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La fleur de Dieu tome 1 sur 3
EAN : 9782226442369
336 pages
Albin Michel (03/06/2019)
3.41/5   41 notes
Résumé :
An 10996. Dans les déserts suspendus de la planète sacrée Sor'Ivanyia, un des dix-huit mille mondes de l'Empire, pousse la Fleur de Dieu. Ce remède à de nombreux maux est aussi un vecteur privilégié pour accéder au divin. Grâce à la Fleur de Dieu, l’Homme sait désormais ce qui advient de la mémoire après la mort. Alors qu’un impitoyable seigneur de la guerre fomente un coup d’état, la formule chimique de la Fleur de Dieu est dérobée par une organisation anarchiste p... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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La fleur de Dieu s'inscrit clairement dans le registre de l'anticipation, avec vue à très long terme, puisque nous sommes à plus de cinquante siècles de l'ère chrétienne. Avec un petit air de space-opéra puisque la terre ne suffit plus depuis longtemps à héberger les centaines de milliards d'êtres vivants, qui ont peu à peu essaimé sur d'autres planètes.
La situation n'est pas séduisante, et de plus elle est l'aboutissement de la politique du vingt-et-unième siècle qui privilégia le libéralisme absolu, entrainant la paupérisation de la population et dont la seule issue fut le refuge dans la religion, , ce qui n'a jamais été la meilleure solution pour faire régner la paix.
On sent bien que le peuple est contenu entre rites et loisirs abêtissants (encore que cet aspect de la vie quotidienne n'est pas, dans ce tome, développé avec beaucoup de précisions. Les drogues contrôlées constituent une échappatoire et la Fleur de Dieu en est une source inestimable. Et ce qui fait éclater le système est le vol de la formule de la mère de toutes les substances psychotropes.
Tout est mis en place pour une histoire complexe, sur fond de technologie avancée, tant sur le plan de la génétique que de la communication.
Futur oblige, le lexique a évolué, et pour aider le lecteur du vingt-et-unième siècle , un glossaire explique les différents termes. C'est certes utile, mais rend la lecture plus ardue, avec des allers et retours du texte à la liste sans forcément faire la lumière sur les termes, en particulier quand il s'agit de décrire une plante, là où une image, qui on le sent existe dans l'imagination de l'auteur (un dessin serait plus profitable).

Une série qui devra faire ses preuves, on aimerait en savoir plus sur le quotidien des populations de ce futur, plutôt désespérant. On reste tout de même très intrigué par le mystérieux Enfant qui sème le trouble au coeur de l'Empire. Il y a donc fort parier que le deuxième tome sera accueilli avec curiosité.

Merci à Babelio et aux Editions Albin-Michel pour leur confiance
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Je reste mitigée à la lecture de ce roman, un peu comme un premier tome de BD qui annonce une suite très intéressante mais qui n'a pas complètement convaincu

J'ai déjà eu énormément de mal à rentrer dans le roman, du aux aller/retour avec le glossaire. Un des gros défaut de la SFFF est de donner des noms compliqués aux personnages, aux choses aux planètes , etc... le soucis c'est que quand il y en a de trop c'est franchement pénible a la lecture. Et puis il faut bien l'avouer.. je préfère les annotations en bas de pages en général.
Donc ce roman aurait gagné en qualité avec plus de simplicité à ce niveau là, d'autant que l'univers créer par l'auteur est très travaillé… les descriptions nombreuses sont juste incroyables de réalisme. Et puis la richesse et l'intensité donné à cet univers m'a beaucoup intéressée…

Mais je n'ai pas été complètement convaincue par l'histoire.. un peu comme une mise en place qui n'a pas encore aboutie , ni donné tout son potentiel. de ce fait je n'ai pas encore d'avis tranché , je suis dans l'attente d'une suite pour connaître réellement l'impact de ce roman.

Je remercie Babelio et les éditions Albin Michel pour cet envoi..



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Albin Michel Imaginaire nous propose un nouvel auteur, Jean-Michel Ré, dont La Fleur de Dieu est le premier roman !

