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4,14

sur 1628 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
J'avais entendu beaucoup de bien de cet ouvrage, notamment grâce à "Lire" qui l'avait décerné comme étant l'un des meilleurs romans de l'année 2012 et avec également la description qui en était faite par une lectrice de Babelio, rapprochant Donald Ray Pollock, l'auteur, de Truman Capote (pour ceux qui ne me connaissent pas encore, sachez que ce dernier est mon auteur préféré) et c'set donc pour cela que je me suis intéressée à la lecture de ce roman. Conclusion : beaucoup de déception !

L'auteur nous entraîne dans un périple en Amérique du Nord, plus principalement en Ohio, fait de meurtres, de mensonges et de sexe, bref, tout ce que j'exècre. L'histoire débute en 1945 juste après la guerre et s'étend jusqu'aux années '60. le lecteur découvre le destin de plusieurs personnages, celui de Willard Russell puis plus tard de son fils Arvin, celle de Carl et Sandy (un couple très particulier, je ne vous en dis pas plus pour ne pas gâcher le suspense) ou encore celui du prédicateur Roy et de son ami handicapé Théodore qui prêchent à travers le pays. Ce ne sont là que des exemples mais sachez que si tous ces personnages ont un seul point commun, il s'agit de leur rapport avec le MAL.

Le livre porte pour ainsi dire très bien son nom mais en ce qui me concerne, je l'ai trouvé, bien que très bien écrit, malsain et, même si ce dernier se lit très vite, j'en avais hâte d'en finir avec lui (si j'ai un code d'honneur, c'est bien celui de toujours terminer un livre que j'ai commencé). Alors, certes, les avis divergent sur ce roman et apparemment, bien des lecteurs l'ont apprécié mais ce ne fut certes pas mon cas. Peut-être n'ai-je pas su l'apprécier à sa juste valeur ! Je reconnais néanmoins qu'il est extrêmement bien écrit, avec des phrases et des chapitres relativement courts. Pour les curieux, à découvrir ! Ainsi vous pourrez juger par vous-mêmes et me dire ce que vous en avez pensé !
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Ô toi lecteur qui commence « le diable, tout le temps », abandonne tout espoir d'optimisme, de foi dans ton prochain, de beauté, bref de tout sentiment positif. Rien de tout cela à Knockemstiff et Meade, les deux bourgades de l'état de l'Ohio dans lesquelles prend place l'action de ce roman coup de poing de Donald Ray Pollock et où le diable règne en maître.

Plusieurs histoires, toutes plus noires les unes que les autres, sont imbriquées dans ce roman, de manière assez intelligente puisque le personnage principal de chacune a un lien avec celui de la prochaine : on rencontre ainsi le jeune soldat Willard Russell qui revient de la deuxième guerre mondiale avec des souvenirs terriblement traumatisants, puis sa femme Charlotte, l'un des seuls personnages humains mais qui finira mal, leur fils Arvin, celui qui s'en sortira le mieux (ou plutôt, le moins tristement), Lee Bodecker, shérif véreux, sa soeur Sandy et son mari Carl, deux psychopathes dont le loisir est de partir régulièrement en tournée meurtrière, le pasteur Teagardin, un pervers qui aime séduire les jeunes adolescentes…. Tout un panel de personnages plus affreux, sales et méchants les uns que les autres.

Ce n'est pas peu dire que « le diable, tout le temps » est un roman violent. Dès les premières pages, j'ai été choquée par la noirceur extrême des situations et des personnages, « rednecks » de l'Amérique profonde. Les rapports entre les personnages sont toujours d'une violence extrême, la crudité de certains passages (notamment ceux dédiés aux psychopathes Sandy et Carl) m'ont mise assez mal à l'aise. Je me suis dit dès le départ que ce roman n'était pas pour moi et j'ai longtemps douté d'arriver jusqu'au bout ! Toutefois, la plume acérée de Donald Ray Pollock se lit très facilement, et est tellement bien tournée qu'une certaine fascination pour les horreurs qu'elle dépeint s'est rapidement développée. J'ai donc dévoré ce roman, presque malgré moi. Une ballade dans l'abject que je ne suis pas prête d'oublier de sitôt…
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Écoeurant, ce roman volontiers cru met en scène des psychopathes, des pervers et des fous désespérés, les confrontant bientôt les uns aux autres, un justicier tout aussi violent s'immisçant entre eux. Caricatural, ce livre présente un portrait d'un noir abject de l'Amérique des rednecks, dénonçant aussi l'hypocrisie de l'Église (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/05/16/le-diable-tout-le-temps-donald-ray-pollock/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Le titre de ce roman donne une idée parfaite de l'ambiance du livre: pas un instant de répit dans l'escalade du Mal.
Les chapitres assez courts se succèdent mettant en scène plusieurs personnages dont les histoires vont se recouper .
De l'Ohio et de la Virginie occidentale, on ne voit que des motels sordides, des cafés malfamés, des bois sanglants et des chemins d'enfer !
Pas un moment pour souffler un peu, l'horreur des sacrifices succède aux viols, et aux meurtres, avec un petit détour par la pédophilie .
La mise en scène de Pollock est rapide avec des êtres qui vont jusqu'au bout de leur idéal , de leur foi ou de leur pulsion.
C'est fort, fort en situations sordides et fort parce que malgré la répulsion que cela entraine, l'écriture est rapide , bien ficelée et je suis restée scotchée jusqu'au bout , espérant peut-être un peu de lumière ou d'espoir, une once de rédemption mais même Arvin, le seul protagoniste qui attire un tant soit peu de sympathie sombre dans la violence pour sauver sa peau.
Ouf quel livre, j'ai été contente de le refermer , allons chercher un livre plein de fraicheur pour oublier le gout amer et nauséeux qu'il laisse ...
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Le diable tout le temps

Pollock ne donne pas dans l'aquarelle, sa peinture de l'Ohio dans les années 50/60 est assez proche de son homonyme dans le contraste, à ceci près qu'on est ici dans le figuratif le plus criard.

