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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Gros coup de coeur pour cette BD à l'humour décalé: amateurs de Fabcaro, ça risque de vous intéresser!
A la base, Alessandro Pignocchi est chercheur en sciences cognitives et en philosophie, mais voilà, un jour il se lance dans la BD écolo-humoristico-anthropologique et cela avec brio.
Deux mésanges militantes sur une branche discutent de politique, on est en pleines campagnes présidentielles en France et aux Etats-Unis, avec Macron, Mélenchon et Trump en guest star; Mélenchon et Hamon, d'ailleurs, abandonnent la politique pour s'occuper de leur jardin partagé, tandis que Trump et Macron débattent du colibri en direct.
Pendant ce temps, un anthropologue Jivaro étudie les habitants de Bois-le-Roi. Mais le must, c'est Proust décidant de partir en Amazonie pour apprendre à parler aux loutres Tsunki!

Dans ce roman graphique complètement décalé, on respire un grand coup de nature et ça fait du bien. Pignocchi apporte un autre regard sur l'environnement et l'écologie et mine de rien nous fait réfléchir. C'est intelligent, drôle et brûlant d'actualité.
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Des oiseaux échangent leurs commentaires sur la politique en évoquant leurs teufs et leurs sabotages. Ils désossent le système de refroidissement de la centrale de Nogent pour en faire des sculptures. Depuis que les mésanges bleues ont picoré à mort Jean-François Copé, les candidats à l'élection présidentielle se font rares. Mélenchon et Hamon se font tirer l'oreille et voudraient se consacrer à l'entretien de leur jardin partagé. Ils acceptent tout de même de débattre des modalités d'introduction d'une « forme d'anthropophagie rituelle dans la culture occidentale », « solution la plus sûre pour que plantes et animaux soient durablement considérés comme des sujets ». Un anthropologue jivaro participe à une « réunion d'anciens » à la terrasse du Café de la gare de Bois-le-Roi en Seine-et-Marne pour comprendre, à travers leurs conversations, la nature « du culte solaire dont ils semblent être les prêtres ».
(...)
Les différents niveaux de lecture de cette bande dessinée permettent à chacun d'y trouver son compte. La richesse des références implicites et l'ampleur de ce qui est dit entre les lignes invitent à approfondir la lecture en revenant souvent à cette vulgarisation anthropologique à l'usage de demain. Il ne reste plus qu'à espérer que « le travail de clarification » effectué actuellement par l'administration Trump accélère réellement « l'effondrement du système, la reconstruction d'un monde fondé sur l'entraide », l'apparition d'une société inspirée par les ZAD.

Article complet sur le blog :
Lien : https://bibliothequefahrenhe..
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Petit recueil amusant, intriguant et qui finalement en 120 pages nous obligent à s'interroger sur ces concepts qui façonnent notre compréhension et nos relations au monde et à la nature, justifiant une société ethnocentrée. Par l'absurde et l'humour décalé, Alessandro Pigncchi pose le problème du devenir de nos sociétés occidentales. Avec une touche d'autodérision notamment lorsqu'il fait parler Proust sur la bande dessinée il apporte un commentaire et une explication sur sa méthode du dessin et son approche pour faire passer les concepts et messages. L'air de rien, cet album est redoutablement efficace.
"le brouillage actuel des critères, le fait que la flèche du progrès tourne en tous sens et s'affole comme une boussole détraquée dès qu'on la pose sur un sujet concret, a donc deux causes. La première est conceptuelle, notre modèle et notamment notre notion de progrès, repose sur l'idée d'une nature infinie, alors qu'elle ne l'est pas.. La seconde; liée à la première, est politique, une part au moins de l'élite ne croit plus depuis mlongtemps à une mondialisation heureuse pour toi et a fait sécession du reste de l'humanité (p123)
"transcrire l'équivoque, l'incompréhension de l'Occidental face à des gens dont il ne comprend pas même la façon qu'ils ont de ne pas le comprendre" (p101)
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Un deuxième volet qui interroge la frontière nature/culture, qui permet de (re) penser les questions environnementales sous le regard de la "cosmologie occidentale" Vs animisme/totémisme. Bref c'est drôle, déroutant, et toujours aussi efficace.
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Après le Petit traité d'écologie sauvage, ce deuxième tome est une BD avec beaucoup d'humour et de philosophie. Elle met en scène des mésanges punks qui s'occupent de politique, nos hommes politiques (Macron, Mélenchon, Fillon, Trump, …) qui deviennent écolo, animistes et un anthropologue indien jivaro qui analyse notre société occidentale. J'ai adoré la conférence de presse entre Trump et Macron. On leur demande s'ils sont parvenus à trouver un accord sur des dossiers importants, ils se mettent à comparer la beauté de plusieurs colibris et Trump fond en larmes. C'est une très chouette BD, les dessins aquarelles sont très beaux, l'humour est très présent et l'auteur nous fait réfléchir sur la nature, l'écologie, la culture, etc.
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Une pépite ! Je l'ai apprécié davantage encore que le premier tome. Sans doute devais-je être une mésange bleue dans une autre vie…

On retrouve à Bois-Le-Roi notre anthropologue Jivaro dont les qualités déductives diminuent progressivement à mesure que les ballons de rosé se succèdent... Trump, Melenchon et d'autres sont également de la partie; Malheuresement Fillon et Copé se sont faits « péter la gueule » par les oiseaux. Dommage…

Le prisme Jivaro pour l'analyse anthropologique de la société occidentale est d'une pertinence inégalée : le décalage créé est cru, croustillant, délicieux… C'est à la fois fin et brut. Une merveille.

