De rage et de lumière

« Parfois on ne choisit pas sa vie. C'est elle qui choisit pour nous. »

Ce roman est l'histoire de deux êtres parfois, souvent pris de vertige intérieur ; "c'est une descente au plus profond de soi, un mélange de questionnement, de fugue, d'émerveillements, une envie de se laisser happer par l'inconnu". C'est le rapprochement entre deux tempéraments et deux êtres pudiques que rien ne prédestiné à s'entendre, à se comprendre.
Il y a Jeanne. Avec ses deux soeurs, elle doit accompagner sa mère dans les derniers mois de sa vie. Alors, après des mois éprouvants, elle décide de partir à Calcutta à la rencontre de Jack, un médecin des rues, un vieil original de 87 ans qui ne veut pas la voir. Est-ce vraiment lui qu'elle vient voir? Ou fuit-elle la chambre d'hôpital où chaque jour sa mère maigrit un peu plus?

Avec Jack, tout d'abord fermier puis médecin, nous découvrons une conversion spirituelle du judaïsme au catholicisme et une reconversion professionnelle de la ferme à la médecine. Mais c'est aussi l'histoire d'un homme et de son rapport à la mort : Shoah, Gernos, Bangladesh. Certes c'est la rencontre avec un sauveur, un héros mais aussi celle avec un père qui n'a pas su être père.

Ce roman d'atmosphère est tout en retenue, sans voyeurisme, rythmé par le difficile chemin de l'apprivoisement de deux êtres à un tournant de leur vie.
A découvrir !

"Dans « de rage et de lumière », Jeanne Pham Tran tisse des liens entre Jack, qui soigne les plus pauvres en Inde, et sa mère, qui se meurt à Paris, et dévoile la beauté des âmes.
C'est un premier roman. Et il est merveilleusement réussi. Beau, sensible, émouvant mais jamais lacrymal, jamais mélo. Et même, parfois, légèrement drôle, et c'est dû au personnage de Jack Preger, un bourru, un type qui ne veut pas de publicité, mais un type ironique aussi. « de rage et de lumière » est estampillé roman mais, en fait, il n'y a pas de fiction dans ce livre : Jeanne Pham Tran se raconte, raconte Jack, raconte sa mère, ses deux soeurs.
« Mais dès le moment où il y a une construction, un dispositif où, évi- demment, on ne dit pas tout, le mot roman est assez approprié. Par exemple, Jack m'a raconté des bribes de scènes au pays de Galles, où il était fermier, et j'y ai réinventé sa vie à partir de mon imagination, et de ma propre vie sans doute. »
C'est Jack Preger le héros bien malgré lui de ce livre lumineux. Mais, petit à petit, entre Calcutta où Jack, 87 ans, se bat pour pratiquer la médecine de rue en faveur des plus pauvres, et la clinique française où la mère de l'autrice se meurt d'un cancer, des liens se tissent. Comme une guirlande diaphane et brillante qui relie chacun d'eux. Loin cependant des images naïves. Plutôt comme une métaphore de leurs rages de vivre respectives."
Jean-Claude Vantroyen, Le Soir
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Dans ce roman intime, Jeanne Pham Tran nous livre une histoire poignante et nous offre un nouveau regard sur le monde.

Alors que Jeanne se prépare à l'inévitable, celui du décès prochain de sa chère et tendre mère, la vie lui met sur sa route Jack Preger, un homme qui a donné sa vie pour soigner les habitants des rues de Calcutta.
D'abord, Jack Preger, ne voulait pas entendre parler de Jeanne, il évite les projecteurs, les journalistes et autres rapaces. Mais la jeune femme, qui décide de quitter le chevet de sa mère, pour se rendre à Calcutta et rencontrer Jack, ne se laisse pas abattre. Elle est déterminée à faire connaissance de Jack, que cela lui plaise ou non, mais le vieil homme, au fil du temps, commence à ouvrir son coeur à la jeune femme ...

"De rage et de lumière" est le premier roman de Jeanne Pham Tran et c'est un roman qui mérite amplement les sélections à des prix littéraires. C'est bien plus qu'une histoire car ce livre invite nous-même à la réflexion. Ce que c'est la vie, notre place dans le monde, nos actions, le travail de deuil, rebondir, ... Une belle leçon de vie et un très beau récit, à la rencontre d'un homme incroyable. Un gros coup de coeur.
Lien : https://www.inde-en-livres.f..

Pendant que ces soeurs travaillent dans l'humanitaire et vivent à l'étranger, Jeanne veille sur leur mère qui se bat contre la maladie. Elle a rythmé sa vie sur les allers-retours à l'hôpital.
Un documentaire sur le Docteur Jack Preger, homme au destin hors du commun, devenu médecin sur le tard et se battant pour soigner les plus démunis, émeut et bouleverse Jeanne. En sortant du cinéma de Saint-Malo, elle est décidée à écrire un livre sur ce héros des temps modernes.
Les rôles s'inversent. Ces soeurs reviennent et Jeanne part en Inde.
Jack est à première approche un homme bourru qui la rembarre. Il n'a rien à dire et ne veut pas de livres, ni d'hommages. Jeanne s'accroche et le suit partout dans Calcutta : dans les cliniques qu'il a construites, dans ses réunions et au coeur de bidonvilles. Elle observe cet homme grognon, secret et héroïque. Elle détecte ses failles au milieu de ses exploits.
Et contre toute attente, Jack s'attache à cette jeune femme qui pose de questions, met le doigt où ça fait mal et prépare doucement son deuil. Alors, lui aussi pose les mots et se confie.
Car à travers l'histoire de Jack que Jeanne nous raconte, c'est l'histoire de son deuil que l'auteure nous conte par bribes en alternant les chapitres, en retournant dans son passé et celui de Jack et surtout en parlant de la perte de son héroïne : sa maman.
Son histoire et celle de Jack s'entremêlent. Les liens qu'ils tissent, sont touchants et se répercutent sur les liens forts qui la lient à sa mère et ses soeurs. Ce voyage en Inde est une réparation. Cette amitié naissante apporte de la lumière dans la vie de Jeanne.
L'écriture est émotive, poétique. Chaque mot rime avec le suivant, chaque phrase nous suspend et la suivante nous surprend. Comme un peintre, l'auteure dépose par touches, des mots d'humour, des mots d'amour, des mots teintés d'émotions.
Par sa plume magnifique, je pense que c'est un des plus beaux livres que j'ai lu ces derniers mots.
Un premier roman bouleversant et lumineux.

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Ce roman nous fait voyager d'ici à Calcutta, en passant par Saint-Malo et le pays de Galles.
La narratrice – dont la mère est gravement malade – nous invite à un voyage où se mêlent l'intime et l'universel.
Avec la rencontre de ce personnage haut en couleurs, le Dr Jack fondateur de la « street medecine » à Calcutta, on est transporté d'un bout à l'autre.
Il s'y « joue » des tragédies, mais la tonalité des mots qui les expriment est infiniment tendre, juste et parfois pleine de drôlerie
Une mère qui avant de s'éteindre lui a dit «Promets-moi de prendre soin de la beauté. » Promesse tenue !
On ressort plein d'espérance de ce livre fait de « Rage et de Lumière »

J'ai adoré ce livre. J'ai rarement été émue comme ça en lisant un livre.
Tout en parlant du rapport à la mort, ce livre est une véritable ode à la vie. La description de Calcutta est très belle, et y est si fidèle. En tout cas, elle correspond aux émotions que moi-même j'ai ressenti en y passant un peu de temps. Ça m'a donné envie d'y retourner.
Merci pour ce beau livre !