AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,04

sur 147 notes
5
9 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Ecrit en 1976 par Manuel Puig, « le baiser de la femme araignée » est un roman qui surprend par bien des aspects. Premiers sujets d'étonnement : l'histoire et les thématiques qu'elle soulève – particulièrement osées pour l'Amérique du Sud très conservatrice des années 70. Nous sommes à Buenos Aires dans une petite cellule où sont enfermés deux hommes aussi différents qu'il est possible de l'être. le premier, Luis Molina, est un travesti condamné à huit ans de prison pour détournement de mineur. le second, Valentin Arregui, est un activiste communiste incarcéré pour ses menées politiques contre le régime.

Accablés de solitude mais peu disposés à partager leurs souvenirs personnels, les deux hommes ont réussi à trouver un sujet de discussion pour passer le temps : le cinéma. Chaque soir, Molina raconte à son compagnon les films qui ont le plus marqué sa vie – films parfois fort surprenants car Molina a des goûts très éclectiques en la matière et alterne sans complexe chefs d'oeuvre cinématographiques, films d'horreur à petit budget et oeuvres propagandistes, pourvu que les femmes y soient belles et les histoires d'amour romantiques. Soir après soir, film après film, les deux hommes se rapprochent, laissant échapper entre deux récits des bribes d'information sur leur passé. de cette intimité croissante naîtra une affection et une tendresse qu'aucune des rigueurs carcérales ne parviendra à briser.

Autre aspect surprenant du roman : sa forme. Presque exclusivement constitué de dialogues, « le baiser de la femme araignée » ne nous laisse découvrir sur le passé des protagonistes que ce que ceux-ci veulent bien nous laisser entrevoir. Aucune description. Aucune analyse psychologique. Mais celles-ci seraient tout à fait superflues, tant cet immense dialogue est mené avec intelligence et habilité. Ce que nous ignorons, nous le devinons ; ce qui nous est caché, nous le découvrons dans un sous-entendu, un mot échappé, une confidence déguisée… Subtile et pudique, le procédé permet de mettre en avant l'évolution de la relation entre les deux hommes, sans jamais verser dans la vulgarité. L'ensemble donne une émouvante histoire d'amour, toute en finesse et en suggestion. Une très touchante découverte que je recommande chaleureusement.

(Et maintenant, j'ai très envie de voir « La Féline » de Jacques Tourneur. C'est vrai qu'il a l'air splendide, ce film !)
Commenter  J’apprécie          436
Je suis tombé sur ce roman par hasard. La couverture et le titre me plaisaient.
Pourtant, le récit n'a rien à voir avec ce que j'imaginais… Et j'ai été conquise.
Deux prisonniers, deux histoires, un long dialogue et une tonne d'émotion.

La seule chose qui m'a « dérangé » ce sont les notes de l'auteur pour expliquer l'homosexualité, études faites par de grands chercheurs tels que Freud. J'ai fini par les éviter. Elle gâchait le récit.
Et puis me convaincre que l'homosexualité n'est pas une maladie. de nos jours, enfin à mes yeux, c'est évident. Et ces justifications m'ont même un peu choqué.

À vous de le découvrir, j'ai plongé dans ce roman sans savoir ce qui m'attendait et c'est ce que j'aime le plus… Ne rien savoir.

Bonne lecture !