Foncez ;-)
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La cosmologie du futur est une BD aux idées écologiques qui vaut vraiment le coup d'oeil. J'ai adoré la vision de la politique et des politiciens actuel et la façon dont le scénariste à détourner certaines idées reçues ou certains faits qui semblent inaliénables pour la société.

Écologie et politique sont les deux thématiques principales de cette BD qui oscille entre l'humour pragmatique et la réflexion fine et intelligente. L'auteur a choisi d'inverser les rôles d'une société qui s'abîme de plus en plus vite, jouant sur l'attitude des hommes politiques bien connus du grand public et des réflexions de mésanges punko-hilarantes qui cherchent à nuire aux hommes. A côté de cela, un anthropologue Jivaro observe avec intérêt et circonspection les us et coutumes des occidentaux qui semblent bien loin de la symbiose de son propre peuple avec la nature.

Cela n'est plus une surprise, notre monde va mal, et ce ne sont pas les politiciens actuels qui vont arranger les choses mais là n'est pas le débat. Ici l'auteur use d'un contexte politique récent, Trump & Macron en prennent pour leur grade, mais ce se sont pas les seuls, et des débats entre les uns et les autres joyeusement commentés par des créatures ornithologiques. C'est certainement le plus drôle, les commentaires des mésanges, leur opinion sur les êtres humains et leurs manigances pour leur nuire, c'est finalement assez ironique que ce soit la nature même qui en vienne à rendre l'appareil à ceux qui ne savent plus les protéger. Aussi étonnant soit-il, les politiciens ici décrits sont au bord du gouffre avec une verve sincère pour la faune et la flore et des envies de retour à la nature, pour certains jusqu'au camp des Jivaros. Gardons à l'esprit qu'il s'agit surtout d'une critique envers les politiciens plus qu'autres choses, n'y voyez pas un espoir de les voir d'un coup se réveiller, pour devenir ce qu'ils devraient être…

L'introduction du Jivaro au coeur de la culture occidentale a aussi quelque chose d'assez ironique, les occidentaux auraient tendance à penser que le Jivaro est un être à part, avec des habitudes traditionnelles et ancestrales, loin du développement de leur propre société. Et pourtant l'anthropologue observe avec un intérêt sincère, les attitudes des uns et des autres, les interprétants avec son expérience personnelle, sa vision des choses et aussi une certaine forme d'innocence mais surtout une grande perspicacité. Il analyse le comportement de l'occidental et de sa relation avec l'approvisionnement de la nature qu'il tente vainement d'ignorer alors qu'inévitablement elle s'appauvrit.

Graphiquement, la touche aquarelle du visuel est juste sublime, c'est délicat, épuré et en même temps coloré, expressif et plein de vie ! Il n'y a pas grand chose à dire de plus si ce n'est que l'oeil appréciera la douceur et la rondeur du « trait » qui tempère quelque peu les propos et le côté parfois « pince sans rire » du scénario souvent farfelu.

En bref, une bande dessinée très plaisante à regarder et amusante à lire, qui est surtout là pour réveiller les consciences face aux problématiques écologiques actuelles, plus particulièrement l'épuisement des ressources, et bien loin d'être résolues par une soi-disant élite politique absolument inefficace… A découvrir !
Lien : https://songesdunewalkyrie.w..
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Ethnographique, sociologique, écologique et barrée, une bd qui dépote, très instructive, avec un humour provocateur proche de Fabcaro mais aussi de belles aquarelles.
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Le titre m'était hermétique, l'illustration m'a d'abord attirée. J'ai appris que la cosmologie, c'est la science qui étudie la structure, l'origine et l'évolution de l'Univers considéré dans son ensemble. Voilà.
Une fois cela dit, ouvrons le livre. Il propose des rencontres entre mésanges, entre présidents ou avec Marcel Proust. C'est déjanté, c'est une façon de dénoncer l'absurdité de notre monde. Ainsi Trump et Macron discutent des vertus du gorgeted woodstar ou du bee hummingbird, mettant dans la bataille toutes leurs forces argumentatives pour défendre chacun son poulain -son oiseau devrais-je dire - c'est drôle.
Nous sommes dans un monde nouveau où le concept de nature a disparu, où les animaux et les plantes sont des partenaires sociaux, où l'instant présent prime sur l'avenir.
J'ai aimé cet humour décalé et ce regard incisif sur les politiques. Les illustrations sont superbes.
La postface éclaire sur les intentions et la position de l'auteur : je les ai trouvées ardues, j'y reviendrai.
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Toujours aussi drôle
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