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EAN : 9782368461860
128 pages
Steinkis Editions (01/05/2018)
3.98/5   157 notes
Résumé :
Des mésanges punks qui se mêlent de politique,

Des hommes politiques plus animistes que des Indiens d’Amazonie,

Un anthropologue jivaro qui tente de sauver ce qui reste de la culture occidentale.

Voici quelques-uns des habitants de ce monde nouveau où le concept de « nature » a disparu, et où les plantes et les animaux sont considérés comme des partenaires sociaux ordinaires. Après la lecture de ce livre, vous ne regarder... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
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La cosmologie du futur (petit traité d'écologie sauvage), d'Alessandro Pignocchi, démarre avec un dialogue entre deux mésanges. Elles se mettent à discourir sur la politique française à la veille des élections présidentielles.
À ma sensibilité à l'écologie et le fait qu'il était en concurrence pour le prix régional du livre environnement 2019, ce sont ces premières pages tellement humoristiques qui m'ont vraiment décidé à prendre ce livre à ma médiathèque.
Outre ces mésanges, j'ai découvert dans cet ouvrage des hommes politiques plus animistes que les Indiens d'Amazonie et un anthropologue Jivaro qui va tenter de sauver ce qui reste de la culture occidentale, celle-ci ne subsistant que dans quelques régions françaises.
J'ai apprécié les pages hilarantes où Trump et Macron sont interviewés lors d'une conférence de presse. À une question leur demandant s'ils sont parvenus à trouver un accord, ils vont se mettre à comparer la beauté de plusieurs oiseaux et Trump sera confronté à son ultra sensibilité !
On se retrouve dans un monde inversé où plantes et animaux sont considérés comme des partenaires sociaux ordinaires.
C'est beau. Les planches sont magnifiques, les aquarelles splendides, drôle, très drôle. J'ai surtout apprécié ces fameuses mésanges punks et les hommes politiques qui, pour une fois, au lieu de se pencher sur leur ego, s'intéressent au monde qui les entoure.
En postface, l'auteur nous offre huit pages de texte pour compléter et expliquer les propos de ce roman graphique. Ces explications sont les bienvenues, même si j'ai eu un peu de peine à tout assimiler.
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Dans ce second tome de « La cosmologie de futur », sous-titré « Petit traité d'écologie sauvage », nous découvrons un monde où l'effondrement du système à conduit à une reconstruction basée sur l'entraide et sur une cosmologie nouvelle. (Pour ceux d'entre vous qui se poseraient la question, la cosmologie est la science qui étudie la structure, l'origine et l'évolution de l'Univers considéré dans son ensemble.)

Ce deuxième album peut parfaitement être lu indépendamment du premier. Il est en effet constitué de quatre parties distinctes qui se composent comme de petits récits pouvants se lier l'un à l'autre sans être interdépendants pour autant. N'hésitez donc pas à vous lancer dans la lecture de cette bande dessinée sans préambule si cela vous tente.

Cette belle oeuvre de 130 pages a été publiée au début de l'année 2018 et est très fortement encrée dans son époque. Pour ceux qui la découvrirait à posteriori, une recontextualisation (surtout politique) s'imposera. En effet, c'est notre monde actuel qui est déformé pour donner un tableau très différent du présent que nous connaissons. Ce monde nouveau, où le concept de « nature » a disparu, où les plantes et les animaux sont considérés comme des partenaires sociaux ordinaires et où le pouvoir n'exerce plus aucun attrait, n'est pas celui d'un futur plus ou moins proche mais bien celui de notre présent.

Ici, plus qu'un véritable débat écologique, c'est de la nature de l'Homme et de sa façon de vivre et de percevoir le monde qui l'entoure dont Alessandro Pignocchi a voulu nous parler. Il traite ses sujets par l'absurde, permettant au lecteur de prendre conscience du fait que leur vision du monde n'est ni vrai, ni fausse, mais simplement subjective. Cela se fait en douceur et l'humour permanent qui se dégage des dialogues de « La cosmologie de futur » y est pour beaucoup.

