Un très beau livre de gravures anciennes sur le massif du Mont Blanc, remontant aux XVIIIème et XIXème siècles. Certaines sont saisissantes de réalisme. L'ensemble est d'un réel intérêt artistique.
Elles permettent d'imaginer comment se présentaient la vallée et la montagne il y a près d'un quart de millénaire. La plus forte impression est celle du niveau des glaciers qui descendaient quasiment jusqu'à la vallée, particulièrement la mer de Glace et les Bossons.
J'ai particulièrement aimé les panoramas depuis la Flégère. Il est vrai que c'est un site exceptionnel, probablement une des plus belles vues alpines.
Ce livre permet d'avoir une autre vision du massif, celle des hommes de ces époques qui ne montaient pas vers les sommets et pouvaient donc, à travers ces gravures, imaginer les merveilles d'en haut.
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Efisio Noussan
La première femme à poser le pied au sommet du Mont Blanc est Marie Paradis, une femme de chambre de vingt huit ans née à Chamonix. Amie des guides, cinq d'entre eux l'emmenèrent au sommet le 14 juillet 1808 créant volontairement un événement d'intérêt touristique.
Efisio Noussan
Il est 18 heures 23 quand, après 26 heures d'efforts terribles et éprouvants, le jeune médecin de Chamonix, Michel Gabriel Paccard, 24 ans, et le chercheur de cristaux Jacques Balmat, 29 ans, marquèrent de leurs empreintes les neiges vierges du roi des montagnes d'Europe, haut de 4810 mètres.
Dès lors, le Mont Blanc n'appartient plus aux esprits diaboliques issus de l'imagination populaire, mais à un nouveau genre d'hommes, les alpinistes.
Sur les imposantes murailles de granit stratifié, l'érosion a creusé une série d'aiguilles découpées et acérée, semblant lutter contre la force de gravité, ainsi que de nombreuses arêtes d'où descendent de raides glaciers en perpétuel mouvement. Ceux de la Brenva et de Miage sont les plus imposants sur le versant italien, alors que sur le versant français, se distinguent le glacier des Bossons et la Mer de Glace.
Efisio Noussan
Mais c'est la Comtesse Henriette d'Angeville qui est considérée comme la première véritable alpiniste. Le 4 septembre 1838, après avoir vaincu toutes les difficultés, elle réussit à atteindre le sommet en tenue de ville. D'après les récits, elle voulut prendre une revanche en grimpant sur les épaules d'un guide. Elle put
alors affirmer avec orgueil avoir été plus haute que le Mont Blanc.
Peu de personnes, dans l'absolu, firent autant qu'Albert Smith au XIXème siècle pour la promotion et le développement du Mont Blanc.