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À la maternité une mère parle à sa fille qui vient de naître, entre le choc de l'accouchement et l'histoire entremêlée des femmes de sa famille. Une question se pose à la narratrice : comment rompre cette transmission ulcérée... On a dévoré le nouveau livre de Maria Pourchet ! Un roman majestueux sur la filiation, aussi violent qu'émouvant ! On retrouve l'écriture poétique, alerte et décapante de cette auteur dont les trois premiers livres nous avait déjà saisis ; urgence de dire et de lire Toutes les femmes sauf une !
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L'écriture est vive et parfois brutal mais tellement résonnante!
La narratrice écrit à sa fille, Adèle, qui vient de naître.
Son coeur déborde d'amour, de fatigue , de questionnement et d'appréhension face à sa nouvelle vie de mère.
Elle prévient sa fille qu'elle aura des failles, qu'elle ne sera pas une mère parfaite (mais qui l'est…) mais qu'elle fera de son mieux !

Récit court d'une grande intelligence pour lequel j'ai ressenti beaucoup de résonance.
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Après avoir adoré "Champion" et "Feu", j'abordai la lecture de ce livre presque les yeux fermés, un comble pour un lecteur! Et me voici dès le début surpris, déconcerté puis rapidement agacé par cette écriture hachée alors que j'avais tant aimé la plume alerte des précédents ouvrages. Heureusement, le livre est oeu épais et j'ai pu le terminer rapidement, presque m'en débarrasser. Sur le thème de la maltraitance maternelle, le somptueux "L'âge de détruire" de Pauline Peyrade est tellement plus fort, sans comparaison.
Une grosse déception, certes, mais qui ne m'empêchera pas de continuer de visiter l'oeuvre de cette autrice.
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Dans une maternité, une femme, dont on soupçonnera peu à peu qu'il s'agit de l'autrice elle-même, vient de mettre au monde sa première enfant, une petite fille : Adèle. Elle stoppe, avec ce prénom, une tradition familiale qui veut que chaque première fille se prénomme Marie.
Un geste fort et symbolique, qui s'accompagne de souvenirs douloureux sur la place des femmes dans la famille de la jeune mère, et de la maltraitance psychologique qu'elle a vécu et vit encore de la part de sa mère à elle, parce qu'elle est de genre féminin. L'autrice dissèque la misogynie intra familiale et cherche à comprendre pourquoi sa mère n'est pas capable de lui témoigner de l'amour, ou au moins de l'affection, tout comme sa mère avant elle, et la mère de sa mère avant elle…Elle promet une chose à Adèle : avec sa naissance, cette répétition intergénérationnelle va s'arrêter. Avec elle, ce sera différent.

Ce court texte est fort et poignant, d'autant qu'on décèle une part de vécu derrière les mots de Maria Pourchet. Il est pourtant aussi porteur d'espoir sur la faculté de changement, de rupture avec une vision traditionnelle et destructrice de la supposée infériorité des filles puis femmes. Entre les lignes, on devine aussi bien sûr la jalousie maternelle, de voir sa fille réaliser ce qu'elle aurait rêvé d'être, mais aussi la dépression post-partum d'une jeune femme perdue dans ce nouveau rôle de mère, si difficile à endosser quand on n'a pas d'exemple bienveillant autour de soi. Peut-être un appel à la sororité…
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Un livre coup de poing qui se lit comme un cri de rage et de liberté. Une puissance farouche à déraciner les héritages maltraitants, la souffrance féminine et la soumission maternelle. En donnant naissance à son tour à une fille, la narratrice entreprend de "nettoyer les tombes de sa lignée" avec la seule arme qu'elle possède, mais efficace et radicale puisqu'elle l'a forgée toute seule : l'écriture. Et par le pouvoir des mots elle autorise son tout petit bébé à entrer dans une existence d'amour, de pardon et d'indépendance.
Bibliothérapie : transmission / héritage / femme / maternité
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Une femme met au monde une petite fille, Angèle et c'est l'occasion pour elle de briser la malédiction familiale : celle des mères qui brisent leur progéniture femelle, comme une mécanique bien huilée sans violence physique, tout en dénigrement et en menace.Et se déroule l'histoire de Maria, petit puce mal fagotée, ballotée entre les mouvements d'humeur contradictoires de sa mère, toujours en décalage, et qui lutte pour s'évader.
Une lignée de femmes qui sont devenues des "machines" à reproduire, à s'oublier, à ne pas exister et qui se vengent sur la génération suivante. La jeune accouchée ne veut pas de cette "vie" là, encore moins pour celle qui n'a pas forcément demandé à venir au monde, mais qui est là et qu'elle veut comme une ardoise vierge, sans passif avec beaucoup d'actifs comme cette passion des livres qu'à sa maman, qui la guide et lui a permis de se construire contre vents et marées.
Entre la violence de l'accouchement (dans un univers de femmes, qui ne se rendent parfois plus compte de cette agressivité, car elles sont elle-même victimes de celle-ci) et la violence de son enfance, l'auteur établi des parallèles qui pourront résonner chez beaucoup d'entre nous : les injonctions aux futures mères et aux nouvelles mères, celles qui savent tout sur tout. On ne dira jamais assez la difficulté de porter, de mettre au monde et d'élever un être différent de soi, bien qu'issu de notre corps. On ne dira jamais assez l'importance d'accompagner les femmes sur ce chemin si étrange de la maternité, un accompagnement bienveillant pour devenir une mère bienveillante ou pouvoir passer le relais à un ou une autre personne quand ce n'est pas possible.
Je crois que j'ai déjà eu l'occasion de citer William Ross Wallace et son poème "The hand that rocks the craddle, is the hand that rules the world", c'est d'autant plus vrai ici que cette main peut changer le monde aussi. Finalement, ce livre raconte deux naissances : celle d'Angèle, mais aussi celle de Maria dont on peut espérer qu'elle a réussi à faire la paix avec elle-même.
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Je n'ai pas d'enfant mais il est facile d'imaginer que la maternité est le moment de revenir sur son enfance, sur ce que l'on nous a transmis, ce que nous aimerions transmettre, ce que nous aimerions éviter.
Ce livre est dérangeant. Bien écrit, avec un style particulier qui rend tangible la fatigue de la narratrice, son alternance entre écrit, parlécrit, souvenirs, analyse, moment présent.
Il est dérangeant pour parce que on ne peut s'empêcher de se dire qu'elle voit le verre à moitié vide, ne retient que le négatif.
Il est dérangeant parce que ces petites phrases, je les ai entendues, certaines. Que certaines m'ont fait aussi mal qu'à elle, d'autres ne m'ont qu'effleurée. Parce que je lui reproche de ne voir que le verre à moitié vide, c'est un reproche que je m'adresse à moi et que je sais bien qu'il est quasiment impossible de les surmonter.
Il est dérangeant parce que ce règlement de compte peut sembler vain, et pourtant ce défoulement reste indispensable à certains moments de la vie.
Il est dérangeant parce que l'on aimerait que Adèle sache parler, écrire, que l'on voudrait qu'elle ait déjà 30 ans à son tour, pour pouvoir lire les reproches qu'elle adressera à sa mère, parce que l'on aimerait vérifier que cette mère décriée reste aussi sourde et aveugle à ces critiques. L'expérience personnelle prouve que oui, mais la lectrice aimerait que non, montrer que ce cri n'est pas vain.
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Toutes les femmes sauf une est un récit d'une mère qui met en garde sa future fille contre toutes les blessures et les rancoeurs familiales qui pourraient se transmettre malgré elle. C'est une belle déclaration d'amour à son enfant qu'elle souhaite libre et indépendante dans ses décisions, libérée du poids des héritages moraux.
Elle critique également les violences obstétricales et la violence que subissent souvent les femmes à la maternité.
Elle met aussi en garde sa fille contre le sexisme, celui des hommes bien-sûr, mais aussi celui, plus invisible, des femmes entre elles.
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"Récit confus mais qui présente justement par ce style d'écriture tout le trouble de cette jeune maman très perturbée et influencée par l'enfance qu'elle a vécu auprès d'une mère castratrice. Il s'agit de la transmission des blessures de génération en génération. Peut-on rompre avec ce schéma destructeur ? Saura-t-elle construire une saine relation avec son propre enfant ?"
D.Royer

"Un livre d'une force et d'une franchise remarquables. La volonté farouche de la narratrice de ne pas transmettre des schémas destructeurs d'une génération de femme à l'autre, est très touchante. Son effort pour nettoyer le passé et faire place à l'amour donne beaucoup d'espoir. Un récit de résilience à la fois humble et convaincant."
A. Boistard
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Dans un style assez cru, l'auteure charcute toutes les idées reçues sur les joies de la maternité.
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