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EAN : 9782919000241
LC éditions du Nouveau Livre (15/02/2011)
4/5   4 notes
Résumé :
Alors qu’il se promène au bord de l’océan, un homme — dont on sait seulement qu’il vit seul, passe ses journées à jouer au Tétris ou rédige des « sinistres »— tombe sur une jeune femme qui vient de s’élancer dans le vide. Elle est allongée sur les galets. L’homme croise son regard et tombe aussitôt amoureux de cette muette sylphide. Drôle d’endroit pour une rencontre. Son quotidien va s’en trouver complètement bouleversé.

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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Peut-on aimer une morte ?
Je n'en sais rien .
C'est ce que fait cependant le narrateur.
Un homme que j'ai trouvé passablement déglingué.
Il tombe amoureux de Ludivine qu'il découvre morte au pied d'une falaise.
Il quitte alors ses deux maîtresses, puis son boulot, pour vivre seul avec elle.
L'isolement, puis la folie.
Un fait indéniable, l'écriture est belle et originale.
Quant au fond, j'avoue ne pas avoir été convaincue.
Je n'ai terminé le livre que parce qu'il était court.
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Ce passant dont on sait peu de choses, si ce n'est qu'il vit seul, qu'il travaille pour une compagnie d'assurances pour laquelle il rédige les sinistres, qu'il est "un homme intelligent. A quoi bon ne pas le dire ? Intelligent et sensible." (p.10) qu'il a deux maîtresses et un ami va tout quitter pour l'amour de Ludivine. Je laisse découvrir au futurs lecteurs jusqu'à quel point il va installer Ludivine dans sa vie et lui-même s'installer dans celle passée de la jeune femme.
On sent la folie du jeune homme monter lentement mais inévitablement. L'auteur est dans sa tête et dans toutes ses pensées, ses souhaits son exprimés. Parfois quelques paroles d'autres personnes (on ne sait jamais réellement qui) s'intercalent dans ses propos, comme ceux d'un médecin ou de membres de la famille au chevet d'un malade.
Jean-Laurent Poli écrit très bien, certains passages sont un plaisir à lire tout haut, tout bas aussi, jouant avec les assonances, les mots, les matières, les sensations.
Ce petit roman (90 pages) est un beau texte d'un homme qui court vers une folie certaine même si apparemment rien ne l'y prédestinait. D'un homme seul, par choix, qui préfère la vie avec une morte qu'avec les vivants (c'est vrai que c'est sans doute la seule femme qui ne le contredira pas et que ne l'embêtera pas pour des broutilles féminines que nous les hommes-on-s'en-fiche : bon, je sais c'est un peu facile et misogyne, mais je me dois de soigner tous mes -fidèles et nombreux, euh, euh- lecteurs machistes.
Vous en avez un peu marre des romans qui vous racontent toujours la même rengaine, la même histoire ? N'hésitez plus, vous avez là un bon moyen de changer pour un roman profond, tendre, ironique, drôle, décalé et original et de qualité !
Deuxième lecture des jeunes éditions LC que je vous invite à aller découvrir.
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« Peut-on aimer une morte? » n'est ni une histoire d'amour ni le cheminement d'un fou, c'est la mise en mots d'une certaine manière d'être au monde, vécue par un « je » au fond peu sûr de sa propre essence et qui n'atteint un semblant de consistance qu'en reconstruisant pièce à pièce la présence à ses côtés d'une parfaite inconnue croisée le jour même où celle-ci choisissait de mourir. Consistance existentielle qui n'est pas seulement imputable à la place que cette reconstruction va occuper dans la vie du narrateur — place qu'une passion ordinaire se contenterait d'occuper tout entière —, mais aussi à la nouvelle attitude qu'elle conditionne chez celui-ci : il n'est plus « sur le seuil » des choses ou des gens, mais beaucoup plus loin, là où le vernis des apparences se craquèle. Une telle plongée paradoxalement suppose une mise à distance, un retrait , pour atteindre à une forme exacerbée de lucidité. Lucidité qui semble conduire à la folie, dont les incursions croissantes de l'univers télévisuel, se fait la métaphore grimaçante, tour à tour bruyante ou silencieuse. À moins que la lucidité ne soit elle-même folie...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Mes pieds sont transformés en épouvantables animaux, petits rampants gluants, vers rigides, qui glissent sur cette paroi, effrayants de ce que je les sens détachés de mon corps, doués d'une vie propre, comme vivants pour eux-mêmes, animés de desseins indépendants de ma volonté, libres comme des adolescents... [...] Mes pieds soudainement se mettant à donner du "Yes I am", du "So am I", infâmes rosbifs onglés, tapotant pareils à des coussinets de chat, un sol noir étale, portant de toute leur tessiture, des sons de tête, stridulants, avides d'agacer, s'ensachant tantôt du drap qui les recouvre pour satisfaire je ne sais quel désir puéril d'imitation, grimaçant (autant qu'il est possible pour eux de le faire) s'éloignant les uns des autres, les mollahs et les découverts, se distinguant de nobles mouvements de phalanges, mes pieds, là, devant le bois, faisant des gestes de chef d'orchestre... (p.50/51)
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Pour avancer, c’était très simple. Il suffisait de fermer un peu les yeux, de ne penser à rien, d’être attentif au seul cri des mouettes qui tournaient dans le ciel. Ne pas s’apitoyer sur son sort. Ne pas faire du moment présent un instant exceptionnel. Non… la mort que Ludivine Corinne cherchait à s’infliger devait être d’une banale évidence, un passage plus qu’une rupture, une glissade de la vie à la vie plus que plongeon dans les ténèbres. Une mort sans drame comme elle avait vécu une vie sans style.
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Ludivine Corinne se jeta dans le vide avec grâce, incapable d'anticiper l'image du cadavre qu'elle deviendrait, gisant au bas de la falaise, qu'un passant effaré découvrirait au petit matin...
Ce passant, ce fut moi. (p10)
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ONZE REVEILS DUN RATE

OU L'autofiction d'un maboule (à paraître cher Lc éditions)
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