N'ayant pas trop le moral actuellement, je cherchais quelque chose à lire sans prise de tête et j'avoue que cette bande-dessinée était exactement ce dont j'avais besoin, même si je n'ai pas réussi à entièrement me laisser convaincre. Ici, le lecteur découvre un détective privé un peu loufoque et surtout, très tête en l'air, Jack Palmer.
Différents petits sketchs sont présentés dans cet ouvrage et qui nous sonnent tous à sourire mais j'avoue avoir une préférence pour celui intitulé "Une affaire soignée" et dans lequel il est question des soins par voie homéopathique. Notre détective, en plus d'être maladroit est extrêmement timide et si vous voulez découvrir ce qui arrive à notre drôle de zigoto dans cette scène-là, je ne peux que vous inciter à venir découvrir cet ouvrage (ou pourquoi pas un autre traitant des aventures abracadabrantesques de Jack Palmer par vous-mêmes...En tous cas, moi, je serais curieuuse et surtout preneuse; A voir!
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Comment ai-je pu reléguer si longtemps ce Jack aux oubliettes ? Parce que le dernier lu de la série, 'L'enquête corse', m'avait copieusement ennuyée, et le fait d'imaginer un certain tandem dans l'interprétation ciné avait dû ajouter à mon agacement.
Découvert avec 'L'affaire du voile', Jack Palmer m'avait bien plu, j'avais poursuivi avec 'Panique à Londres' et 'Un privé dans le Yucca'.
Comme son séjour breton me fait de l'oeil en tête de gondole depuis quelques jours, je me suis rabattue sur celui-ci à la médiathèque... Bon, ça c'est ma petite histoire, vous pouvez passer, j'aurais dû l'annoncer d'emblée.
L'album commence très fort avec un Jack toxico, homéopathie-addict.
La plupart des autres petites séquences sont tout aussi savoureuses, notamment la 'politiquement correcte' - ça existait déjà en 1993 ? Les termes étaient un peu différents de ceux d'aujourd'hui, le décryptage n'en est que plus drôle.
Très bons aussi 'Les Paparazzis', 'Le camping', 'La murder party'.
Bref, je redécouvre avec bonheur et bonne humeur un petit bonhomme loser, lunaire, gaffeur, tout mignon, sans doute vague cousin de Colombo pour la garde-robe, et de Gaston Lagaffe pour les bourdes et les besoins en sommeil.
Un délice de lecture-rigolade.
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Si on veut parler politiquement correct, on ne doit plus dire un alcoolique, mais "une personne à sobriété différée", un homme blanc, mais "une personne "un individu déficient en mélanine"...
[Palmer, 1993]
Si on veut parler politiquement correct, on ne doit plus dire un alcoolique, mais "une personne à sobriété différée", un homme blanc, mais "un individu déficient en mélanine"...
La règle est de ne froisser aucun groupe ni minorité : ainsi, on fera preuve de respect envers les féministes en ne disant plus un mariage, mais "un viol légalisé". (...)
Ca vient évidemment des Etats-Unis et ça peut rendre fou ("émotionnellement différent").
(p. 52)
[Palmer au camping]
Le huitième jour, j'ai fait la connaissance d'une jeune Danoise que j'ai invitée à dîner... Nous avons parlé de Maastricht :
"Prenons le cas des montants compensatoires..."
Je ne l'ai pas revue le neuvième jour.
(p. 35)
Je n'étais pas très en forme... Fatigue, nervosité, difficulté à dormir plus de quatorze heures par nuit... On m'avait conseillé l'homéopathie... La sonnerie du téléphone m'a fait sursauter... J'ai consulté le guide, tous les cas étaient prévus.
(p. 9)
Catherine Meurisse est dessinatrice de presse et autrice de bandes dessinées. Son humour, son regard sur le monde, sa causticité, son talent d'écriture et de dessin lui ont permis de travailler (dès ses 21 ans !) chez Charlie Hebdo, de publier des ouvrages magnifiques comme Mes Hommes de lettres, Moderne Olympia ou encore ses deux bandes dessinées les plus récentes : La Légèreté (où elle raconte son retour à la vie après les attentats de 2015) et Les grands espaces (son enfance à la campagne)...
Elle est l'héritière de Claire Bretécher, Pétillon,...