Les querelles qui fortifient un amour naissant avancent la fin d'un amour qui a beaucoup duré, comme ces maladies d'où les jeunes gens sortent plus vigoureux, mais auxquelles succombent les vieillards.
Pensées de jeunesse.
La pensée et la vie nous sont comme administrées par Dieu comme antidotes l'une de l'autre. Les plaisirs de la pensée nous adoucissent les chagrins de la vie, et les plaisirs de la vie corrigent ce qu'il y a de trop rude dans les chagrins de la pensée.
PENSEES DE JEUNESSE
Il n'y a pas une idée qui ne porte en elle sa réfutation possible, un mot le mot contraire.
On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous, ne peut nous épargner, car elle est un point de vue sur les choses
Nous ne nous méfions pas des femmes qui ne sont pas "notre genre",nous les laissons nous aimer, et si nous les aimons ensuite, nous les aimons cent fois plus que les autres, sans avoir même prêt d'elles la satisfaction du désir assouvi.
MARCEL PROUST / DU CÔTÉ DE CHEZ SWANN / LA P'TITE LIBRAIRIE