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Des peurs d'un autre siècle, des nouvelles de l'au-delà…

Ce « masque de la mort rouge » est un classique. le pedigree de l'oeuvre est impressionnant, des écrits d'un précurseur du polar et de la littérature fantastique et traduites par le non moins célèbre Charles Baudelaire!

Cela suffit à en faire un ouvrage intéressant, car il permet de constater le passage du temps. Les nouvelles sont variées et plongent le lecteur dans une autre époque. Certains passages teintés d'ironie amènent un sourire, en savourant une connivence établie à travers les siècles.

Cela suffit-il à en faire une lecture captivante? Malheureusement pas toujours. Si certaines nouvelles sont fascinantes, il est parfois difficile de s'identifier aux émotions, de ressentir l'angoisse et la peur du « je », du protagoniste des récits. Les textes sont marqués par l'époque et les figures féminines me semblent plus caricaturales que véritablement humaines.

Un recueil pour retourner aux sources parfaire sa culture littéraire, mais avec des textes d'un intérêt inégal pour le lecteur à la recherche de grands frissons.
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Je me permets, avant d'entamer mon retour sur ce récit de Allan Poe, d'offrir une rapide préface générale et globale à l'oeuvre du poète de Baltimore, et qui fera office d'incipit à l'entièreté de mes avis sur chaque nouvelle.

Parmi les auteurs de la littérature fantastique dont il faut avoir lu au moins un écrit dans son existence, Allan Poe en est un bien singulier. Sa plume, complètement ancrée dans l'influence des récits gothiques digne d'un Hoffman, délivre son lot de perles comme d'écrits parfois lunaires, mais sait concevoir une ambiance avec moults détails horrifiques et baroques.

De par ses incursions littéraires via des essais, des poèmes, des contes, et surtout des nouvelles, Allan Poe s'illustre comme l'un des grands noms de la littérature fantastique et figures majeures du romantisme littéraire de bien des manières. D'abord , car il est un grand avant-gardiste ayant préfiguré au roman d'aventure avec les aventures de Arthur Gordon Pym, ce qui ne manquera pas d'inspirer Stevenson pour son Île Au Trésor, ou même encore avec son détective mentaliste Auguste Dupin dans des nouvelles cultes comme Double Assassinat Dans la Rue Morgue, et ce bien avant l'arrivée de Sherlock Holmes.

Inspiration majeur d'auteurs tels que H.P Lovecraft ou bien encore Stephen King, il aura su apposer une ambiance unique à ses écrits, d'une famille en pleine décadence dans La Chute de la Maison Usher, jusqu'à une sombre mélancolie amoureuse dans son sublime Ligeia.

Passons maintenant au récit qui nous intéresse.

La menace de la Mort Rouge planant sur les terres, un prince décide de lui échapper en s'enfermant avec un millier de convives dans une abbaye fortifiée, et d'y mener une existence de toute quiétude alors que la mort règne en maître hors de ses murs.

Dans la pure tradition du récit gothique, le lieu est tout choisi pour mettre en scène l'orgie sans fin qui se déroule dans les divers pièces de l'abbaye, coupée à chaque heure par le son d'une horloge d'ébène qui, de son implacable et imposante résonance, rappelle l'éphémèrité de l'existence. Et pourtant, la réception ne déchante pas, gardant toujours tête à la mort elle même, qui pourtant est déjà parmi les convives, affublée d'un masque rouge et prêt à frapper.

Car la mort est inéductable, tel est ce que nous affirme Allan Poe.

