu se passer et qui avait un mobile pour assassiner cette femme.
Le commissaire Pitt sera en cela grandement aidé de son épouse, plus à même de percer les secrets et passions de chacun.

Une enquête de bonne facture, qui mêle la religion à la science mais aussi le rôle des femmes au sein de la société anglaise du 19ème encore très conservatrice.
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1891… Suite à une chute mortelle dans les escaliers de Unity Bellwood, l'assistante du révérend Ramsay Parementer, Pitt est appelé à faire toute la lumière sur cette triste affaire dans laquelle le révérend semble impliquée, la jeune fille ayant crié "Non, non, révérend" avant de se rompre le cou en bas des marches.

Une fois de plus, il va devoir marcher sur des oeufs afin de ne pas inculper le révérend si celui-ci s'avérait finalement innocent comme il le dit.

Je dois avouer que j'ai eu bien du mal avec les cent premières pages… Toutes les considérations religieuses étalées dans les pages et le mini huis-clos entre toute la famille : le fils catho, les deux filles non-conformistes, le père révérend qui avait la tête ailleurs, la mère et le vicaire vivant avec eux.

Mais en m'accrochant, je me suis fait violence et je n'ai pas sauté de pages. Une fois passé ce cap, le reste défile tout seul et j'ai pris plaisir à ma lecture, bien que j'aie deviné assez vite qui était coupable…

Une fois que j'avais éliminé l'impossible, ce qui restait, aussi improbable que ce soit, devait être la vérité… Bingo pour le nom, mais erreur pour le mobile et la manière de faire.

Notre morte, Unity Bellwood était une femme libre, une féministe et grande militante des théories de Darwin.

Toute la maisonnée est suspecte : personne n'est venu de l'extérieur et les idées modernes de la jeune femme lui avaient valu de nombreuses inimitiés dans la maison, hormis avec Tryphena.

Une bonne idée que de nous avoir ressortit le beauf à Charlotte, Dominic Corde, le veuf de sa soeur Sarah (voir le premier tome "le meurtre de Callender Square"). de "personnage détestable" il est devenu beaucoup plus intéressant à suivre. Une belle évolution.

Comme toujours, la palette de personnages est bien fournie et travaillée. On aurait envie d'en brûler quelques uns sur un bûcher… Quant à d'autres, on aimerait les croiser dans le roman suivant pour voir s'ils ont pu conclure dans le foin. Pardon, "concrétiser leur amour naissant".

Ce roman aborde les questions de la place de la femme dans la société victorienne, de son non-droit de vote, du jugement de son intellect face aux hommes (on s'en prend plein la gueule, mesdames !), il fera aussi la part belle à la "religion anglicane vs religion catho" et à Darwin.

Petit bémol… Dans le roman, les personnages réduisent Darwin à la théorie selon laquelle l'homme descendrait du singe : ce qui est faux.

Premièrement, on ne descend pas du singe, merci bien, je n'ai rien avoir avec les primates et même si on partage 98,5% de notre ADN avec le chimpanzé, nos tendons de la cheville n'ont rien en commun (pour ne citer que cela). Hé ho, je suis un être humain, pas un numéro et encore moins un singe.

Deuxièmement, Darwin n'a jamais dit ça… je le pensais aussi (avec horreur) à un moment, jusqu'à ce qu'on me remette dans la bonne direction.

Alors, mauvaises connaissances de l'auteur ou juste la transcription de ce que les gens pensaient à l'époque, puisque les critiques, hostiles à Darwin, avaient tiré cette théorie qui n'était pas exprimée…

Pour info, dans "L'Origine des espèces", Darwin ne parlait pas des origines de l'homme. le public a confondu les idées exprimées dans le livre de Darwin avec celles de Lamarck, qui cinquante ans auparavant avait avancé cette idée, sans que cela fasse scandale.

Je pencherais pour une vision de la pensée telle qu'elle était à l'époque : déjà amalgamée de choses fausses et fort réduite. Vous pensez ce que vous voulez, mais moi, je n'ai rien à voir avec le singe !