De la grande aventure dans l'espace
La Fleur de Dieu propose un récit rythmé et qui se veut très proche de certains classiques du space et planet opera. C'est un roman qui prend le parti dès le départ de multiplier les lieux et les personnages (avec un « dramatis personae » en début d'ouvrage qui vous plombe bien l'ambiance d'ailleurs), mais la narration se centre tout de même sur six pôles majeurs. 1. L'empereur Chayin X tente de contrôler les dix-huit mille planètes qui composent son territoire, il est notamment entouré d'un proche conseiller génétiquement modifié pour n'être attiré que par ses phéromones. 2. Un groupe baptisé l'Ordo se réunit régulièrement pour fixer le dogme commun entre les grandes religions qui existent encore (chrétiens, musulmans, juifs, bouddhistes mais également scientistes), c'est ce conglomérat qui possède au départ une énorme influence en matière culturelle, et évidemment cultuelle. 3. le seigneur de guerre, Latroce (sic) planifie méthodiquement sa proche accession au pouvoir en cherchant à détrôner l'empereur à l'aide de l'armée. 4. Des membres de l'organisation anarchiste Fawdha'Anarchia (très structurée, et c'est bien normal pour des anarchistes, contrairement à l'indication au dos du livre) fuient après avoir volé la formule chimique de la Fleur de Dieu, mettant en péril ceux qui s'en gardant le monopole. 5. Un maître shintô Kobayashi et son disciple Hakot sont en plein pèlerinage sur la planète sainte Sor'Ivanyia où pousse le nectar qui donne son titre au roman. 6. Enfin, et c'est ce qui déclenche une bonne partie de l'intrigue, sur cette même Sor'Ivanyia, apparaît de nulle part un enfant doté d'une capacité phénoménale à absorber la Fleur de Dieu et à en faire des choses impensables. Les allers-retours entre ces différents pôles construisent une aventure où la communication entre planètes est primordiale, d'où des enjeux conséquents en termes de domination et de contrôle des masses.

Vaste intrigue, vaste monde, personnalisation restreinte
À nous faire chasser la Fleur de Dieu, soit spirituelle, soit militairement ou bien encore économiquement (car il y a des intérêts pour tout le monde derrière cet élément), l'intrigue choisie par l'auteur brasse un grand nombre de thèmes. Globalement, nous pouvons y voir une vaste réflexion sur le sens de la vie, la volonté d'appropriation et de contrôle des populations par des régimes autoritaires. Régulièrement, le lecteur a l'occasion de sentir que l'auteur veut l'aiguiller sur le devenir relativement totalitaire de sa propre époque, mais le contrepoids choisi est étonnant : un retour à la religion. La réflexion sur celles qui ont perduré depuis le XXIe siècle est sûrement la plus intéressante dans ce premier tome, car la plus documentée par l'auteur. Après avoir lu le Chant mortel du soleil et Diseur de mots qui l'aborde également, il n'y a pourtant pas d'overdose dans ce roman-ci, alors même que certaines scènes se concentrent sur un conclave de dignitaires religieux discutant dogme, hérésies et anathèmes… Bien joué donc. le fait d'avoir un roman assez influencé par des croyances islamiques change déjà la donne, vu notre propension à d'abord ergoter sur le catholicisme classique. Forcément, comme les aspects du décor sont très fournis et que le roman n'est pas très long, ce sont les personnages qui sont relativement peu développés. Sur certaines scènes particulières, deux ou trois personnages sont parfaitement identifiables (le Seigneur de la Guerre ou bien le frère musulman-shintô), mais il faudra lire les suites pour s'attacher durablement aux autres. Les scènes choisies se tiennent tout à fait et sont plaisantes en elles-mêmes, mais finalement le développement des personnages en pâtit quand ils ne sont pas le centre de l'attention. Il est difficile de deviner ce qu'il en sera par la suite, mais les femmes sont plutôt absentes de ce premier tome. Tous ses petits bémols assemblés synthétisent quand même une forte impression de lire un roman d'une autre époque, pas mauvais ni inutile donc, juste qui appartient à un autre moment éditorial. D'ailleurs, Gilles Dumay prévient dès la quatrième de couverture que l'auteur se situe dans un space opera entre Frank Herbert et Roger Zelazny : ce sera leurs centenaires de naissance en 2020, ce n'est pas anodin. Avec notamment cette « Fleur de Dieu », enjeu de convoitises comme l' « Épice » l'est dans Dune, on peut remarquer un certain nombre de références comme l'Imperium, l'influence de l'islam au sein des religions et le rejet des intelligences robotiques par exemple (il y a évidemment plein d'autres, j'imagine). Enfin, comme j'ai reçu ce livre en épreuves non corrigées (merci à Albin Michel pour l'envoi !), je n'ai pas eu l'occasion de directement contempler la couverture, mais il me semble que Pascal Casolari transcrit comme il faut, c'est-à-dire de façon « flamboyante » l'importance de cet arbre dont la fleur illumine la vie de ceux qui l'ingèrent.

