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EAN : 978B00511FY5Y
Archè Milan (30/11/-1)
3/5   1 notes
Résumé :
«L'énigme du Graal est de celles qui ne cesseront jamais d'éveiller l'intérêt profond de l'homme qui médite, parce que son "lieu" est au delà de tous les problèmes secondaires de l'esprit, dans la retraite intérieure de ce mystère d'intellection qui, pour tous les grands spirituels, est une mémoire, la mémoire spontanée des choses divines... Certains ont cru le définir en disant qu'il est le symbole de la grâce. Il suffit d'avoir pénétré quelque peu, et surtout sans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La légende du Graal est la grande épopée de l'Occident chrétien médiéval. Elle a donné naissance à une quantité foisonnante d'écrits et de romans, de traités et de commentaires.

Ici, l'auteur, issu de l'école "guénonienne", fidèle à l'idée de "Tradition Primordiale" et "d'unité transcendantale des religions", s'efforce de montrer les correspondances symboliques et doctrinales entre les légendes de l'Occident chrétien et l'ésotérisme islamique, invoquant notamment la figure tutélaire d'Ibn Arabi, grand maître de la gnose mahométane.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Contrairement à ce que l'on croit généralement, la tradition celtique n'a pas
disparu lors de l'évangélisation de la Gaule et de la Bretagne insulaire. On trouve des traces de son activité, non seulement lors du renouveau celtico-chrétien du XIe siècle que l'on a appelé le Néo-Druidisme, mais jusqu'au XIVe et même au XVe siècle. Les oracles de Merlin, notamment, ont été entendus durant tout le Moyen-Âge, et écoutés, non seulement par le peuple, mais par les princes et même les clercs (tel Orderic Vital, Suger, Alain de Lille), sans opposition de l'Église, qui ne les a prohibés qu'après le Concile de Trente, alors qu'ils ne subsistaient plus que comme de simples superstitions. Les pays celtiques sont les seuls où le Christianisme a été accueilli spontanément et à peu près sans effusion de sang, et il dut à cette synthèse doctrinale, où il n'est pas exagéré de voir une sorte de miracle intellectuel, avec une tradition à forme de Sagesse ou de Connaissance analogue à bien des égards à l'Hindouisme, de conserver son imprégnation ésotérique primitive, beaucoup plus que le Christianisme de juridiction romaine, dont il était indépendant. C'est cette synthèse qui explique en particulier que l'Armorique ait été évangélisée, non par des missionnaires de Rome, mais par le Christianisme celtique, comme faisant partie du domaine traditionnel, c'est-à-dire spirituel, de la Bretagne sacrée.
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La première de ces données est celle de Montsalvage même, la Montagne du Salut, où, dit Wolfram, l'on trouve « des splendeurs qui n'ont pas leurs pareilles sur terre ». C'est là que le Graal réside, à la garde des chevaliers « aussi purs que des anges ». Les profanes n'y ont pas accès : « Qui met ses soins à la chercher ne la découvre malheureusement jamais... Il faut y parvenir sans en avoir formé le dessein. »
Et « nul ne peut accomplir la Quête du Graal sans être en telle estime auprès du Ciel qu'on le désigne d'En-Haut pour être admis dans son voisinage ».
Montsalvage est le Lieu central, le medium mundi, la « Montagne polaire » dont parlent toutes les traditions. C'est, notamment, l'équivalent de la Tula hyperboréenne, de l'Avallon celtique, du Meru hindou, de l'Alborj mazdéen, de la Mshunia Kushta mandéenne, du Luz hébraïque, du Mont Garizim des Samaritains, de l'Olympe grec, de la « Montagne aux Pierre précieuses » mentionnée sur la stèle nestorienne de Si-ngan-fou, au sud de laquelle se trouve le Royaume de T'sin ou Syrie primordiale, le Pays de la Paix. En Islam, c'est la Montagne Qâf, qui est la « Montagne des Saints » (Jabalu-l-Awlyia), la « Montagne Blanche » (el-Jabal el-Abiod) située dans l' « Ile Verte » (el-Jezirah el-Khadrah), et que l'on ne peut atteindre « ni par terre ni par mer » (lâ bi-l-barr wa lâ bi-l-bahr).
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Les Druides, dans leur grande majorité, s'étaient ralliés à la religion nouvelle, formant notamment ces mystérieux moines Kuldées sur lesquels l'histoire est à peu près muette, mais dont il est du moins certain qu'ils contribuèrent à assurer au Christianisme l'héritage sacré du Celtisme expirant. Que cet héritage ait participé aux « enfances » du Graal, c'est ce que montrent, non seulement la présence d'éléments celtiques purs dans la structure de la légende, mais aussi l'existence antérieure, chez les Bretons, d'une tradition originale de la coupe salutaire, contenant l' « eau de résurrection ». Cette coupe figurait depuis des dizaines de siècles dans le zodiaque de pierre du temple stellaire de Glastonbury, et se retrouve dans les poèmes bardiques. Taliésin notamment, le grand barde du VIe siècle, disait qu'elle "inspire le génie poétique, donne la sagesse, découvre à ses adorateurs la science de l'avenir, les mystères du monde». « Ses bords, dit encore Taliésin, sont ornés de rangées de perles et de diamants », ce qui, au prix du changement de ses vertus prophétiques en vertus eucharistiques, permet de voir en elle le prototype du vase décrit par Chrétien de Troyes, lequel, comme on le sait, ne reçut que chez les continuateurs de celui-ci sa spécification christique exclusive.
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On sait davantage aujourd’hui que le Christianisme et l’Islam, au Moyen-Age, ne se sont pas seulement affrontés, et que, s’affrontant, ils ne se sont pas seulement combattus. Des signes concordants et sûrs attestent qu’il y eut, entre leurs élites responsables, par-delà l’anathème et le combat, non pas seulement des échanges de qu’elle puisse paraître a priori, cette conjonction, qu’il ne faut pas confondre avec un vulgaire syncrétisme, n’est pas différente, ni même, à vrai dire, distincte de celle qui unissait déjà l’ésotérisme islamique et l’ésotérisme juif fondé sur la Thorah et la Qabbale. Elle n’est que la manifestation normale, quoique nécessairement cachée, du Mystère d’unité qui lie métaphysiquement et eschatologiquement toutes les révélations authentiques, et spécialement le Judaïsme le Christianisme et l’Islam, héritiers communs de la grande tradition abrahamique. Coupe prophétique des Celtes, Vaisseau chargé du sang divin, ou Pierre de Révélation descendue dans le Ciel oriental, le Graal est le signe de ce mystère, transmis en secret du fond des âges, et porteur de cette même Lumière primordiale, de cette Luce intelletual piena d’Amore que Dante considéra au Paradis, et qu’en un moment élu l’Occident s’étonna de voir briller en son propre cœur.
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Pendant plusieurs siècles les deux traditions subsistèrent côte à côte, le
Christianisme prenant peu à peu en charge la communauté générale des peuples bretons, tandis que le Druidisme proprement dit se retirait dans un ordre d'activité de plus en plus cachée, de forme principalement érémitique. « A coté de l'enseignement public du clergé (chrétien), dit encore Henri Martin, les bardes ont un enseignement secret, inconciliable, non avec la métaphysique chrétienne, mais avec le Christianisme romain du Moyen-Âge, et avec une grande partie des doctrines accréditées par l'Église, surtout depuis saint Augustin. Ils ont conservé quelque chose des symboles et des rites d'initiation du Druidisme...
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