Situé en Ecosse à la fin du XIXème siècle,
La boite en os, entendez par là, la boite crânienne qui accueille notre cerveau et donc aussi notre folie, est un double récit de type très classique pour les récits fantastiques : récit cadre- récit encadré. Il raconte jusqu'où peut mener la folie amoureuse, à prendre au sens strict.
Un narrateur principal retrouve un bon ami perdu de vue depuis longtemps.
John Mac Corjeag s'est marié mais a été enfermé pendant 10 ans dans un institut suite à une crise de folie furieuse. le second récit pris en charge par John lui-même nous raconte la rencontre avec Margaret O'Don sa future épouse, les premiers mois de bonheur, puis les obsessions de plus en plus violentes de John à propos de la possession de sa chère femme. Car il ne veut pas seulement la posséder charnellement. Il la veut tout entière, connaitre toutes ses pensées, sa vérité.
Voilà nos deux amis en train de concocter un stratagème pour que Margaret, qui aime toujours son époux mais dont la santé est devenue fragile, accepte de le revoir.
Et bien sûr le destin tragique les rattrape.
La fin du récit est confiée à nouveau à Norbert qui revient des années plus tard sur les lieux du drame et les conséquences en seront funestes aussi.
Je n'ai pas été charmée par ce récit. Il a pourtant des ingrédients qui auraient dû me plaire : l'Ecosse pour cadre, la fin du XIXème, l'amour passion, le fantastique et le gothique pour la dernière partie. Pourtant la fin consacrée au retour de Norbert sur les lieux ayant accueilli le drame est plutôt réussie.
J'ai été rebutée par la violence de John, ses excès de langage et l'extrémisme de son amour.
Ecrit en 1931, paru seulement en 1941 de façon assez confidentielle alors qu'encensé par
Cocteau,
Mac Orlan… ce texte n'a été republié qu'en 1984. Je trouve que son style déjà un peu désuet au moment de sa parution initiale a encore bien vieilli.