Corto, tome 1 : La jeunesse

La Maison dorée de Samarkande, a été ma première BD de Corto. ( Album 26 Version 1/2 format et colorisée ). Dans un délire Corto, revoit des femmes qu'il a aimé (?) mais sans précision. Cette séquence a stimulé ma curiosité pour découvrir ces rencontres et leurs histoires. C'est ainsi que j'entreprends la série des albums de Corto par l'Album 1 : La jeunesse.
Hugo Prat par la magie de son trait a rajeuni Corto pour l'Album.

Ma soif curiosité reste intacte : pas de rencontre féminine dans cet album.
Comme d'habitude, Corto reste toujours aussi discret, même si Alain Delon a la même eau de toilette " Eau Sauvage"; il remémore un épisode de la vie Jack London (dont il est déjà l'ami) et comment il prend sous son aile l'épouvantable Raspoutine.
Hugo Prat relate l' intrépidité de Jack London, correspondant de la guerre couvrant la défaite de l'armée Russe face à l'armée Japonaise en 1905 pour la possession de la Mandchourie. ( Même guerre racontés par Boris Akounine dans l'attrapeur de Libellules).
( le liens http://www.jacklondons.net/ proposé par DeuxpourUne pour la vie de Jack London est un beau site pour lui rendre hommage).

Hugo Prat fait de Raspoutine le personnage principal de l'Album ( à ma grande joie ). Il est insatisfait, méchant, réagit dans l'instant... Il ressemble à Iznogoud sauf qu'il est reconnaissant.

J'ai relu plusieurs fois l'album consécutivement, l'intérêt et le plaisir de découvrir le graphisme d'Hugo Prat n'ont eu de cesse de se renforcer.

Cet album de Corto Maltese est profondément humain, en plus d'être très bien dessiné.
Hugo Pratt nous offre ici un album de très bonne, très belle, très haute bande dessinée. le dessin est fin, précis, les couleurs sont bien choisies.
Chaque personnage est bien campé, très humain, et l'histoire est passionnante.
Qui plus est, c'est ici l'occasion de revenir sur un épisode historique dont on parle pas si souvent ( et pourtant, ledit épisode est un moment historique plutôt important ) : la guerre russo-japonaise de 1904-1905.
Un très bon album de "Corto Maltese" !

Nous sommes au milieu du conflit entre russes, chinois et japonais. Hugo Pratt met en scène Jack London et Raspoutine,personnages emblématiques des années 1900. Corto Maltese n'apparaît que rapidement vers la fin de l'album.

Comme je n'avais encore jamais lu d'aventure de Corto Maltese, j'ai profité de cette nouvelle collection en couleur, à la couverture souple, au format de poche et au prix attractif pour m'y mettre.

J'avais souvent été attiré par les albums de Corto Maltese, mais ne savais jamais vraiment par quel tome ou édition commencer. Cette nouvelle collection qui re-édite toutes les aventures de Corto dans l'ordre chronologique de la vie du personnage était donc l'occasion idéale pour moi de me lancer dans cette première aventure de Corto intitulée « La jeunesse de Corto ».

Et à vrai dire, le personnage central de cette première histoire qui était sensé me faire découvrir Corto, n'est pas ce dernier, mais bien Raspoutine : un fourbe amoral et violent qui ment et tue en se faufilant au milieu de cette guerre russo-japonaise à quelques heures de l'armistice. Un personnage qui par moments me faisait penser au personnage central d'"Ibicus".

L'autre personnage clef de cette histoire n'est toujours pas Corto, mais l'écrivain reporter américain Jack London, qui finira par présenter Raspoutine à un certain Corto Maltese en fin de tome. Donc, finalement, après cette rencontre tardive et brève avec le personnage central de cette série, je constate qu'il ne s'agit pas vraiment d'une aventure de Corto dans ce tome et que le Corto en question ne me paraît pas plus jeune que ça.

Pourtant, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette aventure de Raspoutine et de Jack London en Manchourie et je compte bien attaquer le deuxième tome de cette collection d'ici peu : « La Ballade de la mer salée ».

Oui c'est une réussite, nous plonger en pleine guerre russo-japonaise au coeur de la Mandchourie en 1905. Faire connaissance avec ce fou de Raspoutine qui la gâchette si facile. Jack LONDON, aventurier et puis enfin "Corto" en arrière plan, discret, observateur et déjà mystérieux. Lui ne juge pas, provoque un peu, ne refuse pas l'aide demandée. Tous ces personnages vêtus de grand manteaux sont élégants. L'histoire nous transporte, ça y est, nous sommes pris par la magie de Corto.