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EAN : 9781097052004
Gronde (14/11/2016)
4.2/5   5 notes
Résumé :
1937: Les républicains espagnols sont nombreux à fuir leur pays ravagé par la guerre civile et l'avancée des troupes du général Franco. Felicia, une petite fille de 6 ans flanquée de son inséparable poupée de chiffon, passe la frontière des Pyrénées avec sa mère en compagnie de Salvador, le jeune ami de son père. Devenue orpheline et réfugiée en France, l'enfant est hébergée à l'orphelinat Francisco Ferrer au Havre, où elle reçoit l'enseignement d ' Elvira, une jeu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Une histoire, riches d'enseignements, à travers l'exode de ces réfugiés espagnols; Pour moi, un aspect méconnu de cette guerre d'Espagne j'ai appris qu'il y avait un orphelinat "Francisco Ferrer" au Havre qui a accueilli des réfugiés, j'y ai retrouvé aussi des descriptions de ma ville : Montivilliers, mais et surtout une histoire attachante, émouvante au travers ces quatre personnages.Ces quatre voix, qui chacune à sa manière nous racontera son arrivée au Havre;
Felicia, la petite fille de 6 ans, inséparable de sa poupée de chiffons, Salvador, au travers les lettres écrite à sa mère, Elvira, la jeune institutrice espagnole, et enfin, Francisco, le père de Felicia, qui nous expliquera pourquoi la fin de cette histoire est si inattendue, si précipitée et très "abrupte".La fin m'a glacée, car je ne m'attendais pas à un tel dénouement, j'ai aimé le personnage de Salvador, mais peut on lui en vouloir d'avoir agi ainsi ?
Un très bon roman que je recommande♡♡♡♡
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La Guerre d'Espagne, l'émigration, l'isolement, la trahison, sont autant de sujets évoqués par Brigite Piedfert. En utilisant deux styles de narration différents - le recit et l'écriture épistolaire - l'auteur sème son histoire et rend ses personnages complémentaires. C'est une bonne idée.

Mais malgré un sujet passionnant, l'auteur ne m'a pas convaincue. Son récit est un peu long, monotone. D'ailleurs, il m'a semblé que les dates des lettres de Salvador ne sont pas très cohérentes.
Elle aurait pu développer son histoire tout en retirant quelques longueurs. Même si la dernière partie amène des réponses et un dénouement bien trouvés.
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Un épisode assez méconnu de l'histoire, en France, en particulier dans les régions du nord. Des enfants espagnols réfugiés au Havre est une découverte pour moi. L'histoire de cette petite fille est poignante .
L'auteure révèle aussi l'importance du rôle de l'espéranto dans la guerre d'Espagne...
Construction fort habile pour ce roman à 4 personnages, dans une langue très soignée.
Bref, je recommande ce livre, à la fois pour l'histoire avec un petit h et pour celle avec un grand H
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Montivilliers, 10 septembre 1939
Chère Mère,
Je prends enfin le temps de vous donner quelques nouvelles de notre vie à la ferme.J'y suis fort occupé, mais voyez vous, je ne sais si c'est l'attrait de la nouveauté ou le très chaleureux accueil que nous a réservé Marie, mais il ne m'en coûte guère de toutes ces activités.
La Nena a passé tout l'été au grand air, et il faut bien direqu'elle a eu un peu de mal aà reprendre l'école après ces grandes vacances normandes.Au début de l'été, Marie et moi étions allés l'inscrire à l'école de filles, rue Michel à Montivilliers. L'enseignement n'y est pas mixte comme à l'orphelinat mais cette petite école spacieuse et joliment fleurie est très agréable et nous ne doutons pas que la Nena s' y plaise.Vous savez qu'elle comprend maintenant tous les propos en français que Marie et moi échangeons, et nous avons même parfois la bonne surprise de l'entendre saluer en français le facteur ou le boulanger dans leur tournée à la ferme. Vous serez fière de ses progrès. J'aurai plaisir à vous en faire part.
Nous vous embrassons bien tendrement.
