Il est rare que j'ai un coup de coeur sur un livre en auto-édition.
Que ce soit le but de ce projet ou le travail de recherches effectués par l'auteur, ce récit ne peut pas rester invisible. Ce devoir de mémoire doit être visible par le plus grand nombre.
Les lecteurs du livre "
Le Stradivarius de Goebbels" de
Yoann Iacono mais aussi «
La violoniste d'Auschwitz » d'
Ellie Midwood vont apprécier cette histoire.
"Je suis
le violon de Guitta, celui d'Isaac, d'Esther, d'Anastasia, de Joseph. Je suis à jamais le violon des peuples opprimés. le violon des générations qui ne doivent pas oublier.
Je suis le violon de Théodore Baskine."
Paris, 1970.
L'histoire d'un violon d'une rare intensité crée par Sebastian Klotz, luthier émérite et perfectionniste. Un violon qui va connaître les horreurs de la Seconde Guerre mondiale comme les plus belles salles de concert d'Europe et retrouvera sa place après des années de séparation auprès d'un membre Hindelmann, un héritage familial qui a traversé l'histoire et a connu un destin incroyable.
Septembre 1943.
Dans le wagon à bestiaux qui la conduit à Auschwitz, Guitta a déjà un aperçu de l'horreur qui les attends, du combat qu'elle va devoir mener pour survivre.
La sélection, le tatouage, le Block 9 et le Block 10, celui d'Alma Rosé et de son orchestre mais aussi celui des expériences de Mengele et Clauberg. Jouer pour l'ennemi, pour pouvoir survivre, jouer pour accompagner ceux qui seront tués… le 16 avril 1944, Guitta Hedelmann quitta cet enfer. le violon prit une autre direction, celle d'Herbert Gerigk, de Goebbels et d'Herman Giesler.
1er octobre 1946, procès de Nuremberg.
Lord Oaksey annonce les sanctions du plus grand procès de l'histoire dont les sentences seront pour certains irrémédiables et pour d'autres dont des intimes d'Hitler plus clémentes comme
Albert Speer qui bénéficie d'une peine de 20 ans à la surprise de certains.
Sans se douter que le jour 201 a été le secret d'Etat via l'Abwher et des archives classées « Secret Défense » permettant à
Albert Speer d'échapper à une mort quasi certaine.
Un secret qui pourrait tout bouleverser, une partition codée faisant référence à la ligne de Mittenwald et à Mathias Klotz, des révélations à peine croyables… du trésor perdu à l'importance d'un violon rescapé d'Auschwitz, le lecteur est tenu en haleine jusqu'à la dernière page.
Le 9 avril 1945, Wilhem Canaris est pendu selon les consignes d'Himmler. Ses secrets sont conservés dans un mystérieux livre de contes danois par Hans Lunding qui n'aura de cesse de retrouver un membre de la famille de Guitta Hindelmann afin de restituer le violon Klotz.
D'un rescapé à une rescapée, deux âmes à nouveau réunies.
Une promesse, un pacte secret réalisé.
Dans ce livre, le lecteur découvrira l'orchestre féminin d'Auschwitz, la spoliation des oeuvres d'art, la création du Sonderstab Musik, l'histoire de Nejiko Suwa à qui Goebbels a offert un Stradivarius, les rafles, les derniers jours d'Hitler, la mort du Duce, Constanze Manziarly (la diététicienne d'Hitler) et son rôle de messagère secrète de l'avenir de l'Allemagne voulue par Hitler mais aussi le destin de personnages connus comme méconnus comme le rôle de Canaris (non enrôlement du Pape dans le régime nazi, opposition aux assassinats de Weygand,
Churchill et
De Gaulle) et celui d'Alma Rosé qui a fait preuve de courage risquant sa vie pour sauver ses compagnes d'infortunes.
On retient :
Sur 1000 Juifs que contenait le convoi 57, 460 sont morts dans les chambres à gaz.
Environ 60 000 Juifs du ghetto de Lódz furent gazés à Chelmno.
A travers ce récit d'une incroyable richesse historique, se dévoile les secrets et tractations politiques des criminels de guerre, des proches d'Hitler et de ceux qui l'ont trahi.
Une lecture des plus instructives où on ressent le travail colossal de l'auteur qui nous donne envie d'effectuer des recherches sur certains évènements ou personnalités mentionnés.
L'histoire d'un violon passé entre les plus belles âmes comme les plus viles, enjeu de stratégies politiques avant de retrouver sa liberté !
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