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3,78

sur 510 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
L'auteure revient sur un fait divers récent survenu en Russie avec beaucoup d'émotions et d'empathie. Elle y mêle sa vie et ses tourments, son expérience personnelle au sujet de ce pays. C'est un récit mêlant réalité et tension dramatique qui m'a énormément plu et touchée. J'ai été séduite par la plume de Laura, émouvante, vibrante et très fluide, collant parfaitement à ce type d'histoire bouleversante.
Je ne peux que vous le conseiller, pour éveiller encore et encore les consciences sur les violences domestiques de nos jours, particulièrement dans un pays où les lois ne sont pas faites pour les victimes... Malheureusement.
Troublant !
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Il y a trois niveaux de lecture, un reportage journalistique, une réflexion d'éditorialiste et une confession presque intime. Les trois s'imbriquent parfaitement, de l'intrigant, cela devient prenant. La force de ce roman est de nous faire pénétrer dans la pensée, la démarche des russes contemporains mieux que bien des essais, car l'auteur traite d'un sujet "hélas" quotidien de la réalité russe, la violence domestique. A travers cette implacable analyse, le comportement russe est éclairé à merveille.
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« Trois soeurs » romance un fait divers qui se passe en Russie, le 27 juillet 1998. Âgées de 17 à 19 ans, Krestina, Angelina et Maria Katchatourian assassinent sauvagement leur père dans leur salon à Moscou. Avec leur mère, depuis leur enfance, elles ont TOUT enduré. Leur procès, médiatisé, divise la Russie, entre défense de jeunes filles maltraitées que personne n'a aidées et ignominie d'un parricide pas tout à fait en légitime défense, dans la culture de : « S'il te bat, c'est qu'il t'aime ».
L'auteure raconte en parallèle, sa passion pour un Russe et les relations complexes où jalousies, humiliations, violences assombrissent la belle histoire. En Russie, la place de la femme reste à conquérir.
Bravo pour ce livre, vivant, intelligent, qui m'a permis de mieux comprendre la Russie, d'en lire ses aspects détestables, de l'aimer quand même, pour l'âme russe et cette ambiance fascinante. Bien construit, Laura Poggioli a su mêler événement bouleversant et expérience personnelle dans une progression habile. Clarté dans le non-dit. Destruction de l'enfance, vie féminine sans autre solution que la soumission, phénomène d'emprise passionnelle et culturelle, pesantes solidarités masculines. Alcool, bestialité, violence… Horreur, et même ambiguïtés. Importance de la loi qui étouffe ou libère, qui porte la maturité sociétale, qui peut faire avancer les esprits, lentement, car en matière de condition féminine on sent l'inertie de l'éducation, voire des atavismes. Et l'on comprend aussi que les révoltes, même excessives, soient nécessaires.
« Trois soeurs » se lit facilement ; le style est alerte, subtilement percutant. Je craignais la chronique ; le roman est bien là, on sent la passion de la narratrice, sa force émotionnelle.
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J'ai eu la chance de rencontrer Laura POGGIOLI lors d'une soirée littéraire organisée par mon libraire. A la lecture de ce livre témoignage, j'avais été complètement conquise par l'écriture et la narration de cette autrice. L'entendre raconter son histoire, parler de la Russie qu'elle aime tant, un pays qu'elle a découvert à son adolescence, de cette jeunesse qu'elle a fréquentée, l'entendre expliquer comment l'histoire de ces 3 soeurs l'a bouleversée, comment ce faits divers a fait écho à sa propre histoire, ça a été passionnant. Elle connait son sujet et en parle avec aisance. J'ai beaucoup aimé son écriture fluide, pour un premier roman c'est une réussite.