Bref, un tome un peu chiant au départ, mais plus instructif et plus "chaud" ensuite, car les repas familiaux seront haut en couleurs et en noms d'oiseaux ! Sans parler de la solution de l'affaire…

Le côté huis-clos m'a bien plu aussi (celui après la page 100), ainsi que les incursions de Pitt dans le passé trouble de son beau-frère. Par contre, Charlotte est un peu moins présente.

L'avantage, avec cette collection, c'est que l'on en apprend plus sur la société victorienne et ça me plaît.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Nouvelle aventure du couple Pitt et me voilà toujours enchantée. Pitt est appelé à la rescousse dans une affaire délicate : un révérend sur le point de devenir évêque est suspecté d'avoir assassiné la jeune traductrice, très libérale dans ses idées, qui lui sert d'assistante. de quoi faire crier au scandale et effrayer les grands pontes. Non sans pression, Pitt enquête sur un crime qui semble de prime abord simple : des témoins sont formels et tout concorde à accuser le révérend. Pour autant, Pitt n'est pas convaincu...

Une affaire somme toute très simple qui regorge de nombreux mystères au fur et à mesure de la lecture. le récit aborde des notions très importantes pour l'époque : le féminisme et l'athéisme (notamment avec le darwinisme) grandissants, toutes deux incarnées à travers la victime. Les besoins de l'enquête poussent les différents protagonistes à prendre position vis-à-vis de ces notions, certains plus modérés que d'autres. le rôle de l'évêque, tout particulièrement, pousse à l'indignation.
L'auteure nous donne aussi l'occasion de revoir un ancien personnage : Dominic Corde. Ce qui n'est pas sans secouer la relation de notre couple d'enquêteurs.
Le mystère s'épaissit au fur et à mesure. Anne Perry nous offre tour à tour de nombreux suspects. J'ai misé sur le bon cheval. Je crois que trop lire d'Anne Perry finit par faire ressortir certains automatismes, tels que chercher celui qui paraîtrait le plus incroyable pour offrir chute et fin réussies. Mais peu importe, le récit reste fluide et agréable, nous transportant dans une époque victorienne en plein changement. Je recommande chaudement tout en déconseillant de commencer cette série par ce tome. Connaître le 1er tome me paraît indispensable.

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Dix-huitième tome de la série des enquêtes de Thomas et Charlotte Pitt, Brunswick Gardens se place dans le contexte des débats théologiques et scientifiques issus de la théorie de l'évolution de Charles Darwin. Une jeune érudite en langues anciennes, Unity Bellwood, est retrouvée morte dans la demeure du Révérend Parmenter. Accident ou meurtre ? Qui l'aurait tuée ?

Une bonne partie de l'enquête tourne autour de l'identité du meurtrier et des déchirements vécus par la famille du Révérend. L'atmosphère est lourde, les nerfs sont à vif, les disputes sont nombreuses et les accusations entre les uns et les autres s'échangent dans des scènes houleuses.

Les tourments psychologiques des uns et des autres s'étirent un peu trop en longueur. Une bonne partie de l'argument s'appuie sur la dichotomie entre la foi et la science, les émotions et la raison, la discipline et les égarements moraux, la remise en cause de la société dans ses fondements mêmes en une fin de siècle ou la science avance et la foi vacille.

Bien sûr, le coupable n'est pas qui l'on croit, et on peut deviner assez vite que l'autrice nous mène résolument et avec un peu trop d'insistance sur une fausse piste, et même vers qui il faudrait plutôt tourner ses regards. Quelques points cruciaux ne sont pas élucidés, et la scène finale est plutôt bâclée, une fois le mystère résolu.

Mais on peut apprécier l'ambiance vénéneuse, très bien rendue par Anne Perry.

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Encore un bon roman d'Anne Perry, avec toujours les mêmes ingrédients qui fonctionnent: des personnages variés et touchants, une mort suspecte et une piste sérieuse mais sans preuves, qui laisse planer le doute jusqu'à la fin.


L'enquête est plutôt classique. J'ai connu des enquêtes de Pitt avec plus de rebondissements, mais cela n'enlève rien à son intérêt. Comme souvent, les indices les plus révélateurs sont dispensés vers la fin, ce qui maintient le suspens longtemps, même si cette fois-ci j'avais déjà entraperçu la solution plus tôt que d'habitude.

