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EAN : 9782380822847
Anne Carrière (05/04/2024)
4.32/5   14 notes
Résumé :
Les mercredis, c'est l'enfer ! Barricadé dans sa chambre, Marc tente d'échapper à la violence de son grand frère. Rien à attendre de ses parents, la colère et le déni coulent dans le sang de la famille. L'adolescent trouve du réconfort à l'école, dans l'amitié et les frissons du premier amour. Reste à grandir. Et il a bien grandi. Adulte, Marc enseigne à la Sorbonne ; son épouse, Caroline, éblouit leur entourage ; son fils, Quentin, un enfant sensible et solaire, es... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Petit homme de 12 ans, Marc subit chaque semaine la rage destructrice et les coups de son grand frère Enzo lui-même maltraité par leur père brutal et violent qui frise la folie sous l'indifférence totale de leur mère qui semble ne rien remarquer.
Marc est seul face à toute cette violence et son échappatoire, il le trouve dans la lecture de romans mais aussi auprès de ses deux meilleurs amis Christian et Mohammed au collège et ses premiers émois amoureux avec Dolly.

25 ans plus tard Marc est marié avec Caroline jolie jeune femme ambitieuse qui ne voit que par son travail et ne cesse de rabaisser son mari.  Heureusement il y a Quentin atteint de surdité depuis la naissance, le grand amour de Marc, il donnerait sa vie pour lui .

C'est avec ce roman que je découvre l'auteur, j'ai adoré sa plume, son texte et ses mots percutants. 
En lisant ce récit j'ai été extrêmement touchée par le personnage de Marc qui se bat inexorablement pour survivre face aux non-dits, à la maltraitance et ses tentatives répétées pour ne pas avouer ce qu'il subit jusqu'aux cicatrices qui demeurent indélébiles.

Que la maltraitance soit physique ou morale, elle l'atteint au plus profond de lui et s'ajoute une à une mais pour combien de temps....

C'est bien la question que l'on se pose lorsque toutes les peurs les frustrations et les douleurs sont contenues à l'intérieur de soi que se passe-t-il ?

Quelle force faut il avoir pour ne pas être tenté de reproduire ses propres douleurs, ses fêlures ?

A la lecture de ce très beau roman, vous serez sans doute comme moi,  bouleversée et bousculée mais garderez l'espoir que tout ne peut pas recommencer...

Je ne sais pas si les bleus s'effacent toujours ...mais Marc ne s'effacera pas de ma mémoire littéraire.

Merci Tiffany @editions.anne.carriere et à son auteur pour l'envoi à titre gracieux de ce très beau roman.

Aimeriez-vous découvrir ce récit ? Ou bien L'avez-vous déjà lu? Hâte de connaître votre point de vue!!

#booksta #lectricepassionnee #lesbleusseffacenttoujours #passionlecture #passionlivre
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Je pense que vous serez d'accord : un texte, c'est le fond et la forme.

Concernant le fond, Les bleus s'effacent toujours aborde un thème sensible, la violence intrafamiliale.

Sa double temporalité nous présente d'abord Marc, 11 ans. Pour Marc la maison familiale n'est pas un refuge mais une zone de danger. Il y vit avec la trouille de la raclée hebdomadaire infligée par son grand frère Enzo. Car il ne s'agit pas de « jouer à la bagarre » ni de petites claques, non. Quand Enzo cogne, il fait très mal. Enzo est lui même battu par leur père, un homme atteint de démence. Et la mère ? La mère, fatiguée par ses journées de travail, se montre indifférente. Complice par sa passivité, elle s'associe parfois au monstre pour les sanctions.

Après une ellipse de vingt-cinq ans nous retrouvons Marc marié à une femme très belle mais toxique, qui par son manque d'humanité peut nous faire penser à sa mère, et père d'un petit Quentin qui est sa raison de vivre.
Avec le temps les bleus se sont effacés, mais la brutalité et la cruauté subies dans l'enfance sont ancrées. La douleur, la frustration et la colère sommeillent, prêtes à éclater.

Voilà. L'histoire en elle-même a déjà tout pour me séduire.
Une histoire magnifiquement servie par la plume de Hervé Pouzoullic. L'utilisation de la première personne génère une profonde empathie pour Marc. Les chapitres courts, la tension liée aux situations, confèrent du rythme au roman (amateurs de page-tuners…). Mais pas seulement. Les mots exsudent une certaine magie, tantôt vénéneuse et tantôt radieuse.