Je ne peux que vous conseiller la lecture de cette oeuvre aussi singulière que fascinante qui vous surprendra à coup sur et vous poussera à la réflexion. La magnificence des dessins de cette bande dessinée sera un attrait supplémentaire qu'il n'est pas négligeable de signaler. Alors, tous à vos livres et bonne lecture à vous !
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Bien que j'ai trouvé ce tome un poil moins bon que le premier, c'était un véritable plaisir de retrouver l'humour loufoque - mais non moins politique - d'Alessandro Pignocchi avec sa série "Petit traité d'écologie sauvage".

Dans ce monde, les politicien·ne·s prennent à coeur l'écologie, au point de vivre d'une manière qui nous semblerait "alternative". Ici, le concept de "nature" a disparu.

Au travers de quelques histoires amusantes et surprenantes, l'auteur permet une réflexion vis-à-vis de l'état actuel de notre planète (et de la survie de l'humanité et des autres espèces animales !). Ce que j'aime avec cette série, c'est qu'elle a tendance à mettre en avant l'implication (ou plutôt son manque) des politicien·ne·s par rapport au dérèglement climatique.

Contrairement à de nombreux textes sur le sujet, je n'ai pas l'impression que le but soit de faire culpabiliser les consommateur·rice·s en leur faisant croire qu'iels sont responsables de la situation... même si nous le sommes tous·tes, il ne faut pas croire que le colibri, ça fonctionne. C'est une refonte complète de notre système (capitaliste) qu'il faudrait, selon moi.

C'était un plaisir de lire cette bande dessinée puisque les illustrations sont très chouettes et le propos de fond très pertinent, malgré la légèreté de façade.
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L'auteur Alessandro Pignocchi est un ancien chercheur en sciences cognitives et de philosophie. Il s'essaye à la BD d'humour sur un mode totalement décalé mettant en scène des hommes politiques dans des situations cocasses pour parler d'anthropologie de la jungle amazonienne. Certes, voir Macron et Trump à la pêche avec un trident vaut son coup d'oeil.

J'avoue ne pas avoir aimé ce petit cocktail assez déluré qui commence d'ailleurs par un dialogue entre mésanges punk. N'est pas Fabcaro qui veut, je dirais. Cela n'a pas pris en ce qui me concerne mais je doute fort que cela plaise au plus grand nombre. J'étais pourtant assez enthousiaste en commençant cette lecture mais j'ai très vite été déçu. Parfois, on tente des expériences en sortant des sentiers battus mais ce n'est pas toujours gagnant.

Au niveau graphisme, c'est un peu comme des images figés répétitives avec différents dialogues. Là, je dois dire que c'est un long discours ennuyeux sur un mode écologique qui ne fait pas mouche. Sans doute ais-je été décontenancé par ce mélange de genres. Cette cosmologie du futur n'est pas pour moi. Bref, sourire non garanti...
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Gros coup de coeur pour cette BD à l'humour décalé: amateurs de Fabcaro, ça risque de vous intéresser!
A la base, Alessandro Pignocchi est chercheur en sciences cognitives et en philosophie, mais voilà, un jour il se lance dans la BD écolo-humoristico-anthropologique et cela avec brio.
Deux mésanges militantes sur une branche discutent de politique, on est en pleines campagnes présidentielles en France et aux Etats-Unis, avec Macron, Mélenchon et Trump en guest star; Mélenchon et Hamon, d'ailleurs, abandonnent la politique pour s'occuper de leur jardin partagé, tandis que Trump et Macron débattent du colibri en direct.
Pendant ce temps, un anthropologue Jivaro étudie les habitants de Bois-le-Roi. Mais le must, c'est Proust décidant de partir en Amazonie pour apprendre à parler aux loutres Tsunki!