J'ai eu cependant deux bonnes surprises. La première c'est le retour d'un personnage du passé de Charlotte, qui crée un intérêt particulier.

De plus, comme dans tous les romans d'Anne Perry, chaque enquête se déroule dans un contexte spécifique, ou autour d'un enjeu de l'époque. Précédemment, une enquête s'est déroulée pendant une réunion diplomatique ayant pour but de résoudre le conflit irlandais, une autre a eu lieu dans Whitechapel peu de temps après les meurtres de Jack L'Eventreur. Une autre avait comme arrière-plan la remise en question de la place des femmes dans la société et leur droit de vote. Dans Brunswick Gardens, il s'agit de l'intrusion de la science, en particulier de la nouvelle théorie de l'évolution de Charles Darwin, et de son effet sur la religion et les croyances de la population. En effet, ces idées nouvelles se répandent peu à peu au sein de la société et insinuent le doute, fissurent la foi, y compris de ceux qui devraient pourtant résister: le clergé. Dans ce livre, un pasteur est saisi par le doute, à cause de la jeune femme qu'il vient tout juste d'embaucher et qui a des conceptions de la vie bien trop modernes pour ce pasteur traditionnel. L'être humain est-il vraiment spécial? Dieu a-t-il vraiment créé le monde pour nous? Dieu nous aime-t-il vraiment? Ou sommes-nous juste arrivés là par hasard? En tant qu'athée, je ne peux que me révolter contre l'obscurantisme et la mentalité rétrograde de l'Eglise. Néanmoins, ce qui touche profondément dans ce livre, c'est que, même si la raison est de notre côté, vouloir absolument enlever les illusions des gens sans les remplacer est parfois plus inhumain qu'utile. Comme le dit Anne Perry dans ce livre, « Il y a des gens qui ne supportent pas de perdre leurs croyances. Ils ne peuvent pas se reconstruire. »

En tout cas, cette enquête est l'occasion de discuter théologie, foi et sciences, et de voir comment les idées de Darwin ont dû bouleverser ses contemporains. Et c'est ce qui a donné le piment, le petit plus, que je retrouve à chaque enquête de Thomas Pitt.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
— Mon père était garde-chasse et ma mère lavandière, répliqua Pitt en la regardant droit dans les yeux. J'en connais un rayon sur les droits de naissance et la place des gens dans la société. Je sais aussi ce que c'est d'avoir faim et froid. Et vous, Mrs. Whickham ?
Tryphena rougit comme une pivoine.
— Je... je... je ne parle pas de... ça, bredouilla-t-elle. Je parle de la liberté intellectuelle. C'est... autrement plus important.
— Seulement quand on est bien au chaud et qu'on a le ventre plein, répondit Pitt avec la même ferveur qu'elle. Il y a des tas de batailles à livrer, pas seulement celle qui concerne la croyance de Miss Bellwood en l'égalité intellectuelle des sexes.
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— Elle n'aurait jamais dû avoir le droit de se pencher sur des sujets théologiques aussi sérieux. [...] Ce n'est pas fait pour les femmes. De pas leur constitution, elles sont incapables de comprendre. Ce ne sont pas des questions qui font appel aux sentiments mais à l'esprit pur, à la raison, débarrassée des émotions et des préjugés.

[Le docteur Wheatcroft]
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— Je crois vous l'avoir déjà expliqué, dit-il avec aigreur. Les femmes sont, de par leur nature, inaptes aux graves questions intellectuelles. Miss Bellwood ne faisait pas exception à la règle. Elle avait l'esprit vif, saisissait aisément les faits, s'en souvenait aussi bien que n'importe qui, mais la compréhension profonde lui échappait.
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-Si tu ne sais pas, c'est parce que tu refuses de regarder les choses en face. Et si tu commences à me faire la morale, je hurle. Si tu me sers tes platitudes habituelles sur les voies mystérieuses du Seigneur, le respect de Sa volonté, je te lance quelque chose à la figure, l'objet le plus lourd et le plus acéré que je trouverai.
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— Il y a des gens qui ne supportent pas de perdre leurs croyances. Ils ne peuvent pas se reconstruire.
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