Frère Cadfael, tome 2 : Un cadavre de trop

- Sans spoilers -

Un cadavre de trop, deuxième roman des enquêtes de Cadfael en est aussi un des plus importants. C'est un peu un tome 1bis qu'a écrit Ellis Peters. Elle finit d'y brosser le portrait de notre moine herboriste, sème des graines qui n'écloront que des années plus tard, détaille la période historique et introduit deux personnages qui vont devenir chers à son coeur.
Comme dans de nombreux tomes de la série, revient le thème des amours contrariés. Cela varie de la romance sympathique et presque mièvre au drame.
Ce roman n'est pas le mieux écrit, Ellis Peters en produira de meilleurs. Mais les personnages sont tous intéressants et l'intrigue, sans être exceptionnelle, ne sera pas si facilement démêlée par ceux qui n'ont pas vu l'adaptation télé. Ellis Peters emprunte ses voies propres et sa plume a un charme que je n'ai retrouvée nulle part dans le genre du policier historique.
J'en recommande la lecture et dans l'ordre.

Deuxième tome des aventures de Cadfael et j'y ai retrouvé les mêmes forces et faiblesses.
Je m'attendais à un polar historique et si, de l'historique, j'ai eu, du polar nettement moins.

La série d'enquête concerne l'époque du Moyen-Age, en Angleterre. le récit commence en plein conflit de succession entre la fille du dernier roi, l'impératrice Mathilde, et le cousin de cette dernière, Etienne. Chacun se prévalant du titre, les seigneurs sont divisés quant à leur allégeance. Aucun endroit en Angleterre n'est oublié, y compris la ville de Shrewsbury, où se situe l'abbaye de notre Sherlock Holmes médiéval : frère Cadfael, ancien Croisé devenu moine bénédictin et apothicaire. Une bataille a eu lieu, entraînant des morts et des exécutions. Or parmi ces exécutés, Cadfael en dénombre un de plus. Qui est-il ? Et a-t-il seulement été exécuté ou ne l'a-t-on pas plutôt assassiné.

Sur fond de rivalité et de guerre civile, nous suivons donc le destin de plusieurs protagonistes. Les personnages sont intéressants, notamment celui de frère Cadfael dont j'apprécie beaucoup la personnalité. Ancien Croisé, on le sent un peu tiraillé par son passé. D'une nature un peu ronchonne, il fait surtout preuve de beaucoup d'empathie et de gentillesse, cherchant à rendre justice pour tous, mettant ainsi sa sagacité naturelle à éclaircir le mystère qui s'offre à lui.

Si pour ce qui est de l'ambiance historique et des personnages, j'ai apprécié la lecture, l'enquête en revanche m'a moins bien séduite. J'ai trouvé qu'elle était vite éclipsée pour au final être résolue surtout à l'aide de plusieurs hasards que d'intenses réflexions et hypothèses. J'avais eu le même sentiment un peu mitigé dans le premier tome, appréciant le travail de constitution historique et le personnage, mais goûtant peu l'enquête. Ce qui me fait me poser la question suivante : vais-je ou non poursuivre cette série?

Pour ce second épisode des enquêtes de frère Cadfaël nous nous retrouvons en pleine guerre civile entre Mathilde et Étienne. Et à Shrewsburry le roi Étienne s'est vu refuser l'entrée. Après avoir vaincu, il fait donc exécuter tous les opposants. Mais au milieu des cadavres de ces malheureux, Cadfaël remarque un corps qui n'a pas subi le même sort. Décidé à résoudre l'énigme du malheureux voilà notre moine plongé en plein mystère. Une lecture assez agréable où frère Cadfaël est au mieux de sa forme: entre guerre civile et histoires d'amour naissantes, notre moine nage avec efficacité dans les eaux troubles du mystère.

Je continue mon pèlerinage à Shrewsbury mais pas d'allusion à la petite sainte de l'abbaye cette fois. La ville est au coeur de la guerre civile et est assiégée par les troupes du roi Etienne. Lors de sa victoire, dans son ire, le roi fait exécuter 94 de ses défenseurs. L'abbé estime qu'il est de son devoir de chrétien d'ensevelir ces défunts. Problème: Cadfael en dénombre un en trop.
Ce tome marque l'entrée en scène de l'alter ego de Cadfael et son futur meilleur ami. Dans ce tome, ils s'affrontent pour notre plus grand plaisir.
Sinon, pas de scoop: l'assassin est révélé et deux couples d'amoureux se forment. La formule marche, pourquoi la changer?

J'ai particulièrement aimé ce volume qui se passe à l'abbaye de Frère Cadfaël près de la ville de Shrewsbury. Fortifiée la cité, dirigée par les partisans de l'impératrice Mathilde, est assaillie par le roi Etienne. le château est tombé et les derniers hommes de la garnison sont pendus.

Frère Cadfaël s'occupe de leur donner une sépulture décente et s'aperçoit qu'il y a un corps de trop ! le jeune homme a été assassiné et dissimulé au milieu des autres corps. Epris de justice, Cadfaël va amener le roi Etienne à accepter une enquête et celle-ci va s'avérer difficile. Il va faire preuve de sa vivacité d'esprit, acquise lors de sa houleuse vie d'avant son entrée dans les ordres !

