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sur 511 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
De LAURA POGGIOLI : TROIS SOEURS.

Premier livre de cet auteure ou se mêle son histoire personnelle et celle des trois soeurs.

_Moscou un soir d'été de 2018 trois soeurs , Krestina dix neuf ans,Angelina dix huit ans et Maria dix sept ans tuent leur père.
Maltraitées par celui ci , viol et violence en tout genre elles sont passées à l'acte ultime.
_Laura Poggioli a vécu à Moscou et a tout aimé de cette ville, boire, sortir, chanter, la langue etc...
Mais elle a connu également la violence avec son ami russe....ne dit on pas de l'homme..."s'il te bat c est qu' il t aime"

La condition des femmes Russes à travers l'histoire de ces soeurs et de l'auteur nous apprend la soumission de celles-ci face a leurs conjoints que le gouvernement accepte comme une normalité.
La femme pour beaucoup d'entre ces hommes doit obeissance. Tres peu d'entre elles dénoncent ces brutalités.
La culture Russe reste encore loin de la notre et les conditions de vie y sont difficiles.

En France même si cette violence est plus souvent dénoncée ,la peur du conjoint et l'ecoute de la police n'étant pas toujours là ,il y a malgré tout chaque année des femmes qui meurent sous les coups de leurs conjoints.

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J'ai adoré adoré !
Je ne connaissais ni l'auteur ni le sujet !
J'ai foncé !!!!
J'ai envie de hurler et ça me fout en colère !!!!
Pourquoi doit-on encore se battre encore autant de nos jours ????
Cette histoire est très bien construite...
On nous parle de ce parricide qui est devenu le symbole de la violence domestique en Russie !!!
Ces 3 soeurs liés à jamais tuent leur père !!!!
Au final on se dit que rien ne changera après tout...
J'ai beaucoup l'alternance de cette histoire et l'expérience de laura en Russie !!
S'il te bat c'est qu'il t'aime... Je dis l'on non et non!!!
J'ai lu quasi d'une traite!!!!!
Je suis très contente d'avoir lu ce roman...!

📖Quand la police de Moscou est arrivée, les trois soeurs étaient assises le long du mur à côté du cadavre de leur père. Il avait le poil noir, le ventre gras, une croix dorée autour du cou. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, la nuit, le jour. Alors elles l'ont tué.
La Russie s'est déchirée à propos de ce crime, parce qu'il lui renvoie son image, celle d'une violence domestique impunie.
À vingt ans, Laura Poggioli a vécu à Moscou. Elle aimait tout : la sonorité de la langue, boire et sortir, chanter du rock. Elle a rencontré Mitia, son grand amour. Parfois il lui donnait des coups, mais elle pensait que c'était sa faute. " S'il te bat, c'est qu'il t'aime ", dit un proverbe russe.
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Un premier livre qui retrace plutôt correctement le calvaire que les enfants doivent subir à cause de parents qui sont incapables de se conduire correctement et de savoir ce que c'est qu'éduquer un enfant (mais comment faire si personne ne vous a donné les bons exemples? Ce n'est pas un métier, cela s'apprend sur le tas) et si en plus, le système ne se met pas en branle pour sauver ces enfants alors évidemment tout s'effondre pour que parfois, perdurent sur des générations après générations des comportements totalement abjects. Quand en plus, la Russie dépénalise la violence intra-familiale alors effectivement, il n'y a plus de limites.

Mais il n'y a pas besoin d'aller jusqu'en Russie pour voir des comportements abjects et constater que même avec des moyens et des législations, les enfants ne sont toujours pas protégés. Il suffit de regarder pas loin, en France, en 2015, et de voir ce qu'il s'est passé au sein de la cellule familiale de Betty Mannechez dont le père Denis a violé ses filles pendant 20 ans, a maltraité la famille entière, et tout cela a fini dans un bain de sang sans que la Justice n'ait correctement fait son travail.

Comme quoi, certaines horreurs ne s'arrêtent jamais...
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Un portrait saisissant de la Russie d'aujourd'hui.

Un parricide devenu symbole de la violence domestique russe Assises côte à côte dans l'entrée d'un appartement moscovite, trois jeunes filles, âgées de dix-sept, dix-huit et dix-neuf ans, attendent l'arrivée de la police, à quelques mètres du corps inerte de leur père, Mikhaïl Khatchatourian. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, nuit et jour. « S'il te bat, c'est qu'il t'aime », dit un proverbe russe. Alors, en juillet 2018, les trois soeurs l'ont tué. Une vague d'indignation inédite déferle, les médias s'enflamment. Deux histoires en résonnance Les visages insouciants des trois gamines, dissimulant les supplices endurés pendant des années, questionnent l'autrice. Elle se souvient de sa jeunesse moscovite où elle rencontra Marina, son amie la plus chère, et Mitia, son amour. Il lui donnait parfois des coups, mais elle pensait que c'était peut-être aussi de sa faute

. Laura Poggioli reconstitue la vie de ces trois soeurs, et son histoire personnelle ressurgit. Raconter le collectif, au-delà de l'intime Laura Poggioli nous interroge sur nos désirs, nos héritages culturels, familiaux et sur les violences systémiques.

