Un polar "de gôche", tendance anarcho-syndicaliste, qui ravira sans doute certain(e)s nostalgiques de mai 1968 mais relève plus du "complotisme" que la dénonciation des travers de la société capitaliste. L'action se passe à Toulouse, où une vague de suicides a alerté la direction de la société Airbus, confiant une enquête discrète à deux "privés", avec une enveloppe épaisse à la clé, tombant à pic pour leur petite entreprise en ces temps de vaches maigres. Nos deux compères vont aller de surprise en surprise jusqu'à mettre le nez dans des affaires pires que ce qu'ils avaient pu imaginer, connaissant la collusion de l'aéronautique française avec la droite la plus extrême. L'humour est au rendez-vous, avec la faconde patoisante, fortement teintée de machisme de "Jojo", le collaborateur du sérieux Aymeric Mercader, dit "le cathare". Un duo clownesque qui ne fait hélas pas oublier l'invraisemblance du récit, se partageant entre les divers sites de l'aéronautique toulousaine, à la découverte d'on ne sait trop quelle machination diabolique fomentée par une mystérieuse organisation secrète digne de James Bond voire de Tintin. Très franchement, mieux vaut lire ou relire
Didier Daeninckx et consorts…