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Entre le récit et le roman, ce livre est un très belle découverte de cette rentrée littéraire.
Pour un premier roman, Laura Poggioli tape fort et juste, se livre et nous livre l'histoire des soeurs Khatchatourian.
Des thèmes forts tels que la violence faite aux femmes, l'inceste, et la justice russe sur les violences domestiques sont abordés de façon prenante et passionnante.
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UN PREMIER ROMAN BRÛLANT! COUP DE COeUR ❤️

Elles étaient trois soeurs à se tenir là aux côtés du cadavre de leur père. Krestina, Angelina, Maria. Depuis des années il les insultait, frappait, violait ses filles. Alors elles se sont vengées et elles l'ont tué. Une histoire tristement banale dans cette Russie où la violence domestique reste impunie. Une fait divers qui a profondément marqué l'autrice, Laura Poggioli. Cette francaise qui s'est entichée de ce pays, qui a vécu à Moscou où elle y a rencontré son grand amour. Mitia qui lui donnait des coups... mais "S'il te bat c'est qu'il t'aime" d'après un Proverbe russe.

Dans ce roman, l'autrice imagine la vie des trois soeurs de l'enfance jusqu'au parricide. Et mêle son histoire à celle de cette famille. Son arrivée en Russie, son amour pour ce pays où la liberté des femmes n'existe pas et où la violence des hommes est tristement banalisée...
Ce fait divers est devenu un symbole de l'indifférence des autorités face aux violences domestiques largement dépénalisées dans ce pays.
"La police ne peut rien pour vous. Elle se déplacera si vous êtes assassinée." Des mots véridiques qui font mal au coeur et démontrent à quel point cette violence est normalisée et enracinée dans les foyers.

Laura Poggioli nous livre un premier roman fulgurant. Entre fiction et réalité elle nous raconte ce qui fout le camp en Russie, ce qu'elle aime, ce qui la touche. À la fois roman, autobiographie et reportage, cette histoire nous permet de palper la mentalité russe d'aujourd'hui. L'autrice met en évidence l'importance de l'éducation et de la liberté d'expression pour changer une société. Elle aborde aussi les délicates questions de la culpabilité et de la responsabilité avec une grande justesse.

Un roman qui m'a marquée et m'a bouleversée.
J'ai appris, j'ai frémi, j'ai eu le coeur serré. Cette histoire m'a prise aux tripes, c'est donc un coup de coeur que je recommande absolument ! Encore une pépite révélée par les éditions de l'Iconoclaste, j'espère que ce roman fera beaucoup de bruit ! 👊

J'espère vous avoir donné envie de le découvrir? 😇


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Le récit de Laura Poggioli louvoie entre le témoignage intimiste de ses attaches avec la Russie et l'enquête qu'elle mène sur un fait divers qui n'est pas encore jugé : le parricide d'un homme par ses trois filles, Krestina, Anguelina et Maria, 17, 18 et 19 ans. Nous remontons le temps vers le parricide est nous comprenons à quel point les violences conjugales peuvent être intrinsèques à la société russe : ce qui se passe en famille ne doit pas sortir. La vie de l'auteur permet un regard éclairé sur ses violences. Laura Poggioli nous ouvre un regard intéressant sur le procès de la violence domestique en Russie.
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Quand la police de Moscou est arrivée, les trois soeurs étaient assises le long du mur à côté du cadavre de leur père. Il avait le poil noir, le ventre gras, une croix dorée autour du cou. Depuis des années, il s'en prenait à elles, les insultait, les frappait, la nuit, le jour. Alors elles l'ont tué.

La Russie s'est déchirée à propos de ce crime, parce qu'il lui renvoie son image, celle d'une violence domestique impunie. À vingt ans, Laura Poggioli a vécu à Moscou. Elle aimait tout : la sonorité de la langue, boire et sortir, chanter du rock. Elle a rencontré Mitia, son grand amour. Parfois il lui donnait des coups, mais elle pensait que c'était sa faute. « S'il te bat, c'est qu'il t'aime », dit un proverbe russe.