Dans ce roman graphique complètement décalé, on respire un grand coup de nature et ça fait du bien. Pignocchi apporte un autre regard sur l'environnement et l'écologie et mine de rien nous fait réfléchir. C'est intelligent, drôle et brûlant d'actualité.
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critiques presse (1)
BDGest
19 juin 2018
Certaines actualités ont perdu une partie de leur pertinence, tandis que le changement de sens de lecture et de mise en page rend également caduque certains effets narratifs.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
D'après Bruno Latour, une part au moins des "élites mondiales" a pris très au sérieux les conclusions du Club de Rome et des scientifiques en général sur l'état de la planète dès les années 1980 (époque où la plupart des gens se moquaient des études de ce genre). Latour montre que l'explosion des inégalités qui a commencé à cette période , en conséquence de la dérégulation sauvage des marchés et des attaques contre l'Etat providence partout où il existait, apparaît plus compréhensible sous cet angle : convaincue qu'il n'y avait pas de place pour tout le monde sur Terre, cette élite a fait le choix de se débarrasser de tous les fardeaux de la solidarité et de se préparer une forteresse dorée en faisant sécession du reste de l'humanité, séparée d'elle par le fossé rassurant des inégalités. L'invention et la promotion de la thèse climato-sceptique, à peu près à la même période, par des gens qui n'y croyaient nullement, permettait de dissimuler cette fuite hors du monde en participant à entretenir l'utopie d'une mondialisation bénéfique à tous. La catégorie de "l'élite" est bien sûr très floue, tout comme les catégories qui lui sont associés: les dirigeants, les décideurs, les super-riches, etc. Mais l'important pour l'argument est qu'existe le sentiment d'appartenir à ces catégories. En effet, le projet qui consiste à séparer son avenir de celui du reste du monde n'a nullement besoin d'être comploter dans l'ombre, ni planifier, ni même consciemment formuler pour prendre forme. Il est simplement ce qui advient lorsque, dans le contexte qui est celui du monde depuis une quarantaine d'année, des personnes se sentant appartenir à ces catégories agissent en fonction de leurs intérêts et selon des logiques de groupe finalement assez ordinaire. Latour trouve de ce point de vue que l'administration Trump, qui met sur le devant de la scène le climato-scepticisme, a l'immense mérite de clarifier la situation, dans la mesure où son usage de l'hypocrisie est moins subtil, ou du moins suit des chemins différents de ce qui se fait chez nous. Ces élites, en somme, ont bien compris que els questions écologiques ne sont pas séparables des questions sociales. La vaste majorité de l'humanité se trouve ainsi rejeter du mauvais côté de la frontière, du côté de la nature, avec tout ces "objets" qu'il faut savoir gérer, et qui se révèlent parfois menaçants.
Le brouillage actuel des critères, le fait que la flèche du progrès tourne en tous sens et s'affole comme une boussole détraquée dès qu'on la pose sur un sujet concret, a donc deux causes. La première est conceptuelle - notre modèle et, notamment, notre notion de progrès, repose sur l'idée d'une nature infinie, alors qu'elle ne l'est pas - la seconde, liée a la première, est politique - une part au moins de l'élite ne croit plus depuis longtemps à une mondialisation heureuse pour tous et a fait sécession du reste de l'humanité.
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- Tu as vu que Nicolas Hulot est au gouvernement ?
- C'est celui qui veut terraformer Mars ?
- De quoi tu parles ?
- Je sais pas, y en a un qui veut aller habiter sur Mars.
- Ah mais non, ça c'est Cheminade.
- Et il est pas au gouvernement lui ?
- Non, Dieu merci.
- Y a encore que des types pas drôles ?
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Mes recherches m'ont en effet permis de découvrir que la vaste majorité des poissons capturés ont été élevés en bassine et relâchés dans le fleuve par les habitants de Bois-le-Roi eux-mêmes. Ces derniers ne peuvent donc ignorer que ces poissons appartiennent nettement plus à la sphère de la "culture" qu'à ce qu'ils appellent la "nature".
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- Et dis-moi, beau-frère, pourquoi ne pas prélever les poissons directement dans les bassines sans les faire passer par le fleuve ?
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Le brouillage actuel des critères, le fait que la flèche du progrès tourne en tous sens et s’affole comme une boussole détraquée dès qu’on la pose sur un sujet concret, a donc deux causes. La première est conceptuelle - notre modèle et, notamment, notre notion de progrès, repose sur l’idée d’une nature infinie, alors qu’elle ne l’est pas - la seconde, liée à la première, est politique - une part au moins de l’élite ne croit plus depuis longtemps à une mondialisation heureuse pour tous et a fait sécession du reste de l’humanité. (p. 123)
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Videos de Alessandro Pignocchi (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alessandro Pignocchi
D'un côté, Philippe Descola, grand anthropologue. de l'autre, Alessandro Pignocchi, chercheur en sciences cognitives et bédéiste. Dans "Ethnographies des mondes à venir", ils explorent ensemble ce que l'anthropologie a de subversif, et surtout d'inspirant, pour affronter le monde qui vient.
#environnement #anthropologie #actualite
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