Quelques choix douteux
Le premier choix douteux intervient dans la chronologie : l'année 10996 est bien sympathique, mais à part la référence à Dune, il n'y a pas là beaucoup d'intérêt, car ce sont avant tout les références au XXIe siècle qui sont récurrentes pour expliquer des changements politiques, sociétaux et économiques qui, apparemment, sont toujours présents au CXe siècle. D'un point de vue historique, c'est peu plausible, mais bon ok. D'un point de vue général, nous ne sommes clairement pas dans de la hard SF, l'auteur essaie d'expliquer certaines avancées technologiques ou sociologiques, mais le lecteur aurait pu s'attendre à un peu plus de réalisme dans la narration. Enfin, le choix est fait d'une fin de roman qui n'en est pas une, mais juste la fin d'une scène ; cela aurait pu être à la scène précédente, cela n'aurait pas changé grand-chose, je crois. le roman ne s'étendant, semble-t-il, que sur quelques heures, je me demande bien quelles vont être les justifications narratives d'avoir trois tomes séparés. Pour le reste, les bémols sont moins liés à l'écriture ou à l'intrigue qu'au produit lui-même. En effet, nous avons là un glossaire particulièrement conséquent, à la fois fourni et précis, mais qui pose un gros souci éditorial : jusqu'où peut-on développer un vocabulaire « exotique » ? Ce n'est jamais un problème de se sentir perdu dans un univers, au contraire cela pousse à s'accrocher quand l'intrigue est bonne, mais ici, cela mène quand même à un exercice un peu gratuit, ce qui donne parfois : « est-ce à dire qu'un de mes disciples qui voudrait me faire parvenir de son jinja*, sur Okudawa*, à mon yashiro* sur Liys*, la statuette en jade d'Amateratsu*, n'aurait qu'à la précipiter à travers la Porte »… Rendez-vous en fin de volume pour chaque occurrence siglée d'un astérisque ! Autre mention qui montre l'étendue des fiches préparées par l'auteur en amont de l'écriture : il y a une multiplication des citations d'oeuvres issues de cet univers pour servir d'incises à chaque chapitre. le problème est qu'elles sont assez importantes pour de simples citations. Tout cela laisse penser que l'auteur a établi une documentation exceptionnelle sur son univers, mais qu'il s'est retrouvé frustré de n'avoir pas pu ou su en placer dans son intrigue autant qu'il le souhaiterait. La Fleur de Dieu laisse donc des regrets notamment sur sa petitesse (surtout par rapport à l'épaisseur du glossaire ; cela fait autour de 265 pages de roman au bout du compte), mais rentre tout à fait dans la volonté première du label Albin Michel Imaginaire : proposer de l'imaginaire « grand public », plutôt porté sur les références anglo-saxonnes des années 1970-1980 et ici, cela lorgne franchement du côté de Star Wars pour un certain nombre de visuels et d'éléments-clés [un Empereur, un Seigneur de Guerre qui lui fait concurrence, des rebelles qui volent dès le départ un, une forte proportion à voir la science religieusement comme une Force, etc.], mais à ce moment-là pour une trilogie, on s'attendrait davantage à trois romans qui s'enchaînent, non à un roman découpé en trois (la fin de celui-ci se termine de façon très abrupte, sans cliffhanger pour autant pour compenser ni fin d'arc narratif). À voir comment seront construites les deux suites.

En conclusion, La Fleur de Dieu laisse un sentiment un brin mitigé : le potentiel de cet univers semble tout à fait remarquable (il suffit de voir la longueur de cette critique par rapport à l'épaisseur du roman), mais les choix faits dans ce premier tome peuvent grandement en réduire l'intérêt.