Bref, je suis conquise, et espère vous avoir donné envie de connaître l'histoire de Marc.
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C'est sur son seul titre, "Le bigorneau fait la roue", que j'avais choisi de lire le premier roman d'Hervé Pouzoullic. Je l'avais beaucoup aimé. le deuxième m'avait moins convaincue. Là, je viens de dévorer en un temps record son troisième : "Les bleus s'effacent toujours". C'est de mon point de vue le meilleur des trois.

C'est l'histoire de Marc, enfant battu. Et même si les années passant, les bleus se sont effacés, il reste, cachées par-ci, par-là, des séquelles. Il semblait pourtant s'être reconstruit. Il est désormais enseignant à la Sorbonne, marié à une femme éblouissante, père d'une enfant différent, certes, mais solaire qui est sa véritable raison de vivre. Et pourtant sa vie est loin d'être rose.

L'utilisation du "je", les propos à hauteur d'un enfant de onze ans, l'âge de Marc au début du livre, l'écriture savamment travaillée sans prendre le pas sur le fond, les phrases sèches et qui claquent, les chapitres courts, apportent à ce récit un rythme vif et qui s'accélère au fil des pages jusqu'à la fin. Pas un instant d'ennui, la lecture est haletante tout au long, les personnages magnifiquement brossés. Leurs fragilités, leurs douleurs, leurs difficultés à vivre les rendent attachants, émouvants. Si Marc est le plus touché, les autres ne sont pas pour autant particulièrement heureux.

Ce roman a cette immense qualité de traiter d'un thème particulièrement difficile, la violence familiale, de manière sensible. L'auteur fait de son roman un plaidoyer sur la nécessité de parler, d'informer, de ne pas subir, de lutter contre l'indifférence et l'aveuglement face à toute marque de férocité. Il explique à travers la vie de Marc, et de ses parents totalement indifférents à son mal-être, combien la brutalité, la cruauté, la sauvagerie vécues dans l'enfance sont ancrées et infiltrent l'adulte. Hervé Pouzoullic n'en oublie pas pour autant l'amour, celui que Marc éprouve pour Dolly, sa petite copine de classe, l'amitié pour ses deux amis Chris et Mohammed. Et surtout, surtout, cette fin, que je vous tairai, emplie de résilience et d'espoir.

"Les bleus s'effacent toujours", un roman particulièrement réussi et bouleversant.
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Marc, un enfant qui n'a rien demandé à personne, subit la violence physique de son grand frère tous les mercredis, il est son punching-ball personnel. Sa mère vit un peu dans le déni et ne souhaite que des soirées tranquille en famille, et son père semble être un peu plus présent mais sans agir pour autant.

Il lui reste l'école et ses camarades de classe qui le soutienne et lui font oublier les coups autant que possibles. Ses amis, toujours présents 25 ans après dans la seconde partie du livre.

Marc a grandi, il est désormais marié avec un fils, le petit Quentin, la prunelle de ses yeux. Mais saura-t-il se retenir de briser ce bonheur et de mieux protéger son enfant de la violence que l'on fait ses propres parents, rien n'est moins sûr.

Les bleus s'effacent toujours, sur la peau, en surface, mais en profondeur, c'est très différent, et Marc va s'en rendre compte à ses dépens. Peut-on échapper à sa violence intérieure et briser la chaîne familiale ? C'est un des thèmes abordés ici au fil des pages.

C'est un sujet difficile qui est traité ici par l'auteur avec les violences familiales et le fait de l'avoir écrit à la première personne nous met vraiment dans la tête de Marc. On ressent les coups, les scènes de violence sont d'ailleurs très réalistes et décrites, et on comprend un peu le mécanisme de son cerveau. La tension mise dans l'écriture de l'auteur fait qu'on ne lâche pas ce livre avant la fin.

La violence est-elle héréditaire ? Une grande question joliment traitée ici. C'est très loin de ce que j'ai l'habitude de lire en temps normal, cela m'a donc un peu déconcerté, mais j'ai passé tout de même un très bon moment de lecture.
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critiques presse (1)
Actualitte
20 mars 2024
Comment s’extraire d’une vie forgée par les séquelles de la violence endurée durant l’enfance ? Roman troublant, dérangeant, et plus encore du fait de cette première personne qui nous met dans la peau de la victime, voici l’histoire d’une destinée tragique… La toxicité poussée loin, très loin…
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Les boucles d'oreille balisent le chemin. Une robe scintillante éclaire la route. Nous laissons nos manteaux à une tenue de soubrette et entrons dans le living-room d'un immense duplex. Au plafond, un lustre de Murano. Baignant dans la lumière, une vingtaine de personnes rient aux éclats aux plaisanteries d'un cigare cubain, à l'évidence le maître de maison.
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