Lien : https://angelscath.blogspot...
Commenter  J’apprécie          381
Très connu roman argentin de Manuel Puig, dont la célébrité a été renforcée par son adaptation cinématographique d'Héctor Babenco, sorti en salles en 1985 et qui valut, excusez du peu, à l'acteur William Hurt l'Oscar du meilleur acteur et un prix au festival de Cannes, le baiser de la femme-araignée a failli ne jamais faire partie de mes lectures.
Sans les commentaires enthousiastes de lectrices de ma connaissance, lectrices dont le goût m'a toujours paru très sûr, je ne l'aurai jamais ouvert et j'aurai raté quelque chose. J'avoue que les prémisses me faisaient un peu peur : il s'agit d'un roman carcéral où deux prisonniers s'évadent de leur cellule quand l'un conte à l'autre, tel une Shéhérazade argentine, les films qui ont su l'émouvoir. le sujet est intéressant, oui, des plus originales, oui, mais difficile et j'imaginais mal comment il pouvait tenir sur tout le roman sans devenir quelque peu répétitif. le moins qu'on puisse dire est que l'auteur s'en tire brillamment.
L'un des deux protagonistes, Valentin Arregui, est un prisonnier politique, révolutionnaire emprisonné pour ses idées politiques et son appartenance à des mouvements de lutte clandestine, tandis que l'autre, Molina, parle de lui-même au féminin, a été condamné pour détournement de mineur et n'a jamais mis les pieds dans un meeting politique de toute son existence. Rien donc en commun au début mais entre ces deux hommes naît un dialogue, nuit après nuit, qui rapproche finalement deux étrangers. le texte est complété de notes de bas de pages sur les théories psychanalytiques sur l'homosexualité qui accompagnent le lecteur à mesure que, au fil des jours, au fil des films, se dessine une trame des sacrifices répétés de toutes les figures féminines que Molina admire tant. Tout en dialogue en ce qui concerne les deux prisonniers, l'histoire se fait touchante d'affection, d'amitié, portée par les tragédies superbes que conte Molina et qui préfigurent une fin inéluctable.
Un très joli roman, très pudique, sur les carcans que la société impose aux sexes mais aussi tout simplement une très jolie histoire.
Commenter  J’apprécie          290
En 1976, au fond d'une prison à Buenos Aires, Valentin et Molina partagent la même cellule. Ils n'ont rien en commun, sauf d'être, chacun à sa manière, en conflit avec un certain ordre établi. Valentin, le plus jeune, est un prisonnier politique qui, malgré la torture, n'a lâché aucune information sur son réseau clandestin de résistance à la junte du général Videla. Molina, lui, est un homosexuel condamné pour détournement de mineur. Rien en commun donc, puisque l'un rêve de révolution et de justice sociale, tandis que l'autre rêve simplement d'amour. L'histoire ne dira pas lequel de ces rêves est le plus facile à réaliser, toujours est-il que, pour tenir, les deux hommes s'accrochent à leur idéal, se bercent d'illusions, plongent dans leurs souvenirs, imaginent la vie quand ils sortiront. Une chose les relie et permet le dialogue : les films que Molina raconte à Valentin, de vieux films américains des années 40-50, à l'eau de rose ou fantastiques, de zombies ou de femmes-panthères.

L'originalité de ce roman tient au fait qu'il ne constitue qu'un seul long dialogue entre Molina et Valentin, seulement entrecoupé de quelques rapports de police. Il n'y a pas de narrateur pour nous expliquer l'histoire des personnages, leurs comportements, leurs idées, leurs sentiments. Tout nous est donné brut de décoffrage, fragmentaire, progressif. A nous de reconstituer, renouer les fils, déduire, réfléchir.

Réfléchir, le mot est lâché. Car ce roman, avec sa trame minimaliste, est faussement simple. On commence avec deux détenus aussi différents que le jour et la nuit, dont l'un raconte des histoires à l'autre pour tuer le temps, et on en arrive à se demander lequel des deux est le plus « révolutionnaire ». Valentin, le subversif « primaire », évident, qui n'a que slogans et grands principes à la bouche, ou Molina qui, avec sa sensibilité de midinette et sa bonté envers Valentin, posera les actes qui modifieront, modestement mais réellement, le cours de l'histoire ? Lequel des deux est le plus proche de la vérité, de la réalité, de la liberté ? Car ils ne sont pas seulement enfermés dans leur cellule, victimes de la répression politique ou sociale. Ils sont aussi enfermés dans leur tête, aux prises avec des dilemmes irréductibles : Valentin est amoureux d'une fille qui ne cadre pas avec ses idéaux sociaux, Molina voudrait être une femme dans un pays où la virilité est une obligation. Toutes ces questions surgissent au fil des pages, et, alors qu'on observe l'évolution de la relation entre deux hommes, on s'aperçoit aussi que les femmes sont très présentes : la mère de Molina, la « camarade » de Valentin, et les femmes des films qui, toutes, sont victimes, d'une façon ou d'une autre, de la domination des hommes. Et la plus prisonnière de toutes : celle que chaque homme porte en lui, étouffée sous des strates séculaires de machisme. A ce petit jeu, Molina a quelques coups d'avance, conscient qu'il est de sa part de féminité, qu'il tente de libérer quoi qu'en disent les braves gens. Quand je vous disais que le subversif de l'histoire n'est pas forcément celui qu'on croit...

