AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,3

sur 2062 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Immense déception.

Liste d'atmosphères et d'événements sans réel intérêt. Même pas une belle histoire, une histoire de solidarité comme seuls les ouvriers, les précaires, les laissés-pour-compte savent en construire. Non l'auteur est enfermé dans sa petite vie, sachant à chaque instant que son expérience sur les chaines de l'industrie agro-alimentaire n'est que passagère. Il ne s'intéresse aucunement à ses semblables, à ses collègues, sauf bien sûr en décrier quelques gros traits caricaturaux.

Style absent. Ou plutôt un certain style, mais déjà vu ailleurs, entendu ailleurs, avec beaucoup plus d'originalité et plus de tripes.
Commenter  J’apprécie          454
Ouvrier dans une usine du secteur agro-alimentaire, Joseph Ponthus raconte la détresse de ce quotidien extrêmement mécanisé qui ne laisse pas de place à la pensée, mais dont il s'évade par l'imagination et la passion de la littérature.

C'est un témoignage écrit en vers. Cette présentation très aérée et en gros caractère en font une lecture assez fraîche et pas prise de tête- d'autant plus que les chapitres sont très courts.
Les nombreuses références littéraires, sociologiques (à Marx par exemple) font d' À la ligne un ouvrage qui pourrait passer au-dessus de la tête de plus d'un lecteur.

En ce qui me concerne, si je ne l'ai pas trouvé mauvais, je ne dirai pas non plus que c'était un livre super ou particulièrement marquant. C'est un peu répétitif par moments toutes ces impressions et actions mises bout à bout.
Ça se laisse lire, mais rien d'inoubliable non plus.
Commenter  J’apprécie          260
L'auteur a dû travailler à l'usine
un travail « alimentaire »
ayant déménagé pour suivre son épouse
Il nous parle de son expérience

Mon avis sera à contrecourant
de tout ce que j'ai pu lire sur ce livre
Le style est déroutant
sans virgules ni points
mais au final je m'y suis bien adaptée
Le travail à l'usine est bien décrit
Ce travail à l'usine je le connais
la répétition des gestes le travail à la chaîne et le rythme infernal
mon père l'a pratiqué pendant plus de 40 ans
Il est bien décrit dans ce qu'il recèle de souffrance
de souffrance physique par les corps meurtris
mais aussi dans la souffrance psychologique
la peur du lendemain notamment
Pour mettre des mots sur ses maux
il décide d'écrire ce qu'il vit au quotidien ses ressentis
Le problème que j'ai eu concerne le ton
Je l'ai trouvé présomptueux limite condescendant
envers ses collègues de travail mais aussi envers sa conjointe
Une impression que lui seul est érudit et que les ouvriers sont des personnes incultes
Un peu d'humilité aurait été appréciable
Point
A la ligne.
Lien : https://labelettestephanoise..
Commenter  J’apprécie          161
Je n'ai pas tellement aimé ce livre même si je lui reconnais un intérêt documentaire
Il n'est jamais inutile en effet de se rappeler à quoi sont confrontés certains ouvriers
En l'occurrence ceux de l'agroalimentaire que notre cher président vient de condamner à deux ans de plus
Ce que je n'ai pas aimé du tout dans ce livre en fait ce sont les vertus qu'on lui prête
Qui me laissent assez pantois
Certains y voient de la poésie en prose il faut quand même oser car c'est tout ce qu'il y a de plus factuel
Certains y voient de la beauté moi je n'y ai vu que de la laideur même si celle-ci n'est pas de la faute de l'auteur mais de ce qu'il raconte
Certains y voient de l'émotion je n'y ai éprouvé qu'un rare dégoût face à certaines descriptions
Certains voient des messages mystiques ou symboliques dans le fait que l'auteur n'ait mis aucune ponctuation dans ses phrases aucune virgule aucun point et qu'il aille sans arrêt à la ligne
Comme ça là
Comme j'écris cette chronique
Pour moi ce n'est que de la coquetterie et ça n'apporte strictement rien au propos
Bienheureux quand ça ne provoque pas des quiproquos ou des soucis de compréhension
L'auteur nous a malheureusement quittés prématurément et ne peut plus s'expliquer mais j'aurais aimé savoir comment il est possible qu'un éduc spé qui a fait hypokhâgne puisse se retrouver contraint comme il le prétend à travailler dans un abattoir pour vivre
Il y a une telle pénurie d'éduc spé en France et en particulier des hommes qui sont très recherchés que ceux qui sont en exercice peuvent choisir entre de multiples emplois je suis bien placé pour le savoir
Qu'il ait voulu faire une expérience d'écriture sociologique je l'entends tout à fait
D'autres l'ont d'ailleurs fait bien mieux que lui comme Florence Aubenas
Mais le gars obligé de pelleter des bulots sur un tapis roulant en 2017 avec le bagage qu'il avait excusez moi mais j'y crois pas trop
À la ligne
Commenter  J’apprécie          113
Ponthus Joseph – "A la ligne : feuillets d'usine" – La Table ronde, 2019 (ISBN 978-2-710389668) – 14x20cm, 272 pages

