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Citations sur Les noces barbares (98)

Ils avaient tout avalé : Mozart, les pingouins, la purée du dîner, les cachets blancs du sommeil, les coups de sifflet, les milliers d'instants qu'il faut passer pour ne rien vivre et de pas qu'il faut sacrifier pour aller nulle part, ils allaient s'endormir ignorants du sommeil.
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À treize ans, bientôt quatorze, elle en paraissait dix-huit avec ce corps déjà mûr, cette bouche sanguine, ces yeux bleus en amande, et ces longs cheveux vermeils comme un feu sur les épaules.
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Elle ricana :
"Evidemment, avec tes oreilles décollées..."
Ludo se renfrogna. Ses oreilles le torturaient. Depuis qu'il disposait de vrais miroirs, il passait des heures à détailler ce visage à la fois beau, grotesque, et parcouru d'expressions contraires aux humeurs qu'il éprouvait [...]. Une tentative de recollage à la glu s'était soldée l'espace d'une matinée par un faciès mongoloïde, puis par deux plaies vives à l'envers des lobes qui avaient mis près d'un mois à cicatriser.
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un livre qui prend aux tripes et ne laisse pas indemne.
La vie de Ludo est une sorte de no man's land affectif qui en fait un sauvage...
Exceptionnel dans le genre
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Le brouillard d'hiver jeta son désarroi sur les couleurs et les âmes. L'après-midi, la nuit tombait vite et dans un paysage où les feux du port allumés d'avance amorçaient tôt la fin du jour.
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Le couvert était dressé, le dîner n'allait pas tarder.
En entrant dans la salle de jeux, il eut un mouvement de recul. Il ne pourrait jamais s'habituer. Tous les enfants étaient là, mal à l'aise, penchés, adonnés à leurs tics natals, poussant des vagissements et de petits cris, fixant l'air béatement, debout dos au mur ou serrés autour de la table, et trompant Dieu sait quelle attente avec des bouts de laine et des regards entendus ; l'un d'eux semblait consulter un album sur les galaxies qu'il pointait d'un doigt vibrant.
Ils avaient fait leur journée. Ils avaient lancé des volants, ratissé les allées, coupé du carton, dessiné des étrangers, rendu grâce au ciel, écouté la Petite musique de nuit - " mais non Benoît, Mozart n'est pas un étranger, c'est un grand musicien, mais oui, un enfant si tu veux..." Ils avaient tout avalé : Mozart, les pingouins, la purée du dîner, les cachets blancs du sommeil, les coups de sifflet, les milliers d'instants qu'il faut passer pour ne rien vivre et de pas qu'il faut sacrifier pour aller nulle part, ils allaient s'endormir ignorants du sommeil. Ludo les vit alors se tourner vers lui, le doigt sur les lèvres, et lui faire "chuuut" avec solennité. Il répondit par un cri sans fin.
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Il aimait les animaux, mais d'un amour qui s'épanouissait en barbarie. Il avait découpé aux ciseaux les nageoires de ses poissons rouges.
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Il se mit à courir et parvint hors d'haleine en haut de la dune où le spectacle tout-puissant des flots l'attendait. Le jour bleuissait, ma mer miroitante avait la sérénité d'un firmament, de courts rouleaux empennés d'écume éclataient sur le rivage ; un bateau passait très loin.
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Ce livre prend au tripes ,une histoire touchante et horrible a la fois
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"Quel temps fait-il ?
- J'ai pas été voir.
- Eh bien vas-y crétin ! Non, pas à la fenêtre, va dehors, tu me diras s'il fait froid."
Il descendit l'escalier, récita le Je vous salue Marie debout sur la dernière marche, compta jusqu'à dix et revint s'asseoir dans le rocking-chair.
"C'est un drôle de temps. Y fait moins froid qu'hier. En ce moment y pleut pas encore, et y a un peu de vent.
- Tu racontes toujours la même chose. Ce n'est pourtant pas compliqué de dire à sa mère si elle risque une angine ou non. Tu le fais sans doute exprès, hein, tu le fais exprès..."
Elle avait élevé la voix.
"... T'es vraiment qu'un emmerdement, Ludo ! Tu causes pas, tu fais jamais ce qu'on te dit, tu te laves faut voir comment...
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