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Lorsque j'ai reçu « la fleur de dieu », grâce à une masse critique privilégiée, ma première impression (outre la petite déception de ne pas bénéficier de la superbe couverture) a été que ce roman serait vite lu. Mais les débuts de ma lecture se sont avérés assez fastidieux. Les très nombreux renvois vers le glossaire de fin d'ouvrage, certaines notes étant assez longues, hachaient ma lecture, interdisant toute immersion. J'ai alors changé de stratégie. J'ai lu l'intégralité du glossaire puis j'ai repris la lecture du roman. Choix payant car finalement j'ai passé un très bon moment avec ce space-opera touffu.

Pour un 1er roman, en plus le 1er volet d'une série, l'auteur Jean-Michel Ré n'a pas vraiment choisi la facilité. Il se montre très ambitieux, peut-être un poil trop car il y a des petites maladresses (notamment au niveau de la caractérisation de certains personnages) mais globalement pour un coup d'essai c'est très réussi. Avec « la fleur de dieu » l'auteur nous emmène dans un space opera assez dense, avec de nombreux personnages et des complots à foison. Ré déploie une belle imagination pour développer son univers et si on sent bien ses influences, j'ai trouvé qu'il parvenait à ne pas se laisser étouffer par celles-ci et qu'il réussissait à proposer une voix personnelle.
L'auteur créé tout un univers riche et foisonnant. Là aussi il fait preuve de beaucoup d'imagination pour donner vie à toutes sortes de planètes, de plantes, d'animaux… Je trouve d'ailleurs qu'une adaptation en B.D pourrait être splendide.
Les ingrédients sont nombreux, on a du biopunk, un soupçon de cyberpunk, un petit côté anticipation, quelques aspects qui font presque penser à de la science-fantasy… Et j'ai trouvé que tout ça se mariait plutôt bien. En tout cas, j'ai été séduite par l'intrigue que j'ai trouvée prenante et par l'univers que je trouve riche et prometteur.

J'ai donc passé un très agréable moment. Passée la difficulté liée aux renvois vers le glossaire, j'ai trouvé cette lecture prenante et immersive, divertissante tout en développant des idées intéressantes. Ce 1er volet est très prometteur et je lirai sans doute la suite. Je remercie Babelio et Albin Michel imaginaire pour cette jolie surprise.
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Ce que j'ai ressenti:

J'étais très enthousiaste au vu de ce synopsis de découvrir cette histoire, parce que c'était exactement le type de lecture que j'adore particulièrement entre SF et réflexion sur les religions. Je ressors de cette lecture très mitigée et en me demandant si je ne serai pas un peu passée à côté…

« Quels mots le monde chuchote-t-il, maître? «

Tout d'abord, il y avait un certain nombre de données à appréhender du fait de ce saut dans le temps. Un glossaire assez conséquent en fin d'histoire était heureusement là pour nous aider… On arrive dans un futur très lointain, en l'an 10996, dans de nouvelles planètes très éloignées de la nôtre, et où le 21ème siècle sur terre est le point de départ du chaos ayant mené à ce futur nébuleux. de nouveaux enjeux politiques et religieux, avec des clones par milliers et des mots venus d'un autre monde qui semblent, tous converger et tendre vers une fameuse fleur: La Fleur de Dieu. Et puis, un Enfant mystérieux apparaît aussi, défiant toutes les données connues…Serait-il le nouveau Messie, un unificateur, un nouveau genre humain???? Tant de mystères encore à découvrir…Donc, il faut une certaine concentration pour se plonger dans cette lecture, et j'ai eu du mal à m'attacher, ne serait-ce qu'à un des personnages…

"L'appât du gain était une des constantes de la psychologie humaine, voire un des moteurs de l'humanité."

Ce livre avait un gros potentiel, entre cette envie utopiste de vivre en harmonie avec la Nature, la Foi et l'Après-vie. Ça aurait pu être passionnant si seulement ça avait été plus fluide. Autant il y a des passages fabuleux, avec une poésie très agréable et des instants de méditations intenses sur nos vies actuelles, autant il y a des moments où j'ai décroché tellement que c'était difficile de saisir le sens ou l'intrigue. C'est assez étrange la sensation mais c'était ça: très inégal comme lecture. