L'injustice ultime c'est, en effet, de paraître juste tout en ne l'étant pas.
SOCRATE. - Tu as encore oublié, mon ami, que la loi ne se soucie pas de garantir le bonheur d'une classe privilégiée de citoyens, mais qu'elle tente de le réaliser pour l'ensemble de la cité, en unissant ses membres par la persuasion ou par la contrainte, et en amenant les uns à faire part aux autres des avantages que chaque classe peut apporter à la communauté.
Au demeurant, s’il existe quelque chose de plus facile à modeler que la cire et semblables matières, c’est bien la pensée, et donc voilà qui est fait…
-- N'as-tu point observé, dis-je, que notre âme est immortelle et ne périt jamais ?
A ces mots, il me regarda d'un air surpris, puis me dit :
Par Zeus, non ! Mais toi, pourrais-tu le prouver ?
-- Oui, si je ne me trompe ; je crois même que tu pourrais en faire autant, car ce n'est point difficile.
La nécessité est la mère de l’invention.
Le propre de la sagesse et de la vertu est de gouverner bien; le propre de l'injustice et de l'ignorance est de gouverner mal.
A pratiquer plusieurs métiers, on ne réussit dans aucun.
La simplicité véritable allie la bonté à la beauté.
L'opinion est quelque chose d'intermédiaire entre la connaissance et l'ignorance.
(livre VI - après l'allégorie de la caverne)
Avoue donc que ce qui répand la lumière de la vérité sur les objets de la connaissance et confère au sujet qui connait le pouvoir de connaître, c'est l'idée du bien.
(livre IV - suite de l'enquête sur la nature de la justice)
nous appelons l'individu courageux, je pense, en considération de la partie irascible de son âme, lorsque cette partie sauvegarde, à travers peines et plaisirs, les préceptes de la raison touchant ce qui est ou qui n'est pas à craindre.
nous l'appelons sage en considération de cette petite partie de lui-même qui commande et émet ces préceptes, partie qui possède aussi la science de ce qui profite à chacun des trois éléments de l'âme et à leur ensemble.
ne l'appelons-nous pas tempérant du fait de l'amitié et de l'harmonie de ces éléments, lorsque le chef et les deux sujets conviennent que la raison doit gouverner, et qu'il ne s'élève point de sédition contre elle ?
(...)
la justice régit les affaires intérieures (de l'homme), son être réel et ce qui le concerne réellement, ne permettant à aucune des parties de l'âme de remplir une tâche étrangère, ni aux trois parties d'empiéter réciproquement sur leurs fonctions. Elle veut que l'homme règle bien ses vraies affaires domestiques, qu'il prenne le commandement de lui-même, mette de l'ordre en lui et gagne sa propre amitié; qu'il établisse un parfait accord entre les trois éléments de son âme