Salvador
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Le Havre,29 mai 1939
Très chère Mère
..........L'inactivité commence à peser à ceux de nos compatriotes qui n'envisagent pas de retour au pays dans les conditions actuelles et beaucoup sont maintenant resolus à faire leur vie en France. Un grand nombre d'entre eux ont été recrutés pour aider aux travaux des champs ou dans des fermes, toutes propositions qui ne requièrent guère de qualification, mais les bonnes volontés ne manquent pas de part et d'autre, et nombreux sont ceux qui ont accepté les offres de fermiers des environs.Lors de ces entretiens, j'ai fait la connaissance d'une exploitante agricole qui est à la recherche d'un employé susceptible v de la seconder dans une exploitation située à Montivilliers, une petite bourgade à quelques kilomètres du Havre.Surprise par la façon dont je manie sa langue, elle a d'abord engagé la conversation en me faisant des compliments sur ce point, puis de fil en aiguille, elle m'a confié que cela fait presque un an que son mari est décédé et que son désarroi est grand à l'idée de ne pouvoir faire face seule à la bonne marche de sa ferme.Nous avons sympathisé, il faut dire qu'elle est fort jeune, elle doit avoir quatre ou cinq ans de plus que moi, et de but en blanc, elle m'a proposé, si le travail ne me faisait pas peur, de l'aider à relever son exploitation. Je ne lui ai pas fourni de réponse hâtive, mais l'idée chemine dans ma tête.
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Le Havre,24 février 1939
Très chère Mère
Je vous envoie cette brève missive afin de vous rassurer sur notre situation ici au centre et écarter de votre esprit toute source de tracas.Je puis vous assurer que les adultes de l'orphelinat mettent tout en oeuvre pour notre bien-être. Nous ne manquons de rien, la nourriture est excellente et vous auriez plaisir à voir comment la Nena reprend des couleurs.Notre éducation n'est pas laissée en reste et notre institutrice, Ascensión, à divisé les enfants en petits groupes où chacun va à son rythme.
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《 le matin suivant ou était - ce un autre matin, bien après? - ma mère ne me tenait plus dans ses bras.Pourtant j'étais sûre d'avoir bien observé ses consignes je n'avais pas bougé un seul instant.La nuit tombait quand je m'étais blottie contre elle pour sentir sa chaleur et m'endormir calée contre ses reins.J'avais patiemment attendu qu'elle m'attire à elle après avoir improvisé une couche de fortune avec l 'aide de Salvador. Tous deux avaient finalement réussi à creuser dans la terre tassée une espèce de fosse qu'ils avaient ensuite comblée de branches et de feuilles de Fougères pour nous isoler du froid.Je les avais regardés faire, assise sur une pierre, sans encore bien comprendre que nous allions dormir là, soumis aux rigueurs de cet impitoyable hiver de février 1939. ......
.......-Viens Felicia, Dit-il , nous partons.
Une question me brûlait les lèvres mais je ne me risquai pas encore à la poser mon esprit d'enfant refusait d'accepter l'évidence qu'elle sous-entendait. Pourtant je me souvenais parfaitement qu'à mon réveil le corps froid et inerte de ma mère n'avait pas répondu à mes caresses.
-Et maman? osai-je
-Elle ne vient pas, me répondit - il laconiquement. Il hésita un instant, embarrassé et finit par avouer.
《 Nous ne la verrons plus Felicia.Elle est morte.》
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Salvador
Le Boulou, 2 février 1939
Ma très chère Mère,
Je veux tout d'abord vous prier de m'excuser de ne pas vous avoir envoyé plus tôt de nos nouvelles.Notre entrée en France a retardé mon projet de vous écrire cette lettre, mais comme vous le voyez, des que j'ai pu , je me suis procuré au plus vite de quoi vous écrire. Soyez rassurée la Nena et moi nous portons bien.Je vous raconterai tout cela en détails dans un prochain courrier.Je n'ai malheureusement guère le temps de vous en dire plus car on nous presse de partir , un train doit nous mener jusqu'au Havre où nous nous installerons bientôt. Ne vous tracassez pas pour la Nena, soyez tranquille je veille sur elle
Votre fils qui vous embrasse tendrement
Salvador.
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