Les bras m'en tombent !
Je croyais que ce genre de littérature avait totalement disparu depuis les "établis" maoïstes des années d'après mai-68, mais que nenni, que nenni !
Notre brave auteur est donc l'un de ces petits intellos (qui tient à faire savoir qu'il a des lettres), qui se voit plus ou moins obligé d'aller bosser en usine (il a voulu suivre sa Dulcinée). Il nous décrit ici son Grand Martyr de Prolétaire, victime du tout plein vilain patronat exploiteur et du capitalisme assoiffé de sang...
Les intellos soixante-huitards "établis" à la mode Robert Linhart (j'en ai connu de près, même un copain "établi" qui faillit mourir lors de son séjour dans l'Albanie de "l'homme nouveau" cher à Enver Hoxha !) allaient découvrir le prolétariat pour le guider dans la voie lumineuse du Président Mao et préparer au minimum la révolution mondiale.

Rien de tel ici : nous n'avons droit qu'aux jérémiades auto-attendries du pôvre petit intello qui se découvre courbaturé par le travail physique, et nous en fait tout un fromage... Mais, bon, c'est pour suivre sa Belle, alors on lui pardonne.

Bof.
Commenter  J’apprécie          110
Il est difficile d'écrire un ressenti négatif ou tout au moins peu constructif sur un livre quand on sait le travail qu'il y a derrière. Je m'en excuse donc d'avance auprès de l'auteur.

Et pourtant, ce livre m'aura beaucoup déçu, eu égard aux très bonnes critiques que j'avais lues.

Le style : sans ponctuation, tel de la poésie avec des phrases courtes percutantes, des jeux de mots, un texte aéré, agréable à lire: voilà ce qui m'avait attiré : c'est en fait ce qui m'a le plus pesé. La ponctuation est remplacée par du vide, un point est remplacée par 2 lignes sans mots, une virgule par un saut à la ligne. Ce texte pourrait être écrit d'une manière plus classique, le livre serait juste alors moins épais.
Peut-être que cette mise en page aérée a été choisie pour s'adapter à une histoire bien lourde.

L'histoire : la vie d'un ouvrier dans le milieu agro-alimentaire, entre conserverie et abattoir, n'en est pas une, plutôt un témoignage parfois poignant, souvent lassant, jusqu'à écoeurant.
Sur un sujet brûlant : comment peut on réussir à travailler dans un abattoir, l'auteur n'apporte rien d'autre qu'une suite infinie de descriptions de taches à réaliser dans ces usines qui préparent nos nourritures et des conséquences matérielles et physiques subies par le héros.
Ç'a m'a semblé déshumanisé, et les quelques détours littéraires intégrés dans le texte n'ont pas suffit à ce que je trouve une âme, même vouée à l'enfer, à cette histoire.
Dommage car le sujet en vaut la peine.
Commenter  J’apprécie          100
J'ai pour ma part trouvé très peu d'intérêt poétique à ce texte quand je l'ai lu. J'ai éprouvé du dégoût mais jamais les mots ne sont parvenus à le transcender pour m'emmener dans une expérience esthétique. J'ai lu peu de textes abordant le thème de l'aliénation à l'usine. Je me souviens de quelques pages dans Mort à Crédit de Céline, c'était d'une autre ampleur. Aussi j'ai du mal à être convaincu de la sincérité de l'auteur. J'exagère certainement et malheureusement il n'est plus présent pour défendre son livre. Je suis persuadé qu'il aurait pu organiser autrement sa vie pour échapper à l'enfer des abattoirs. de nombreuses personnes, mariées, vivent séparées pour des raisons professionnelles. Je veux dire : qui, au 21 ème siècle, s'infligerait un tel calvaire alors qu'il a les moyens de l'éviter ? Pour accepter de l'endurer, je ne vois qu'un stratagème, soit une expérience douloureuse délibérément vécue par un écrivain en quête d'un sujet fort.
Commenter  J’apprécie          20
Une déception. J'attendais beaucoup de ce livre. J'attendais des révélations, une vision nouvelle du monde impitoyable de l'industrie agroalimentaire, un brulot dévastateur...
Et puis pfuiiit !!! pas grand chose si ce n'est un alignement de pensées, souvent même de poncifs, sans grande originalité et qui, si on ne vit pas au fond d'une grotte depuis 20 ans ou en haut d'une tour de verre, ne nous apprend pas grand chose qu'on ne sache déjà sur le quotidien des ouvriers.
Commenter  J’apprécie          13

Autres livres de Joseph Ponthus (1) Voir plus

Lecteurs (3776) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1725 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}