Du sang sacrificiel au sang de la vengeance ou de la bêtise, on ne sort pas du fait que confier librement une arme à feu à n'importe quel abruti implique à moyen terme qu'il y aura des cadavres. Et ce quelles que soient les forcément mauvaises raisons (la loi du talion en chapelet mortel) qui peuvent animer des personnages lancés au hasard dans l'Amérique profonde et profondément désespérante.

Du coup, bons ou mauvais les rois de la gâchette et les paumés sexuels nous entraînent dans leurs dérives pour former ce qu'on décrit en 4° de couv' comme « un roman monstrueux qui se subit comme un fléau biblique dans une langue d'un autre temps » rien que çà ( !!!).

Qu'en est-il exactement : un rescapé de la seconde guerre mondiale plutôt cool devient fou quand sa femme meurt et se suicide laissant son fils désespéré qui à son tour va déraper tranquillement avec une certaine indulgence de l'auteur. Paf paf paf. le luger et le .22 parlent un langage métallique implacable. Rien de biblique en dehors des habituelles impostures : Tout le monde est mauvais, tout le monde ment. Tout le monde est moche et alcoolique. On sait tout çà depuis les centaines de romans déversés sur le sujet que chaque nouvelle guerre, chaque nouveau traumatisme mondial du grand agresseur impérialiste, naïf et innocent qui envoie ses enfants ignares au charbon n'oublie pas de publier avec des « Oh » et des « Ah » dithyrambiques, gonflés d'air vicié .

L'Amérique de Pollock est censée « ressembler à la fin du monde ». Quelle blague !.... depuis 50 ans rien n'a changé et les abrutis ont juste pris du bide. Leurs idées foireuses et leur vue basse leurs inspirent même de fusiller les condamné à mort par manque d'électricité ou de substance létale. Pollock ne dénonce rien et c'est bien le pire. Il baisse les bras en disant « bah voilà c'est comme ça, c'est pas ma faute » et il passe à la caisse en entrouvrant la porte du paradis des bestsellers à son jeune ado aux mains ensanglantées. Autrement dit par Télérama « le romancier n'excuse ni ne rejette ses personnages, il les regarde simplement s'empêtrer »…. Et le lecteur avec, qui compte les points au bord du chemin. On préfèrerait en rire ( et ça aurait pu être une bonne option, mais le "fléau biblique" n'est pas drôle).

Si l'univers de Pollock rappelle à certains ceux de Cormack McCarty, O'Connor ou Jim Thomson, c'est que le gars a piqué dans la caisse, le style en moins ( 55 chapitres de 7 pages très scolairement alignés) et donc accessible à tous et à toutes les récompenses qui vont avec, bien évidemment.

Du vent.


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De la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1960, les destins de plusieurs personnages se croisent et révèlent la part d'ombre de chacun : un vétéran tourmenté prêt à tout pour sauver sa femme malade, un couple étrange qui tue des auto-stoppeurs, un prédicateur et un musicien infirme fuyant la loi et leur passé.
Un premier roman à l'intrigue rude, aride, passionnante et qui évite de verser dans le larmoyant. Hors de tout jugement ou regard moral, Pollock nous conte brillamment le parcours d'une galerie de personnages originaux et convaincants aux prises avec leurs origines, leur époque et leur cadre de vie. Un texte qui rappelle les meilleurs romans de grands auteurs américains tels John Steinbeck ou de Jim Harrison.
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A travers une galerie de personnages atypiques aussi dérangés que violents, aux prises avec leurs origines, leur époque, leurs conditions d'existence, le Diable, tout le temps dépeint une Amérique profonde empreinte de paradoxes. En dehors de toute forme de jugement ou de vision moralisatrice, Donald Ray Pollock nous relate simplement des bribes d'existence, toutes plus noires les unes que les autres, qui s'imbriquent de manière pertinente pour, au final, former un tout quelque peu disparate, sinistre et manquant de cohérence. Un condensé de figures anonymes, de médiocres, de laissés pour compte de la société affrontant un sort misérable, régentés par l'abus d'alcool, la prostitution ou le fanatisme religieux dans un coin perdu de l'Ohio. L'auteur met en évidence le comportement de ses personnages sans jamais analyser ni expliquer leur motivation leur parcours ou leur détresse. Ces personnalités complexes aux funestes destinées vont, à différentes reprises, voir leurs vies brièvement s'entrecroiser avec plus ou moins d'infortune, de désagréments et surtout de souffrances. le développement de l'intrigue est lent, plutôt confus, peu conséquent et il est parfois difficile d'en saisir le véritable sens. de fait, l'approche des sujets traités parait des plus ambigus, nombre de questions sur ces improbables instants de vie capturé ci-et-là ne trouvent aucune réponse concrète et, le but final de ce roman échappe, pour l'essentiel, à la compréhension. C'est bien écrit, les idées sont présentes, le style sombre et très visuel est prenant mais il manque une structure logique, un sens perceptible à l'histoire comme on peut, dans le même registre et sur le même thème, en trouver chez un John Steinbeck ou R. J. Ellory.
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Roman trop noir pour moi.
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Ok c'est un bon livre , bien écrit , probablement réaliste d'une certaine société ...mais qu'est ce que c'est sombre et déprimant ...On s'y accroche jusqu'au bout mais ne le commencez pas si vous broyez déjà du noir .
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