« Philosopher c'est s'exercer à mourir » disait Socrate, sur le point de boire la ciguë.
On assiste donc, dans ce dialogue, aux derniers instants de la vie de Socrate. Parmi les disciples du philosophe, seul
Platon était absent pour cause de maladie.
Ils parlent surtout de la mort, de l'âme et du corps (Socrate déclare d'ailleurs qu'il faut réprimer et étouffer les désirs du corps, une des choses que
Nietzsche bien plus tard lui reprochera), il fait également allusion à ce qu'il appelait la « ressouvenance », d'après Socrate l'âme est éternelle et donc lorsqu'une âme renaît dans un nouveau corps, elle doit réapprendre tout ce qu'elle savait déjà. En bref, une théorie plutôt originale.
Puis il boit l'infect breuvage et meurt en quelques minutes sur ces paroles énigmatiques : «
Criton, nous devons un coq à Asklépios. Payez cette dette, ne la négligez pas, »
Nietzsche y a vu une négation de la vie.