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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Premier livre que je lis de Mazarine Pingeot et ce qui est sûr, c'est que cette autrice a un véritable style.
Elle sait manier sa plume et chaque mot et savamment sélectionné.
En revanche je n'ai pas été embarqué par l'histoire, on a très vite compris le dénouement. Et ici l'important n'est pas l'atterrissage mais bien la chute.
Cette chute est à mes yeux trop longue, trop répétitive, trop assommante.
Je vais quand même essayer de me procurer une autre de ces oeuvres en espérant que l'histoire me porte plus!!!
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Et la peur continue
Lucie est une quadra tout ce qu'il y a de plus classique sur le papier : elle habite un appartement confortable en banlieue parisienne, elle est mariée avec Vincent et elle est la mère de deux enfants, Mina et Augustin. Lucie est journaliste pour une revue scientifique depuis qu'elle a arrêté son métier de professeur qui ne lui permettait pas de s'épanouir.
Mais cette peur alors ?
Lucie est angoissée, en permanence, de tout et pour tout, que ce soit pour son travail, pour sa famille ou pour la vie en général. Elle est angoissée au sujet du temps qui passe et que l'on ne maîtrise pas. Et justement, le Temps, c'est le sujet que son rédacteur en chef lui a demandé de traiter pour un prochain papier.
Lucie essaie de maintenir les apparences, se fait en permanence violence pour être « normale ». Mais un mal la ronge, profond, insidieux. Ce mal la détruit. Son mari, ses enfants, sa mère, tous semblent parvenir à mener leurs vies, mais pas elle. Vincent est souvent absent pour son travail si bien qu'elle doit souvent tout gérer seule, ses enfants grandissent et ont de moins en moins besoin d'elle, et sa mère bien qu'elle soit désormais en retraite lui consacre toujours aussi peu de temps que lorsqu'elle était petute fille. Même auprès de ses amies, Lucie ne trouve plus le réconfort, l'aide et le soutien qu'il lui faudrait. Elle s'enferme, s'emmure, se torture.
La peur la gagne totalement...
Le traumatisme est là, palpable. La blessure est béante. Les apparences ne font plus illusion et les faux-semblants ont cessé de faire leurs oeuvres.
Lucie est seule, plus que jamais. Sa cousine adorée Héloïse s'est suicidée trois ans auparavant et aujourd'hui c'est Louis, leur ami d'enfance.
L'enfance, il en est question tout du long de ce récit. Là est la clé.
Dans ce roman, on retrouve des thèmes récurrents chez Mazarine Pingeot : le secret, l'enfance, la blessure originelle, le monde parfois insondable des adultes. Je l'ai vraiment découverte avec Se taire, son précédent roman, que j'ai énormément aimé. J'apprécie beaucoup cette auteure que nous connaissons tous de par son histoire familiale mais qui, selon moi, mérite davantage à être connue et reconnue par ses écrits. Elle parvient, dans un style moderne et contemporain, à nous faire partager des sentiments non factices, la peur bien sûr, mais aussi la lassitude, la colère, l'écoeurement, la violence. Les écrits de Mazarine Pingeot sont parfois très marqués – trop ? – par des réflexions philosophiques pointues qu'il est parfois difficile d'appréhender. J'avoue avoir mis quelques chapitres à entrer pleinement dans le récit tant je le trouvais confus. Mais j'ai réalisé que cette confusion reflétait notre mémoire et nos souvenirs : ils sont confus et il est si difficile parfois d'y mettre de l'ordre.
L'ensemble m'a transporté. J'ai tenu bon avec Lucie et je l'ai soutenu jusqu'au bout. Sa bravoure et son courage m'ont édifié. Son humanité au sens le plus banal qui soit m'a touché. Mazarine Pingeot est une auteure qui comptera encore pendant de nombreuses années à mon sens car elle a tant de choses à nous livrer.
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D'où vient la peur permanente de Lucie?
Un secret qu'elle porte depuis l'enfance uniquement partagé avec ses cousins et son ami d'enfance.
Maintenant qu'elle est seule à le porter, elle doit faire en sorte de l'exorciser et d'en guérir, pour le bien de tous.
Une plongée dans les secrets de famille toxiques qui dénonce les non-dits et qui nous prouve, s'il le fallait encore, que parler peut guérir toutes les blessures.
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