À travers une narration intime, elle nous plonge au coeur de la Russie : son rock, ses ombres, son charme brut, et le mystère de ces hommes doux quand ils sont hors de chez eux, violents dès que la porte se referme.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un premier roman très réussi et troublant ! Laura Poggioli mélange le reportage, l'autobiographie et la fiction pour nous offrir une analyse assez fine des mécanismes des violences domestiques et de la société russe en particulier. L'autrice fait le parallèle avec sa propre expérience, alors qu'elle était jeune étudiante à Moscou, et qu'elle subissait elle-même l'emprise de son petit copain russe. Sans comparaison avec les violences subies par les trois soeurs Katchatourian, ce parallèle a le mérite de rendre cette histoire plus proche du lecteur français, effaçant les frontières et les différences de cultures quand il s'agit de parler de patriarcat et de son emprise sur les femmes. Certes en Russie, la loi et la société banalisent les violences conjugales, les cantonnent à la sphère privée, mais paradoxalement, l'autrice nous explique qu'elle n'a jamais subi de harcèlement de rue en Russie. C'est là toute la contradiction d'une société qui se construit en opposition à l'Occident, au mouvement #metoo, qui prône l'égalité entre les hommes et les femmes depuis l'URSS et qui pourtant, dépénalise les violences domestiques et où accoucher d'une fille coûte moins cher que de mettre au monde un garçon…