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Sur les Terres du prince Prospero, la Mort Rouge, la peste, décime la moitié de la population, emportant chaque malade en une demi-heure.
Pour l'éviter, le prince s'enferme dans une abbaye fortifiée avec un millier d'amis, gais et vigoureux, chevaliers et dames de sa cour. Tous s'y barricadent et en verrouillent les issues.
Ils se livrent alors sans compter à leurs plaisirs, le prince ayant pensé à tout, même aux clowns, aux danseurs et aux musiciens.
Dedans, le plaisir et la sécurité. Dehors, la Mort Rouge.
La retraite dure six mois, jusqu'au jour du bal masqué désiré par le prince.
Tout est mis en oeuvre pour que la fête soit parfaite et magnifique. Chacune des sept pièces en enfilade où doit se dérouler cette insolite mascarade est décorée et illuminée de façon différente. Chacune a sa couleur et la dernière, la pièce du fond, est tapissée de noir, du sol au plafond, éclairée de rouge sang, avec pour seul meuble une horloge d'ébène qui sonne toutes les heures figeant les danseurs et les musiciens tant le son est fort et sinistre. Personne n'ose s'y aventurer.
La fête bat son plein, frénétique et joyeuse quand tous remarquent une silhouette longue et mince recouverte d'un long suaire barbouillé de sang avec, sur le visage, un masque de cadavre raidi portant les signes de la Mort Rouge
Effrayés, tous les courtisans s'écartent lâchement sur son passage
C'est alors que frissonnant de terreur, de dégoût et de rage, le prince , arme en main, se lance à la poursuite du spectre jusque dans la septième salle. Il accule le fantôme jusque dans l'ombre de l'horloge et s'apprête à le poignarder lorsque celui-ci se retourne et…
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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Dans une contrée lointaine meurent les habitants les uns après les autres d'une maladie jusqu'alors inconnue. le seigneur de la contrée essaye de sauver les dernières personnes saines en les rassemblant dans un monastère fortifié. Un intru se glisse daqns un bal masqué qu'il organise...

Il s'agit ici d'un conte fantastique dans le plus pur sens du terme. le lecteur flotte entre le réel et l'irréel sans pouvoir faire la part des choses. Les couleurs, les sons, les objets... tout contribue à donner au lecteur cette sensation surréaliste. Je ne suis pour ma part pas une fan du surréalisme mais je dois avouer que cette nouvelle est très bien écrite.
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Un très bon moment passé à lire ses nouvelles gothiques, dont la réputation de leur auteur le précède. Mes préférées, toutes traduites par Charles Baudelaire, sont les suivantes :
Metzengerstein, le Portrait Ovale, La Chute de la Maison Usher, le Puits et le Pendule, le Masque de la Mort Rouge.
J'ai surtout apprécié le style de la traduction, à la fois très descriptif et dynamique. Les thèmes qui sous-tendent le recueil sont universels, mêlant intelligemment mort, maladie, destruction, famille et héritage. L'ambiance gothique, fantastique et un peu surannée donne un piment particulier à l'ensemble.
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Comme pour chaque livre, la seule question qui subsite une fois la lecture achevée est de savoir s'il m'a suffisamment plu, interpellé, questionné ou émerveillé pour que je souhaite me replonger un jour dedans et parcourir une nouvelle fois ses pages. La réponse est non, je suis rarement sensible aux nouvelles que je trouve trop courtes, et encore moins sensible au style lourd et pataud de Mister Poe
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« le masque de la Mort rouge » ne réclame aucune explication. Pas plus que les apparitions de la Vierge à Lourdes ou à Banneux. On se situe dans un autre district, loin du monde tangible et rationnel. En acceptant de regarder ce type de film, on s'assied et on prend surtout garde de ne pas réfléchir, faute de gâcher une partie du plaisir de découvrir une histoire peu banale et, pourquoi pas, métaphorique. Reste maintenant à s'accorder sur le sens qu'on entend greffer sur pareille expression. Métaphore de …? de la fragilité de l'existence, du temps qui se consume malgré toute l'attention qu'on lui porte ou de la Faucheuse qui frappe à l'instant où on s'y attend le moins ? Peut-être le signe de la punition divine qui foudroie les méchants ? Rien de moins prétentieux ! Enfin, une dénonciation de l'arrogance des puissants qui se servent avant de servir le peuple. Un discours aussi ancien que l'apparition des dictatures et de la propriété privée ! Comme toujours, Poe ne s'encombre d'aucun mode d'emploi, se contente de narrer et d'effectuer son travail d'homme de plume. du coup, les supputations sont allées bon train, ouvrant des pistes ou alléguant cerner l'unique vérité. Certains ont même écrit que Prospero était une transposition de l'orphelin de Richmond, un de ceux qui possédaient tous les dons et qui les ont brûlés en plaisirs faciles et en abus. Son double maléfique ? Vrai, Poe avait eu la chance d'être adopté par un couple de bourgeois prospères et, au lieu de profiter de leurs avoirs, a claqué la porte pour mener une existence de bohême en brûlant la chandelle par les deux bouts. La nouvelle principale est ici complétée par d'autres récits extraits de l'oeuvre de Poe.
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