Le baiser de la femme-araignée est un roman captivant, touchant, avec plusieurs niveaux de lecture. Une toile complexe dont je n'ai sans doute pas réussi à démêler tous les fils...
Lien : http://www.voyagesaufildespa..
Commenter  J’apprécie          267
Dans une prison de Buenos Aires, deux hommes ont été réunis dans une même cellule. Deux hommes qu'a priori tout oppose. Molina, homosexuel condamné pour détournement de mineur, se rêve en femme et ne sait que s'évader dans l'imaginaire. Valentin, activiste communiste, ne vit que pour la lutte, dans l'espoir de changer un jour la société.
Nuit et jour, Molina raconte à Valentin les films qu'il chérit - de vieux films romantiques, où le sens importe souvent moins que la beauté des images et des sentiments et où une femme, toujours, se sacrifie pour l'homme qu'elle aime.
D'histoire en histoire, à force de parler, les deux hommes peu à peu s'apprivoisent, se découvrent et apprennent à s'aimer.

N'allez pas chercher, dans ce roman, une mise en scène de l'univers carcéral. Les seules descriptions, assez longues et détaillées, appartiennent aux films que raconte Molina, et l'essentiel de la narration repose sur les dialogues entre les deux hommes, assortis de longues notes de bas de page qui résument l'histoire du regard psychanalytique et sociologique sur l'homosexualité et, par delà, l'identité sexuelle. Des notes assez insolites d'abord, puis de plus en plus intéressantes par la manière dont elles sous-tendent l'intrigue principale et orientent sa lecture.

Derrière une histoire d'amour touchante entre deux hommes mis à l'écart de la société - une société dont leurs désirs ou leurs engagements contestent l'ordre établi - le Baiser de la femme-araignée est aussi un roman sur l'image de la femme, sur l'enfermement des sexes dans des rôles figés, réducteurs, et sur la nécessité de remettre en question les diktats plus ou moins conscients d'une société patriarcale.

Un très beau roman, où les mots de la liberté se conjuguent avec ceux du rêve.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
Commenter  J’apprécie          260
Le baiser de la femme araignée (el beso de la mujer araña), est un texte constitué presque exclusivement d'un dialogue qui se tient dans une prison argentine entre un prisonnier politique: Valentin Arregui et un homosexuel: Molina. Tout le roman repose sur l'évolution surprenante des relations entre les deux hommes. Molina est manipulé par les services de police qui espèrent obtenir des renseignements sur le réseau auquel appartenait Valentin. L'essentiel des conversations est nourri par des récits de films américains de série B dont Molina est grand consommateur, à l'instar de l'auteur Manuel Puig. Il y a aussi les entrevues entre Molina et le directeur de la prison. Celui-ci négocie la libération de Molina contre des renseignements que lui donnerait son compagnon de cellule. Ce qui n'était pas prévu, c'est l'attachement croissant que va éprouver Molina envers son co-détenu...
Une oeuvre très originale, d'une grande intensité psychologique, qui a été interdite au moment de sa publication en Argentine en 1976, au moment du coup d'Etat.
Commenter  J’apprécie          230
El Beso de la Mujer Araña
Traduction : Albert Bensoussan

Au coeur de l'Argentine de Videla, une cellule dans une prison de Buenos-Aires. S'y trouvent réunis un détenu politique, Valentin Arregui, chef d'un groupe d'opposants au régime qui, jusque là et malgré les tortures subies, n'a laissé passer aucune information véritable, et Luis Alberto Molina, homosexuel condamné pour détournement de mineur.

Les deux hommes - Molina est légèrement plus âgé qu'Arregui - ont fini par sympathiser. Plus chanceux qu'Arregui, Molina a encore sa mère qui, de temps à autre, lui envoie ou lui apporte des colis de nourriture dont il fait profiter son camarade de cellule. Et puis, Molina a tout de même des chances de sortir un jour ou l'autre de prison. Son avocat, on l'apprend d'ailleurs au début du roman, a bon espoir.

