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EAN : 9782226444295
336 pages
Albin Michel (19/08/2020)
2.96/5   74 notes
Résumé :
« Je reprends le brouillon de ma rédaction : “Longtemps je me suis couché à plusieurs. Chez nous on est au moins deux par lit. Pas étonnant ma mère a eu treize enfants.” Proust serait fier de moi. »

Orly, Cité Million, 1964. Un adolescent de quinze ans, pour l’amour d’une Albertine, plonge dans l’œuvre de Marcel Proust. Tout son monde tourne désormais autour de La Recherche. Dans sa cité, il reconnait ici un Charlus égoutier, là une Odette infirmière ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle merveilleux titre que Daniel Picouly a emprunté à Proust avec
« Longtemps je me suis couché de bonne heure » !

Dans cet avant-dernier roman, il y raconte l'histoire d'un adolescent de 15 ans qui, pour l'amour d'une Albertine, plonge dans l'oeuvre de Marcel Proust avec « l'aide » de Taquin, le prof.

Daniel Picouly y évoque sa jeunesse en banlieue parisienne, mais aussi son amour pour Marcel Proust.

Hélas, la passion de cet ado et de son prof de lettres pour l'écrivain de « A la recherche du temps perdu » m'a laissé de glace.
Mais quel ennui !

Je suis revenue au début, j'ai recommencé, plusieurs fois … mais toujours cet ennui prenait le dessus avec une question presque existentielle qui me taraudait : « mais pourquoi perdre du temps avec un roman dans lequel ta compréhension s'égare un peu plus de page en page ? »

Assurément Daniel Picouly souhaite que le peuple accède au raffinement du style proustien et que ce temps contracté au allongé à loisir soit apprécié par tous. du collégien au spécialiste.

MAIS il manque cruellement, selon moi, quelque chose à son texte. Quelque chose de l'ordre du tempo, du schéma narratif, du dessin de ses personnages pour que je m'y accroche. Tout le monde n'est pas Marcel.

Roman abandonné et je ne réitérerai pas.
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Après quelques romans assez sombres de la rentrée littéraire, ce roman léger est le bienvenu.
Comme dans « le champ de personne », Picouly réinvente son enfance dans les années 60 et dans une cité ouvrière d'Orly.
Il a une famille nombreuse (13 frères et soeurs) et son père est chaudronnier à Air France.
Il est au collège et son prof de français lui a donné le virus de Proust !
Sa vie, et celle de Bala, son meilleur ami tourne désormais autour de cet auteur.
Pour plaire à une « Albertine », il va lire Proust et reconstituer un monde proustien tout autour de lui. le réel et l'imaginaire vont se mêler et restituer le monde des années 60 avec ses émissions culte, ses auteurs fétiches (Françoise Sagan y fait une apparition) et la société d'alors.
Les références proustiennes ne parleront qu'à ceux qui ont lu Proust, mais je pense que le ton enlevé, plein de fantaisie et d'humour de l'auteur peut plaire à beaucoup de lecteurs.
Pour ma part il m'a fait sourire de nombreuses fois et en ces temps moroses c'est bien agréable !
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Je vais faire court car ce roman ne vaut pas un coup de cit (comme on dit chez non, prononcez le t) et il faut que j'aille acheter du pain. Ce n'est pas parce qu'on aime Proust que ce tout ce qu'on veut faire autour de son oeuvre vaut le détour. Choisir la notoriété d'un écrivain pour en faire un support n'est pas gage de succès. Dans ce roman que peut être aime Julie Schittly, l'idée était bonne. Transposer la Recherche dans une cité de banlieue. Mais ce n'est pas du tout ce qu'il fait. Et puis je comprenais tellement rien qu'arrivé mi chemin, j'ai repris du départ. Je n'ai pas comme principe d'abandonner un roman en rase campagne. On voir plein de masques par terre mais c'est plus rare du trouver un roman, ce qui est une bonne nouvelle mais ils peuvent aussi bien être jetés dans des sacs poubelle.

L'auteur a eu les yeux plus gros que le ventre. Quoi ? le narrateur et Bala cherchent Albertine mais on ne sait si elle existe ou pas ou bien il y a une subtilité que je n'ai pas saisie. Et Swann, il est où, et Charlus et tant d'autres. Cet ersatz de roman est vraiment mal embouteillée et je dis souvent que je suis incapable d'écrire un roman, et bien là, ça me met dans le doute. le titre lui qui est censé être drôle, non seulement ne l'est pas mais en plus n'a aucune justification dans dans ce semblant de récit. C'est l'histoire de Taquin, prof de je ne sais plus quoi, de Français sans doute, qui est fan de Proust et qui veut transmettre sa passion à quelqu'uns de ses élèves qui vont se mettre à la recherche d'Albertine dont on ignore si elle existe ou pas. Mettons dans la balance + que le nom du narrateur n'est jamais nommé...mais par erreur sans doute Proust l'a fait.

A tous les proustiens, proustophiles...ou que sais-je...un conseil, ne lisez pas cet ouvrage imprimé en juin 2020 à CPI Bussière. Editions Albin Michel,22, rue Huyghens, 75014 Paris. ISBN : 978-2-226-44429-5. Dépôt légal : août 2020 Je ne sais pas ce que ça dit sur Babelio (je fais toujours mes critiques avant de relire celle des autres). Je fais attention à mon orthographe et à ma grammaire aussi (je sais, j'en perds).

Souvent, je me demande qui dans la vie réelle ou dans le showbiz comme on disait avant, je prendrais pour rôle Albertine, une jeune, jolie et envoutante fille de moins de 20 ans, qui attire les garçons mais qui est peut-être bi, (y'a un doute pas évoqué dans cette merde mais dans la Recherche). Il faut bien que je brode. Ce sera sans doute le pire roman que j'aurais lu en 2021 (règle : l'année de lecture d'un roman dépend de la date de la fin de sa lecture). Y'avait un critique qui balançait les livres qu'il détestait derrière lui, bah , je serais pas loin de le faire (mais j'ai essayé mais j'arrive pas).

Maintenant, je vais faire une chose : attribuer le premier titre Shako 2020 . Donc, ce sera le premier Shako2020

lecture dec/janvier 2021, sur papier 328 pages, parution 2020. 0,5/5. Ames sensibles, s'abstenir.

longtemps, je me suis couché de bonheur, année 2020, 328 pages (mais on dirait qu'il y a en 1500) *éditions Albin Michel
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Daniel Picouly. Longtemps je me suis couché de bonheur.

Enfin un petit roman léger. Oui après avoir lu des romans tristes, plein de nostalgie, j'ai pris le dernier roman de Daniel Picouly. Dans ce récit, l'auteur nous raconte deux journées de sa vie scolaire, alors qu'il est en classe de troisième. C'est deux journées vont être à l'origine de la poursuite de sa scolarité dans un lycée d'enseignement général, de son entrée dans un lycée technique ou de sa découverte du monde du travail. En effet, la dernière rédaction doit sanctionner ce cycle d'études. Ce roman est plus ou moins autobiographique. Daniel Picouly est bien né en région parisienne, il appartient à une fratrie de 13 enfants et son père est chaudronnier à Air France, à Orly. C'est dans une cité de cette banlieue que réside notre écrivain et qu'il fréquente le C.E.G. Joliot-Curie à Orly, dans les années 1960.

La description de sa cité ouvrière, de la vie scolaire, l'éveil à la sexualité de ces jeunes garçons, nous plongent dans les années 1960. le narrateur rêve de devenir un Proust et pour ce faire, il a lu toute l'oeuvre de cet auteur. Bala, le meilleur ami du narrateur, qu'il fréquente depuis le primaire, est le fils de la Patronne, la concierge de la Cité. le prénom de cette dernière est Sidonie et Gustave le prénom de son époux, comme les prénoms des personnages de Proust dans «A la recherche du temps perdu». Que de quiproquos dans ce récit? le professeur principal, Taquin, professeur de français de la classe de 3ème B arrive en retard et de plus, il a perdu « sa vache », il s'agit de son sac de cours où sont les fameuses copies. Quel sera donc l'avenir de nos petits héros? La Patronne, organise une petite soirée pot-au-feu,où doivent participer la majorité des enseignants du collège et une invitée surprise doit apparaître à ce raout. Il s'agit de l'ancienne secrétaire de Marcel Proust. Un jeu de piste est même organisé afin de délivrer Albertine. Que vont donc faire nos jeunes lecteurs de Proust? Où les mènera l'enquête entreprise ? Albertine sera-t-elle épargnée dans la nouvelle version du roman?

L'écriture est très agréable, fluide et très imagée. Elle nous transporte dans l'univers de Proust. de nombreuses allusions à des émissions de télévisions, cultes des années 1960. de la nostalgie, de l'humour, c'est parfois cocasse. Une lecture très plaisante qui nous permet de découvrir ou de redécouvrir la drôlerie de Daniel Picouly. Une belle après midi de détente en compagnie de ces teen-agers des années 1960, qui vont nous replonger dans notre propre adolescence. L'imaginaire se mêle au réel du quotidien des collégiens. Je vous encourage à le lire, et peut-être aurez vous la volonté d'attaquer la lecture de A la recherche du temps perdu. Pour ma part je voudrais bien mais je ne suis pas assez motivée.; Sur une île désrete, je pourrais emporter l'oeuvre de Marcel? je me permet de féliciter ceux qui ont pris le temps de lire l'intégrale. Demain ou un autre jour....


Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Orly, région parisienne, milieu des années 60. Des adolescents en ébullition, des professeurs loufoques, une cité grise et pourtant tellement pittoresque.

Dès la première page nous voilà embarqués dans les pensées de notre jeune héros. Nous ne connaîtrons pas son nom, mais nous pourrons l'appelez Daniel ou Marcel.
Surtout Marcel.

Parce que son plus grand souhait, au moment où nous faisons sa connaissance, est de devenir Proust.
Pourquoi ? Mais à cause d'Albertine, évidemment !

Pour lui plaire il a lu l'intégralité de la Recherche du Temps Perdu. Pensez donc, c'est un minimum tout de même.
Et pour la garder, il deviendra Proust, ça aussi, c'est un minimum.

Mais, d'abord, il va devoir faire face à quelques problèmes urgents, au premier rang duquel se trouve sa rédaction, qui a disparu ! Fallait que ce soit celle-là, évidemment. Celle dont Proust lui-même aurait été jaloux.
Et puis Albertine, qui elle aussi a disparu.
Décidément, c'est un complot. Plus rien ne marche droit, au collège Curie, et ce n'est guère moins bancal dans la cité Million.

Heureusement il y a Bala. Lui c'est le bon copain. Attention, il a ses défauts hein, mais c'est quand même son copain.
Et il faut bien être au moins deux pour supporter tous ces profs étranges.
Donc c'est décidé, ce soir ils enlèvent Albertine. Si tout se passe bien.

Holà, je vous vois d'ici, vous vous demandez ce que c'est que cette histoire et si elle en vaut bien la peine.
Et bien sachez que oui. Cent fois oui.

Parce qu'un roman qui est à la fois aussi drôle et émouvant que truffé de références, on en croise pas tous les jours.
Parce que Daniel Picouly nous raconte un Proust avec la voix d'un petit Nicolas, et que le mélange des trois est rafraîchissant et délicieux.
Parce que ça va à toute allure, qu'on se prend au jeu et qu'il n'y a pas moyen de le lâcher une fois commencé.
Parce qu'on se régale des bons mots, des tournures de phrases attendrissantes et de cette ambiance sixties tellement bien dépeinte.
Parce qu'une telle galerie de personnages mérite largement un public étendu.

Et enfin parce que si vous voulez passer un bon moment, c'est le livre à lire, tout simplement.
Donc oui, cent fois oui, lisez-le !
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critiques presse (1)
LeFigaro
29 octobre 2020
Un clin d'oeil facétieux au grand écrivain et un hommage aux enseignants.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
La première phrase d'un garçon à une fille est toujours bête. Elles le savent. Sont préparées. Il y a chez les files une certaine mansuétude pour la première phrase d'un garçon. Elles sentent bien que le garçon devant elles est au brouillon et qu'il se mettra au propre plus tard. Avec d'autres.
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De temps en temps, il nous offre une "mort littéraire" sur l'estrade. C'est son petit théâtre. Taquin rêve d'être le TNP et la Comédie-Française à lui tout seul. (...) Je me rassure. Taquin n'osera pas mourir en dehors des heures de cours. Sans public. Il lui reste tant de belles morts à jouer sur l'estrade, pourquoi gâcher la sienne ? (p. 25)
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Cité Proust
Orly, vendredi 20 mars 1964

"Longtemps je me suis couché à plusieurs. Chez nous on est au moins deux par lit." Je relis le début de ma rédaction en attendant M. Taquin, mon professeur de français. Il parle le Proust couramment et j'espère que mon petit clin d'oeil au début de -La Recherche du temps perdu- aura une saine influence sur ma note. J'en ai grand besoin. (p. 11)
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Mais Proust est son auteur préféré, son auteur fétiche, son auteur de référence, bref son chouchou. Il lui pardonne tout:les phrases trop longues, les répétitions, les adverbes, les avalanches d'adjectifs, les digressions au kilomètre, les formules, le temps élastique. Avec Proust, tout fait style, quand chez nous tout fait quatre heures de colle. (p. 49)
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J’imagine une Albertine fauve comme la Du Barry. Sur l’échafaud, elle me demanderait : « Encore un baiser, monsieur le bourreau », et je lui donnerais. Mais Albertine n’est ni rousse, ni blonde, ni brune. Sa chevelure a la couleur des premières impressions : changeante. Pour Albertine, ce doit être pareil. Je me demande de quelle couleur elle m’a vu. Bronzé ? comme dit son père. Possible. Notre rencontre a eu lieu pendant les vacances de Noël. Albertine a pu croire à un bronzage de sport d’hiver. Elle en revenait et portait ce regard de loutre aguicheuse que donne la marque des lunettes de ski. D’une voix de fondue savoyarde, elle m’aurait demandé : « Vous, c’est Courchevel ou Méribel ? – Moi ? C’est Villiers-le-Bel. »
On a failli avoir un HLM dans le quartier de la Cerisaie. C’était « quasi sûr ». Comme d’autres promesses de relogement quasi sûres et jamais tenues. Tant mieux. Je n’aurais jamais connu Albertine à Villiers-le-Bel. C’est fou comme la vie peut basculer à un HLM près. Je ne suis jamais allé au ski. Chez nous, le plâtre, c’est un travail, pas une fracture du scaphoïde à Garmish Partenkirchen, Kitzbühel ou Cortina d’Ampezzo. Des noms qu’il suffit de prononcer en rêvant pour gagner sa première étoile sans rien se casser.
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Vidéo de Daniel Picouly
Dans le cadre du concours de lecture « Si On Lisait A Voix Haute » organisé par France Télévisions et « La grande librairie », des écrivains et comédiens offrent leurs conseils aux collégiens et lycéens qu'ils rencontrent en classe.
Cette semaine, l'écrivain Daniel Picouly part à la rencontre des élèves de 5e d'du Collège Guynemer à Nancy.
« La lecture c'est une activité physique, vous lisez avec votre corps. Ne vous renfermez pas dans votre corps. C'est lui qui travaille. »
Une vidéo en partenariat avec le CNL.
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