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3,25

sur 223 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre à la construction intéressante, qui n'est pas vraiment un polar classique mais pas non plus de la littérature "blanche".
Il y a un mort, Nestor Chaffino, célèbre traiteur madrilène retrouvé mort dans une chambre froide, et des mystères qui entourent sa vie mais surtout celles des personnes qui l'ont cotoyé.
L'auteure s'amuse à distiller les informations au compte-goutte et les découvertes se font petit à petit, au fil des allers-retours dans la vie des différents protagonistes.
Le plaisir n'est finalement pas dans la résolution de l'énigme mais dans la découverte du pourquoi et du comment et de l'évolution des personnages.
Le style est percutant avec des petites touches d'humour noir, l'imagination de l'auteure est riche, tout cela donnant une lecture agréable.
Un roman plaisant qui ne m'a toutefois pas emportée plus que ça, manquant peut-être un peu de passion...
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Un livre plutôt bien ficelé, une écriture fluide, malicieuse et très abordable, des personnages très humains, avec leurs défauts, leurs qualités, leurs forces et surtout leurs faiblesses, tout cela en fait une lecture assez agréable, mais malheureusement pas inoubliable.
C'est raconté avec astuce, les sentiments et ressentis des personnages sont décrits à la perfection, mais avec ce détachement propre aux histoires où les personnages principaux sont trop nombreux pour qu'on puisse entrer pleinement dans leur tête et dans leur coeur. C'est pour moi le seul défaut de ce livre, mais c'est ce qui fait toute la différence entre une lecture sympatoche et une lecture qui prend aux tripes.
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Je signe ici ma première rencontre avec Carmen Posadas, auteure espagnole que j'avais déjà découvert il y a un moment dans sélection de polars par pays. Petites infamies n'est pas son premier roman cependant ! Sorti en 1998 et primé en tant que Prix Planeta de la même année, la première édition française a trouvé preneur chez le Seuil, puis chez Points en version Poche. Il faudra bien avouer que ce n'est pas le résumé qui m'a appelé à acheter le livre, mais bien sa couverture particulièrement sobre et… intrigante. Un titre à double sens et une fourchette, que peut-il y avoir dans ce polar comparé à l'une des oeuvres d'Agatha Christie ?

Les mêmes ingrédients que la Reine britannique du crime, en effet : beaucoup de personnages qui se côtoient dans un lieu assez restreint, bien qu'il ne s'agisse pas d'un huis-clos. Des personnages qui ont des secrets, un cadavre retrouvé dans une chambre froide, et des mobiles de meurtre en quantité. Qui cache un secret a tout intérêt à le protéger, et il se trouve que Néstor Chaffino, la victime, en savait peut-être trop. Voici donc un roman qui reprend la recette d'un polar à la Agatha, avec une petite touche en plus. La gastronomie comme thème, tout comme l'indique la couverture : une fourchette et un titre à double sens. Ces infamies, sont-ce des infamies mangeables, ou des secrets que personne ne veut voir dévoiler au grand jour ? Malgré tous ces bons ingrédients qui prédisaient un excellent moment de lecture, je n'ai pas pu m'immerger comme je le voulais dans ce Petites infamies tentateur. Carmen Posadas a la maîtrise de ses mots, de ses personnages, les mots glissent dans une certaine poésie, mais ce délice du style ne suffit pas à faire tenir le roman.

Trois raisons à mon avis mitigé : la mise en page donne des paragraphes décidément trop longs et hélas pas assez espacés. Pour mes yeux malades, ce n'était déjà pas évident de poursuivre la lecture au fil des chapitres. Ensuite, le nombre de personnages. Ce n'est pas nouveau, Agatha Christie en a d'ailleurs fait l'une de ses marques de fabrique, et j'ai parfois du mal à me souvenir de qui est qui, quel secret appartient à qui. Avec Carmen Posadas, c'est encore plus délicat, parce qu'au-delà de la mise en page et des personnages, la façon de présenter la narration bouge beaucoup, aussi. Une première partie où l'on découvre la réaction de chaque personnage à l'annonce de la mort de Néstor, avec le présage de secrets bien enfouis. Chaque autre partie se découpe en chapitres qui sautent d'un personnage à l'autre, de lieu à lieu, et il y a aussi le livre de Néstor, ses fameuses Petites infamies. Il y a sa correspondance.