La religion est beaucoup moins présente que dans le volume précédent mais les us et coutumes de l'Abbaye rythmes les journées et nous donnent un tableau très réaliste de la vie dans et hors de son enceinte en ce début du XIIè siècle.

Ellis Petters a fait de Cadfaël quelqu'un d'attachant, de juste et très subtil qui use de toutes ses connaissances pour débrouiller les fils de ce meurtre au milieu d'une guerre civile. J'aime beaucoup les personnages développés autour de lui ainsi que la place qu'elle donne à l'amour sans tomber sans la niaiserie.

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Si « Un cadavre de trop » est le deuxième tome dans la chronologie des enquêtes de frère Cadfael, pour moi il a une place particulière dans ma vie de lectrice.
Non seulement c'est le premier livre mettant en scène le héros créé par Ellis Peters que j'ai eu entre mes petites mains, mais de plus c'est le tout premier polar historique que j'ai lu… Et le début d'une nouvelle addiction pour ma part. C'était il y a fort longtemps, et j'estimais qu'une relecture des livres de cette série s'imposait pour moi.
Il s'agit clairement d'un de mes tomes préférés car je retrouve dans cette relecture le plaisir de la découverte du petit monde de Cadfael.
Le contexte historique qui sert de décor est fort bien décrit par Ellis Peters. Elle nous fait faire la connaissance d'Etienne, un des deux prétendants au trône d'Angleterre en cette année 1138.
Dans l'abbaye de Shrewsbury, la communauté essaye de se maintenir loin de ce conflit fratricide et évite de prendre parti. Mais quand le siège de la ville de Shrewsbury se termine de manière victorieuse pour Etienne, il va consentir à la pendaison de 94 soldats. Quand Cadfael, à la tête de quelques volontaires va s'occuper d'honorer les morts, il va découvrir avec surprise qu'il y a un cadavre en trop.
Apres avoir eu l'accord du roi Etienne, notre moine va se lancer dans une enquête bien plus compliquée qu'il ne parait au premier abord, car entre les alliances, les trahisons et les intérêts personnels, les suspects ne manquent pas.
Ce tome est aussi celui qui nous permet de découvrir un des personnages récurrents de la série : Hugh Beringar.


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Une première lecture pour faire enfin connaissance avec frère Cadfael.
Lors d'un guerre de succession, les anciens ennemis du nouveaux rois sont tous exécutés, mais en recomptant les cadavres, frère Cadfael en trouve un de trop et mène l'enquête. Qui est-il ? Pourquoi a-t-il été dissimulé avec les autres ? Qui est son assassin et quel est son mobile ?
Une lecture agréable pour une plongée en plein moyen-âge, sans être non plus un coup de foudre pour le moine. Si son personnage a plusieurs facettes, les autres sont en revanche un peu trop lisses.

Dans l'Angleterre de 1138, en plein conflit pour le trône entre Mathilde et Etienne, la ville de Shrewsbury est aux premières loges : 94 prisonniers sont pendus et jetés par dessus les remparts. Sauf que 95 corps sont dénombrés lorsque le frère Cadfael prend en charge l'enterrement des disparus... Notre frère herboriste va mener l'enquête.

Je connaissais le frère Cadfael par la série télévisée, sans avoir jamais lu ses aventures.
Une immersion moyenâgeuse réussie, un héros charismatique oscillant entre Hercule Poirot pour ses petites cellules grises et Sherlock Holmes pour son flair. Des intrigues secondaires légèrement prévisibles, mais une lecture sympathique.

Plus que Trafic de reliques, c'est le véritable début des aventures de Cadfael. le roman relate la prise de Shwresbury par Etienne. Roman historique palpitant, il nous offre deux figures féminines très attachantes avec Godith et Aline. L'intrigue est habilement menée et les histoires d'amour pleines de charme. Un régal. Jamais la reconstitution de la guerre n'aura été si loin dans cette série. On entend le fracas des armes, on ressent la peur des vaincus. A lire absolument par les amoureux du Moyen-Age, de préférence avant les autres titres excepté Trafic de reliques pour que le suspense soit total.

Ce deuxième tome de la série consacrée au frère Cadfael n'a fait que confirmer mon attrait pour ce personnage simple, humble mais aussi rusé que dévoué à la veuve et l'orphelin. Rien de glauque ici, pas d'embrouilles qui partent dans toutes les directions, pas de résolutions in extremis qui sortent d'où on ne sait, pas de fausses pistes pour jouer avec le lecteur. C'est avec ses adversaires que Cadfael joue, raisonne, tend des pièges et résout. Cette simplicité, ce dépouillement et le contexte historique forment un cocktail qui me convient parfaitement. Dans un sens c'est reposant que de lire ces aventures, certainement très différent comme expérience des thrillers modernes – qui ont aussi leurs qualités. Si ce niveau se maintient, je serai fan de cette série.