 Aujourd'hui je vous parle d'un des titres de la rentrée littéraire des éditions de l'Iconoclaste. Trois soeurs de Laura Poggioli est un roman documentaire qui est percutant et révoltant. Alors que sont dirigeant provoque une guerre sans précédent, nous allons nous rendre en Russie. Trois soeurs, c'est un "fait divers" qui a lieu à Moscou. Alors que les violences faites aux femmes ne font objet d'aucune intervention des forces de police et des lois, trois soeurs Krestina, Maria et Angelina commettent un parricide. Pour comprendre leur geste, Laura Poggioli retrace le parcours de ces adolescentes et l'enfer dans lequel elles vivaient avec leur mère Aurélia. À travers les trois soeurs, Laura se raconte elle aussi. Entre son amour pour la Russie et sa langue, elle ouvre les souvenirs d'un amour...d'un amour toxique et dangereux : Mitia. Laura Poggioli évoque sans détour les violences domestiques que l'on étouffe au pays du Kremlin. Sous forme d'alternance entre le récit des soeurs Khatchatourian et son vécu, l'auteure aborde avec profondeur et justesse les crimes impunis envers les femmes. Retraçant un parcours glaçant, nous pénétrons dans un cercle d'humiliation, de sévices, de destruction psychologique. "La police ne peut rien pour vous. Elle se déplacera si vous êtes assassinée." Cette phrase, elle te révolte, elle te met le coeur dans une presse et te retourne les tripes. Tu comprends alors que la loi russe est nauséabonde sur bien plus de choses. La liberté en Russie n'existe pas pour les femmes. Dans un pays où la légitime défense n'existe pas, 18% des femmes à Moscou vivaient de la violence quotidiennement. Trois soeurs, c'est un roman puissant, c'est une mise en lumière de la corruption, du silence, des souvenirs qui marquent, qui blessent. "S'il te bat, c'est qu'il t'aime" proverbe russe qui résonne, qui cogne. Entre plaintes, témoignages et dénonciations, Laura Poggioli livre un premier roman riche, réussi, efficace et d'une dureté sans nom. Basé sur un fait réel, je vous invite vivement à découvrir Trois soeurs qui est un titre porteur ! 
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Quand j'ai commencé ma lecture, je n'avais pas réalisé que la réalité se mêlait à la fiction et cela n'a fait que renforcer la puissance de ce roman.

L'auteure a développé son amour pour la Russie depuis son enfance, elle a étudié la langue et dès que l'occasion se présente, elle part poursuivre ses études là-bas. En nous racontant l'histoire des trois soeurs Katchatourian, elle nous dévoile aussi sa propre histoire et la violence qu'elle a elle-même subie.

Pour mettre fin aux violences imposées par leur père, Krestina, Angelina et Maria vont décider de le tuer. On découvre alors que la famille de ce-dernier fera tout pour prouver qu'il était un homme bon, un homme croyant qu'on voyait toutes les semaines à l'église, un homme que tout le monde appréciait.

J'ai appris beaucoup de choses sur la culture russe et j'ai été choquée d'apprendre que le gouvernement russe avait dépénalisé les violences domestiques en 2017, choquée d'apprendre qu'on pouvait donc en toute impunité, frapper son conjoint et ses enfants.

Ce premier roman est une vraie réussite, une lecture difficile mais nécessaire que je ne peux que vous conseillez de découvrir!
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Krestina, angélina et maria sont retrouvées à côté du corps de leur père qu'elles viennent d'assassiner, le 27 juillet 2018.
Ce roman part d'une histoire vraie qui s'est déroulée à Moscou.
Laura Poggioli veut comprendre et expliquer leur geste, elle qui a vécu en Russie et qui a été sous l'emprise d'un petit ami russe violent.
Car oui, dans ce roman, le sujet est la violence domestique quotidienne en Russie.
Tout le monde le sait, la famille, les amis, la police mais personne ne fait rien.
Les mauvais traitements, les punitions malsaines, le rabaissement voire pire, comme des actes barbares paraissent tout à fait normal surtout pour les hommes et leur famille, tout le monde ferme les yeux jusqu'à l'acte désespéré de ses 3 soeurs.
Un roman poignant.
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