Ce deuxième tome de "James Dieu" poursuit la version cartonnée de la défunte Collection 32 qui, en l'absence d'intervention divine, n'aura pas survécu à ce diable de carton.
Fred Pontarolo y livre la suite de sa vision caricaturale burlesque (mais maîtrisée) des Etats-Unis et de la société américaine. Après des clins d'oeil amusants à des personnages connus tels que Strasky et Hutch et
Michael Moore, ce sont maintenant «Les Experts» de la police scientifique de Manhattan qui se trouvent dans la ligne de mire de l'auteur ... et également sur la couverture de ce deuxième volet. Après le Coca-Cola, la Statue de la Liberté et Elvis Presley,
Pontarolo oriente donc sa satire vers un autre produit à la mode venu des States : les séries TV.
Mais, cette version moderne et cinglante d'Aladin va également continuer d'approfondir son regard cynique sur le catholicisme. Après avoir remplacé la lampe magique d'Aladin par une cannette de Coca-Cola et Aladin par Dieu en personne, sous l'apparence d'un Elvis Presley obèse, alcoolique et obsédé de sexe, c'est maintenant un Jésus accro à la marijuana qui fait son entrée : divin !
Néanmoins, si au niveau du graphisme cette suite continue de livrer un dessin de qualité, pourvu d'une colorisation de toute beauté, au niveau de l'intrigue, l'auteur semble avoir utilisé ses meilleures cartouches dans le tome précédent. Même si cela reste très bon, cette légère baisse de régime, combinée à la disparition de l'effet de surprise, résulte en une lecture qui est très loin d'être décevante, mais qui souffre de la comparaison avec ce premier tome jubilatoire.