Le Coeur à la craie

On plonge dans les années 50 avec l'auteur et son copain "Bonbec". Au départ, notre petit héros veut battre le record détenu par son papa d'avoir le coup de foudre le plus jeune de France, mais qu'est ce qu'un coup de foudre ? Comment tombe-t-on amoureux? Pourtant il essaie, avec la femme du bout de la rue, sa petite voisine, une infirmière, une hôtesse de l'air et la sournoise petite Emma Karérine ...
N'est-pas plutôt un prétexte pour se faire remarquer par son père qu'il doit partager avec ses 12 autres frères et soeurs, sa mère et son travail ?
On remarque aussi l'amour profond pour sa mère qui apparaît dans chaque chapitre, dans chacune des histoires qu'il vit ou se raconte. Peut-on tomber amoureux lorsqu'on adule encore autant sa maman à 9 ans (et qu'on est secrètement amoureux de Marie-Antoinette)?

Au delà de ses préoccupations enfantines, on voit se construire le futur grand auteur, qu'est Daniel Picouly : son amour pour la langue française, pour L Histoire, les grands personnages et sa découverte de Proust.

A sa hauteur, ce livre est une petite madeleine aussi, on est baigné dans ces années grâce à un langage Titi parisien très savoureux, des références très documentées. On regrette ce temps où les enfants jouaient aux cowboys et aux indiens, aux 3 mousquetaires, ...

L'histoire raconte celle d'un garçon de 9 ans et de son copain Bonbec. Ces deux jeunes enfants n'ont qu'une seule obsession : les filles ou, comme ils disent entre eux, "les poules". le narrateur, Daniel, a pour ambition de faire comme son père, à savoir être un grand amoureux : offrir des fleurs, réciter des poêmes, emmener "sa poule" au cinéma...
d'avord élève à Villemomble dans la classe de Monsieur Brulé, on accompagne notre jeune héros de coups de foudre en coupe de foudre jusqu'à ce que celui-ci déménage pour la cité Million où il connaîtra encore d'autres coups de coeur.
Magnifique roman de Daniel Picouly, à l'écriture fluide et légère. Les personnages sont attachants, drôles et émouvants à la fois. A découvrir !

Daniel Piccouli nous conduit au pays de son enfance, celle des années cinquante, la mienne entre autre.
C'est beau et frais comm une courant d'ait pur, élégant avec délicatesse!
Bien sûr ( voir vos critiques) ce livre ne peut plaire à tout le monde.
Il faut disons une certaine éducation et ne pas être imprégné de jeux vidéo...et surtout ne pas obliger à lire un livre qui ne plait pas. ( à fin scolaire en regrettant sa propre enfance).
Un livre subtil à lire pour découvrir une époque ou l'argent ne dénaturait pas tout

J'étais curieuse de découvrir cet auteur dont j'avais entendu parler. L'occasion s'est présentée à moi de lire ce roman. J'ai bien aimé le « parlé » du narrateur de 9 ans et la fraîcheur de ses mots, de ses pensées ainsi que son humour. Une agréable découverte. Un bon moment de lecture.

Bonbec et son ami nous raconte leur vie notamment amoureuse. A 8 ans, il est difficile de comprendre l'amour encore plus le coup de foudre. Dans la verve langagière de leur âge, le parcours de 2 adolescents quelque peu mis à l'écart, car l'un est gros, l'autre est couleur café au lait. Une histoire drôle.

Un joli livre, l'auteur racontant avec émotion la vie de "minots" de banlieue parisienne durant les années ayant suivi la seconde guerre mondiale ......Emotion, délicatesse, écriture fine ,Picouly joue juste cette "partition des souvenirs"
Une lecture qui "déplisse le front", qui fait du bien , coulant comme du miel , nous laissant en bouche le goût sucré propre aux enfances plutôt heureuses (trop, peut-être pour certains lecteurs les plus jeunes?) .....Un temps où malgré la rudesse de la vie vivaient " des prolos bien dans leurs chaussures" ( formule empruntée à Boris Santeff)