Le roman commence assez fort avec la fuite de la famille Brodsky. Cette famille juive a échappée à de nombreuses reprises aux nazis durant la seconde guerre mondiale. Un jour elle s'installe à Saint-Girons, et c'est comme un havre de paix, loin de l'agitation des grandes villes et des rafles.
En parallèle, une autre histoire se déroule dans le présent. Déborah revient habiter chez sa mère, où vit également sa grand-mère Esther, qui était une adolescente pendant la guerre. Avec l'âge, Esther s'évade dans ses souvenirs. Déborah décide de commencer des recherches pour en connaître plus sur la vie de sa grand-mère.
Le roman raconte donc l'adolescence heureuse d'Esther, sa rencontre avec Clara, une autre fille juive, mais aussi l'angoisse de la guerre.
La plume de l'auteure nous entraîne au fil des années, on vit le quotidien dans cette petite ville avec les collabos, les dénonciations et les menaces.
Le rythme d'écriture s'accélère au fil des pages, on sent la tension et la violence qui monte en arrivant à la fin du roman, car c'est aussi la fin de la guerre. On craint pour la famille Brodsky, de nombreuses personnes de leur entourage se sont fait arrêter et déporter.
La dernière partie du roman est un peu plus dure à lire. La peur est omniprésente et les scènes de violence s'enchaînent. La libération de la ville a dû être un moment très marquant de part sa violence.
Dans les dernières pages du roman, on apprend ce qui est arrivé à Clara et on comprend pourquoi Esther n'a jamais pu oublier son amie. Cette rencontre la hante encore des décennies plus tard. L'enquête de Déborah touche donc à sa fin, on sait qui était Clara. Malheureusement je trouve que les passages concernant le présent avec l'enquête sont assez courts. J'aurais aimé que les recherches et les discussions avec la grand-mère soit un peu plus développées.
J'ai apprécié les notes de l'auteur à la fin du roman où l'on apprend que certains personnages ont vraiment existé.
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