Avis mitigé, je ne le cacherai pas. C'est que tout au long des chapitres, il y a l'enquête sur la mort de ce pauvre Néstor qui savait tout, avec une obligation de remonter dans le temps pour savoir comment il en est arrivé là. Après ça, il y a les « sous-intrigues » où le lecteur est amené à découvrir les secrets de chacun, des secrets si lourds qui auraient pu servir de mobile pour un meurtre aussi froid. Pardon, mauvais jeu de mot ! Sur le papier, c'est palpitant, exaltant, mais quand il faut taper dans ce petit pavé, cet intérêt se mue en attente, puis en indifférence. Arrive alors la fin, comme un petit plaisir au chocolat, celui qui te réconforte. La fin est mémorable ; enfin, surtout la révélation de qui a tué Néstor, et pourquoi. La raison m'a paru légère, puis j'y ai réfléchi à nouveau. Un petit coup de génie qui fonctionne sur moi et ne fonctionnera peut-être pas sur d'autres lecteurs.

Alors, mitigé toujours ? Hélas oui, une fin comme je les aime et un style plaisant ne suffisent pas à relever le surplus de personnages, leur personnalité assez exagérée et les longueurs qui accompagnent. Ceci dit, Carmen Posadas a publié d'autres romans, pourquoi ne pas me laisser tenter ?

Note : 3/5
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Ce livre reçut le Prix Planeta 1998...le prix qui ramasse la plus grosse somme d'argent en Espagne.

C'est un roman qui se lit bien et qui va lancer la mode d'écrire des polars ou des thrillers à tout va car c'est un genre qui commence à très bien se vendre.

Nestor Chaffino est un chef assez côté qui est retrouvé mort dans son frigorifique (pas de spoiler car c'est dit dès le début du roman). Il écrivait un livre "Petites infamies" autour de son savoir faire culinaire car ce sont des secrets qu'il ne voudrait pas emporter avec lui, mais les laisser à d'autres cuisiniers.
Il y a plusieurs personnages intéressés dans sa disparition et une pythonisse, un jour, lui avait prédit une cabbale des quatre T. A nous de trouver l'assassin, à la manière d'Agatha Christie.
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L'idée initiale sur laquelle se base cette enquête est intéressante ; le décor est original ; le thème du journal intime se mêlant aux secrets de recettes est alléchant… Mais l'écriture se traîne. Est-ce dû à la traduction? Pas sûr. J'ai eu du mal à poursuivre sans interruptions. Dommage. Ce livre mériterait une adaptation télévisuelle telle qu'on sait en faire (et en réussir) depuis quelques années.
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Petites infamies est un livre curieux, une enquête policière amusante dans lequel Nestor, chef pâtissier, est retrouvé mort dans sa chambre froide. Qui l'a tué ? le problème c'est que les suspects ne manquent pas. En effet, Nestor connaissait beaucoup de petits secrets qui auraient nuits à certaines personnes s'ils s'étaient su. Surtout que le chef parlait d'écrire un livre qui révèlerait toutes les "petites infamies" qu'il connait. le livre est drôle, étonnant et la fin est vraiment excellente.
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Le roman démarre en fanafare. La congélation de Nestor Chaffino est un grand moment de humour noir, cruel et caustique. Puis le roman s'enlise peu à peu dans une forme de routine, peignant le décor, encore et encore.

Mais il faut un peu plus que du décor, du passé... pour tonifier le récit. Et ce n'est que vers la fin que tout ce qui a été mis en place s'éclaire et s'éclaircit. Mais, même si le lecteur voit enfin où on arrive, il n'en demeure pas moins que le livre dans sa partie centrale est un peu laborieux. Les saillies et les moments de grâce existent mais se font rares.

C'est aussi un roman sur le passé. le passé colonial de l'Espagne, le passé familial et comment nous nous rattachons à nos gestes, à notre propre histoire. Comment nous assumons, ou n'assumons pas... Et le procédé utilisé par l'auteure, c-à-d prendre le lecteur à témoin en le relançant, en l'apostrophant constamment..., cela marche bien, même si on se lasse progressivement. Car on a davantage le sentiment d'être, en tant que lecteur, manipulé et conduit là où l'auteure le veut plutôt que d'assister à une histoire à part entière.

Petites infamies porte bien son nom... ? oui et non. L'auteure nous balade parmi les petits mensonges, les trahisons...c'est un fait, mais certains crimes commis par des protagonistes peuvent être qualifiés de grandes infamies. Et au final, "tout ça pour ça" se dit le lecteur, même si certains passages sont jouissifs.
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Tombée dessus par hasard dans une boîte à livres, il m'a fait retourner quelques 5 ans en arrière là où je le trouvais dans les mêmes circonstances. Hermétique à ce genre de littérature, il m'a fait de l'oeil pour que je l'emmène et le dévore. Il restera avec moi pour conserver ce beau souvenir.
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