Laura Poggioli remonte le temps pour nous amener jusqu'à l'issue, fatale, de ce drame familial. On comprend, petit à petit, pourquoi ce parricide a été si médiatisé en Russie, et quel rôle a joué l'opinion publique dans cette affaire. Certains passages sont très durs, mais les chapitres qui se concentrent sur l'histoire des trois soeurs étaient mes préférés. L'analyse de l'autrice sur la société russe était aussi passionnante, mais j'ai été moins convaincue par l'aspect autobiographique, et la façon très intime dont Laura Poggioli explique son rapport aux hommes.
Lien : https://fildespages.wixsite...
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Les 3 soeurs : certains pensent à Anton Tchekhov, bien sûr, mais moi, je vois mes tantes. 3 femmes qui ont été des petites filles, des femmes adultes, mariées, mortes maintenant pour certaines, chacune avec son caractère. Mes tantes et leur besoin viscéral d'être ensemble, mes tantes et leurs maris qui sont devenus des frères pour les deux frères qu'elles avaient. Un famille bretonne : des taiseux, des sensitifs qui ne parlent pas forcément beaucoup, mais dont on sentait l'amour circuler autour d'eux, à travers eux. Ceux qui sont partis, me manquent, ceux qui restent, souffrent de leurs absences, mais ils sont toujours plein de vie.
Voici donc à qui j'ai pensé tout au long de ce livre qui raconte la violence intra-familiale dans une famille russe cautionnée par l'Etat : ce qui se passe derrière les portes ne regarde pas la Police sauf en cas de décès, mais même là le tueur n'est pas inculpé ou emprisonné. Voici la place des femmes en Russie et elle fait écho à l'expérience de l'auteure au sein de sa famille, dans ses relations avec les hommes : non dits, silences assourdissants. 3 gamines qui se sont affranchies de la violence et y ont opposé la leur après des années de sévices paternels. Ce texte m'a permis aussi de mieux appréhender cet étrange pays qu'est la Russie où l'on peut juger les morts. et ou
VKontakte est le Facebook russe. Quelques réflexions de l'auteure (ou du moins qu'elle prête aux jeunes soeurs), m'ont interpellé, même si je les comprends dans le contexte du livre : "C'était formidable de pouvoir dire, en instantané, le désir, les émotions, les pensées" : personnellement, je pense que c'est dangereux, qu'il faut réfléchir avant de parler. "Tuer son père, c'est aussi tuer une partie de son être" : ça dépend de ce qu'on appelle un "père". La psychanalyse freudienne dit que symboliquement, on doit "tuer" le père et "violer" sa mère. Quelquefois, le meurtre n'est pas symbolique. « Embrasse-moi. » : encore une injonction, pas une demande. Quelquefois, on le souhaite, d'autrefois, non.
Un livre âpre et violent, mais aussi d'un grand respect pour ces jeunes filles qui je l'espère, vont pouvoir reprendre le cours de leur vie, devenir ce qu'elles veulent être, vivre enfin !
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portrait de ces trois soeurs russes.
Angelina, Maria et Krestina Khatchatourian, âgées respectivement de 17, 18 et 19 ans quand le 27 juillet 2018 elles ont tué leur père à coups de couteau et marteau avant d'appeler la police et se rendre.
Ce père monstrueux qui n'a eu de cesse de les humilier, les punir, les violer.
Leurs procès questionne sur la culpabilité : "la violence qu'elles subissaient leur avait-elle donné le droit de se soustraire aux règles, de piétiner les lois ?"
Et c'est toute la question lorsque en Russie le proverbe que chacun connaît "S'il te bat, c'est qu'il t'aime" est rentré dans les moeurs, que ce qui se passe dans l'intimité d'un foyer ne doit pas franchir le seuil de la porte d'entrée.
L'autrice, en étudiant le cas des trois soeurs, se souvient des ses années russes, de ce qu'elle y a subit, amoureuse d'un prince charmant à l'insulte et les coups efficaces, elle fait l'analyse des traces laissé en elle, comprend certainement l'acte de ces filles qui n'en pouvaient plus de la violence, du silence de tous ceux qui savaient, voyaient, se taisaient.
C'est un livre glaçant mais un bon indicateur aussi de l'esprit russe dans ce qu'il a de plus patriarcal et traditionaliste.
Un livre fort sur la violence domestique et un pays qui ne cesse d'étonner tant par sa beauté que par sa violence...
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Un presque coup de coeur ou plutôt d'effroi.
C'est le récit d'une vie de famille russe qui aux yeux de tous subit une violence sans cesse renouvelée.
Sous le couvert du respect de la « vie privée » dans une indifférence totale des proches , voisins et même des autorités policières et de justice du pays on laisse cette famille seule face aux violences physiques, psychiques et sexuelles d'un père pervers et barbare.
Seul le crime conduira à une prise de conscience de l'opinion publique.
Comme le dit un proverbe Russe  « S'il te bat , c'est qu'il t'aime » au vu du récit mieux vaut ne pas être aimée.
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Au vu de la quatrième de couverture, j'ai pensé à un livre sur les violences conjugales, mais cela va beaucoup plus loin, mêlant l'histoire de la narratrice à celle d'un fait divers qui a ébranlé la Russie sur ses fondements à propos de la famille.
Ce sont les fondements d'une Russie patriarcale qui se sont vus ébranlés, questionnés quant au bien-fondé de la réaction de la justice face à un parricide. Levée de boucliers, autant chez les conservateurs que chez les détracteurs.
Une justice toujours aussi obscure qui freine à accepter un monde contemporain, dans lequel les femmes ont une place, des droits.
Nous ne sommes pas dans ce livre un siècle plus tôt, mais bien ici et maintenant. Et si l'on fait abstraction des détails situant les faits, ce roman pourrait être transposé des décennies plus tôt. L'histoire, malheureusement, se répète. Mais des hommes et des femmes continuent à se battre en faveur de ce droit primaire qu'est le respect pour tout être humain, et dans ce cas, femme ou fille, toute personne de sexe féminin.
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Hier soir j'ai refermé
TROIS SOeURS de Laura Poggioli Chez les éditions L'Iconauclaste
Un roman de cette #rentreelitteraire2022 que je tenais à lire cette semaine avant de rencontrer son autrice à la #fdlvar2022
C'est un premier roman poignant et violent où se mêlent fiction, documentaire et autobiographie.
J'ai eu mal en le lisant, l'horreur va crescendo.
On découvre à la fois la beauté d'un pays et la complexité de la société russe sur fond de drames vécus.
L'autrice nous fait découvrir la rudesse de ce pays pour les femmes.

Résumé :
Quand la police de Moscou est arrivée, les trois soeurs étaient assises le long du mur à côté du cadavre de leur père. Il avait le poil noir, le ventre gras, une croix dorée autour du cou. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, la nuit, le jour. Alors elles l'ont tué.
La Russie s'est déchirée à propos de ce crime, parce qu'il lui renvoie son image, celle d'une violence domestique impunie.
À vingt ans, Laura Poggioli a vécu à Moscou. Elle aimait tout : la sonorité de la langue, boire et sortir, chanter du rock. Elle a rencontré Mitia, son grand amour. Parfois il lui donnait des coups, mais elle pensait que c'était sa faute. " S'il te bat, c'est qu'il t'aime ", dit un proverbe russe.
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