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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si vous cherchez à illustrer le quiproquo au théâtre, cette pièce en est un parfait exemple. Les situations, toutes plus amusantes les unes que les autres, se succèdent, au grand plaisir du spectateur ou du lecteur qui sait lui qui est qui et pourquoi chaque personnage ne comprend rien à la situation qu'il est en train de vivre.
En effet, Amphitrypn rentre de la guerre et Jupiter le devance pour séduire la belle Alcmène. Il va prendre l'apparence du mari, elle va céder avec plaisir, et ensuite Jupiter se fera passer pour Amphitryon, ce qui va entraîner de scènes bien cocasses.
Le début est un peu lent mais au milieu, on se prend vraiment au jeu et on rit volontiers. A noter que dans cette édition de L'Ecole des loisirs, on propose des conseils pour jouer la pièce après sa lecture.
C'est un pièce bien ancienne mais qui a fortement inspiré d'autres auteurs, Molière notamment, et qui reste toujours très moderne.
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Après avoir lu cette pièce, j'aimerais beaucoup en voir une version sur scène. L'idée que les dieux Jupiter et Mercure prennent l'identité d'Amphitryon et de son esclave Sosie et se mêlent à leur vie en provoquant ainsi des quiproquos permanents est certainement très féconde en terme de mise en scène et de potentiel comique. L'idée d'un théâtre dans le théâtre avec ces dieux jouant la comédie, avec la complicité du public, aux dépens des personnages humains est intéressante et donne un aspect relativement moderne à la pièce.
Au travers des perturbations engendrées par les dieux se dessine un monde dont l'ordre social et la stabilité s'effondrent. Avec les déboires d'Amphitryon, c'est le pouvoir du puissant qui est remis en cause par l'esclave, c'est le pouvoir patriarcal qui est remis en question par l'adultère de son épouse, même si celui est involontaire. Toutefois Amphitryon n'apparaît pas totalement soumis à ces caprices du destin et à ce désordre. Il se démène en bon guerrier qu'il est. Il tente de comprendre, il tente de reprendre la main, il tente d'avoir prise sur les évènements. Et à la fin, même si Amphitryon n'y est pas pour grand chose, l'ordre normal revient, le monde retrouve sa stabilité.
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Très bonne pièce de théâtre ! Amphitryon explique ainsi le mythe de la naissance d'un grand héros: Hercule. La question du double est aussi abordée, le mélange donne de la tragi-comédie. Les pages de latins à coté de la traduction sont une très bonne idée !
A lire et à approfondir pour mieux comprendre :)
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J'ai lu trois versions d'Amphitryon à la suite est voici mon classement par préférence décroissante : 1- Jean Giraudoux, 2- Plaute, 3- Molière.
Plaute propose une comédie basée sur des quiproquos entretenus par Jupiter et Mercure qui ont pris l'apparence d'Amphitryon et Sosie, respectivement, avec des ressorts comiques qui pourraient être repris dans une pièce de boulevard avec une histoire de double jumeaux.
J'ai lu la traduction française et c'est certainement une erreur car le texte latin regorge de jeux de mots et il me semble que le ton original est plus grivois que la traduction française le laisse paraître (le traducteur Henri Clouard, si il est bien celui que je crois, était plutôt conservateur) ce qui banalise le texte.
Une fois que l'imbroglio a été utilisé de toutes les façons, la chute est malheureusement un peu brutale et donc décevante. Plaute ne prend pas soin des sentiments de ses personnages dans sa conclusion si ce n'est pas une soumission implicite aux dieux et à leurs caprices. L'histoire de la grossesse d'Alcmène n'est pas non plus très finement évoquée ...
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Offrir le repas dont on devient la dupe, belle invitation à ne pas manquer.

De Molière à Giraudoux, l'inspiration ne s'est pas tarie.

Pièce à savourer sans modération.
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J'ai lu la pièce de Plaute traduite par Sommer. Une mise en garde concernant certaines répliques scabreuses pour ne pas dire plus, signalait en outre la réécriture subtile de Molière, la finesse du jeu de scène et l'ajout du personnage de la femme de Sosie. Ayant déjà lu cette version, il m'a semblé que ces propos étaient quelque peu tendancieux.
En matière de langage fleuri, Aristophane battait Plaute à plate couture... Ces excès verbaux palliaient les défauts (ou plutôt les contraintes) d'un mise en scène basique. le texte n'était pas gravé dans le marbre et le spectacle paraissait improvisé voire amendé par les acteurs. Plaute a surtout écrit des comédies (ma préférée étant le soldat fanfaron), ici il est dans un registre un peu plus dramatique. Son héros se fait niquer sa meuf sous ses yeux (ou presque) par un mec qui baise comme un dieu et se retrouve impuissant (à agir). Cela relève de la tragicomédie. Je suis désolé de dire que Molière n'a pas excellé dans le genre. Si tel avait été le cas, il en aurait tenté d'autres... et l'utilité du rôle de la femme de Sosie est contestable car il n'est qu'un calque des dissensions conjugales du couple maître des lieux. Ce qui est une constante chez les personnages de la Commédia del Arte.
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