Chaque soir, avant de s'endormir, Molina a pris l'habitude de raconter à Arregui les films dont il a gardé le meilleur souvenir. Ce qui permet à Manuel Puig d'ouvrir son livre avec un récit magistral de "La Féline" de Jacques Tourneur. Joyaux du fantastique ou oeuvres de propagande, tout est bon en effet à Molina le cinéphile pour distraire celui qu'il nomme par son prénom, Valentin, alors que, on s'en aperçoit à la fin, ce dernier ne l'appellera jamais que par son nom de famille.

Il est vrai que, en espagnol, le "a" est une lettre féminine et que, peu à peu, au fur et à mesure que s'écoulent les jours d'enfermement et que Molina se met en quatre pour son voisin de cellule à la santé semble-t-il plus fragile, les rapports qui existaient entre les deux hommes subissent une douce mais irréversible mutation.

Peu importe si Molina est en fait un "mouton" contraint par l'administration pénitentiaire de tenter d'obtenir des renseignements décisifs en contrepartie de sa propre libération. Alors même qu'il en prend conscience, le lecteur sait que Molina ne trahira jamais Valentin.

Car le lecteur est aussi présent dans la cellule lorsque Molina incite Valentin à laisser de côté la nourriture de la prison (droguée de façon à le rendre malade et à affaiblir sa résistance) pour lui préférer celle qu'il parvient à obtenir du directeur sous couvert d'un colis que lui aurait envoyé sa mère.

Bien avant que Valentin s'en aperçoive, le lecteur a compris que Molina, qui se définit lui-même comme une femme, est tombé plus ou moins amoureux d'Arregui. Molina, en dépit du surnom de "femme-araignée" que lui donne par jeu son compagnon de cellule, n'a rien de la vamp : c'est une femme qui donne tout - y compris, pour finir, sa vie.

Manuel Puig ne recourt jamais à une analyse des pensées de ses personnages. Quand celles-ci surviennent, elles s'avancent en flot pressé et ressemblent plus à des images mentales, brutes de décoffrage, qu'à des réflexions muettes et profondes à la Marcel Proust.

A l'exception de deux entrevues avec le directeur de la prison et du rapport final sur la mort de Molina, "Le Baiser de la Femme-Araignée" est un immense dialogue entre les deux voisins de cellule et c'est par la subtilité et le naturel exceptionnels de ce dialogue que le lecteur prend pied peu à peu dans le mental des deux hommes.

Le procédé paraîtra peut-être déroutant à certains mais l'impression générale qui en ressort, c'est surtout l'admiration pour la maîtrise et la pudeur avec lesquelles Manuel Puig conduit son intrigue et ses personnages jusqu'à leur fin tragique mais inévitable. Il n'y a ici aucune trace de vulgarité ou de grossièreté et, lorsque le roman se clôt sur la mort d'Arregui, on a surtout la sensation d'avoir lu une belle, une grande histoire d'amour et d'amitié. ;o)
Commenter  J’apprécie          220
Dans une prison argentine, au milieu des années 70, deux détenus partagent une cellule, les colis alimentaires de la mère de l'un d'eux et les minutes qui passent. Et pour qu'elles passent plus vite, Molina, un homme qui se sent femme et qui est là pour une histoire de moeurs, raconte les films qu'il a aimés à Valentin, prisonnier politique.

Ce roman est vraiment particulier par sa construction même. En effet, le lecteur n'aura droit qu'aux dialogues entre les deux détenus, agrémentés petitement par les dialogues de l'un d'eux avec l'administration, le tout entrecoupé de récits de films dramatiques, parfois via des phrases uniques qui s'étalent sur plusieurs pages. Je passe les notes en bas de page beaucoup trop denses qui nous apportent les thèses de Freud et d'autres psychanalystes sur l'homosexualité.
Les parties réservées aux dialogues se lisent très très vite tandis que les scènes de film sont quasi envoutantes. Comme le roman a été écrit en 1976, on peut supposer que le sujet de l'homosexualité et des transgenres était assez subversif. Pourtant l'écriture de Manuel Puig est simple, sans fard.

