Anne Perry nous invite à plonger dans la période victorienne à Londres à la fin du XIXe siècle. Une nouvelle aventure, du couple Charlotte et Thomas Pitt, dans la gentry anglaise, paradis s'il en fût : du règne de l'hypocrisie, de l'apparence, de la considération inique des femmes, et surtout de classes sociales imbues d'elles-mêmes.
L'inspecteur Pitt, enquête sur la découverte d'un cadavre démembré dans un cimetière, alors qu'Emily – la soeur de Charlotte – avec son mari Lord George Ashworth , se repose chez l'oncle Eustace, à Cardington Crescent.
Eustace, règne en maître absolu dans la résidence, avec une préoccupation majeure, ne pas ébruiter le meurtre de Lord Ashworth. Ce qui va provoquer l'arrivée de la police, en l'occurrence l'inspecteur Pitt, puis de Charlotte. En effet, Emily se retrouve dans la peau de la meurtrière présumée et sa soeur n'aura de cesse de chercher le coupable…
Mais qu'il est difficile de pénétrer, cet univers feutré, où les phrases arrogantes et critiques ne ménagent pas les susceptibilités de chacun, où les secrets de famille s'arrogent le droit de faire ce que l'on doit et non ce que l'on voudrait !
Meurtres à Cardington Crescent, décortique la Gentry, qui, malgré leur statut de grand privilégié, de milieu social favorisé, ne peut se soustraire à la loi du commun des mortels. Et pour résoudre cette affaire, la police doit abattre le mur des faux-semblants. Enfin éloigner l'irrémissible égoïsme de ces personnages qui souligne que cette maison supposée un sanctuaire se révèle être un enfer.
Enfin,
Anne Perry, grâce à l'appui de remarquables et fluides dialogues, nous maintient en haleine jusqu'au dernier mot de roman.
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