Dans un des parcs de la capitale, où les arbres jetaient une ombre opulente sur le sable craquant des allées, une grande pancarte est restée accrochée tout l'été:
PARTICIPONS TOUS A LA LUTTE
POUR DES PROMENADES SAINES
Mais personne ne se promenait dans le parc. Les arbres jetaient en vain leur ombre et aucun talon prolétarien ne laissait sa trace dans le sable, de qualité pourtant supérieure, des allées. ON ne se promenait pas ici. On passait son temps à lutter. A lutter pour des promenades saines.
Elochka Schukina (les 12 chaises)