Il est assez rare de lire un roman où aucune description ne vient aider le lecteur à planter le décor et dans lequel à aucun moment on n'aborde la psychologie des personnages. Comme tout passe par les dialogues, que ceux-ci en dehors des récits cinématographiques, sont simples, voire simplistes ("Bonjour - as-tu bien dormi? - je te prépare du café ou un thé? - tu as été chercher de l'eau? - tu as mal au ventre?..."), c'est assez compliqué pour le lecteur de bien appréhender ces personnages. J'ai d'ailleurs régulièrement du réfléchir pour savoir qui avait la parole bien qu'ils ne soient que deux.
Est-ce que j'ai aimé ou pas ce roman? Bien difficile de répondre à cette question... il m'a plutôt laissé un drôle de sentiment, une sensation qui m'échappe. C'est sans contexte la lecture la plus étrange à laquelle je me sois confrontée cette année.
Comme un film a été adapté et qu'il a rencontré le succès, je vais laisser passer un peu de temps avant de le regarder. Peut-être que de nouveaux fils de compréhension de l'intention de l'auteur m'apparaîtront au visionnage...
Commenter  J’apprécie          160
Et si le lion de la MGM s'installait sur le divan de Freud ? Voilà une idée bien alléchante que Manuel Puig a proposée comme source et inspiration à son baiser de la femme araignée. Mais avant d'être définitivement ferré, je me suis laissé appâter par le titre pour le moins bizarre et la couverture digne d'une affiche de cinéma : une femme dans une longue robe de soirée, portant une voilette, se tient juste devant un mur où, d'une ouverture dans la paroi, des bras nus s'agrippent à des barreaux.
Dans les geôles de la dictature argentine, deux hommes aux caractères opposés partagent la même cellule. Valentin est un jeune guérillero plein de fougue et de conviction alors que son compagnon de cellule Molina, un peu plus âgé, se retrouve en prison pour détournement de mineurs. de ces deux êtres, que la sociabilité restreinte se limiterait en temps normal à celle partagée sur un siège de métro, vont se dévoiler au rythme des films que Molina raconte et reflète de manière subtile et insidieuse la sensibilité de chacun. Ode à l'âge d'or du cinéma européen de l'entre deux guerres, la lecture de ce roman m'a donné envie de mieux connaître ce cinéma qui ne s'affiche plus que dans les cinémathèques. L'exposé en exergue sur les origines et raisons (inventées ou véridiques … ) de l'homosexualité s'est révélé, mêlé au récit de cette rencontre, un utile plaidoyer à l'acceptation de la différence.
Prenez le temps de le lire, en plus d'une séance car comme dit Eddy
« C'était la dernièr' séance
Et le rideau sur l'écran est tombé
Bye bye les héros que j'aimais
L'entracte est terminé
Bye bye rendez-vous à jamais
Mes chocolats glacés, glacés. »
Commenter  J’apprécie          130
Ce livre écrit en 1976 peut se targuer de pas mal d'originalités et de diverses tentatives. Plusieurs formes et styles dans un livre. Un genre de Contes des mille et une nuits, sous forme de films racontés par un détenu plus ou moins pédophile et homosexuel à un autre détenu pour des faits politiques ou terroristes. le premier essayant d'obtenir des informations sur le second afin d'avoir une remise de peine. L'auteur ajoute de longs (beaucoup trop longs) extraits de théorie essentiellement psychanalytique (Freud, Fenichel, etc.) concernant la pédophilie, l'homosexualité (causes, etc.), très vieillotte théorie et assez lourde à lire.
Des dialogues (très proche du langage parlé donc) aussi entre les détenus, entre détenu et directeur de prison... Et donc la narration de films... censés éclairer ou divertir mais qui au fond je trouve n'apportent pas grand chose... Et le rapprochement aussi de ces deux hommes différents, à travers cet espace confiné et ces histoires... Une galère en commun. La prison.
Bref, plein de choses dans ce roman touffu qui n'est pas très maîtrisé selon moi, se révélant du coup difficile à lire et où l'on se perd sans réel plaisir. Prendre ce "on" pour un "je" et se faire soi-même son avis. Mais pas un indispensable...

Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (391) Voir plus



Quiz Voir plus

Les classiques de la littérature sud-américaine

Quel est l'écrivain colombien associé au "réalisme magique"

Gabriel Garcia Marquez
Luis Sepulveda
Alvaro Mutis
Santiago Gamboa

10 questions
371 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature sud-américaine , latino-américain , amérique du sudCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..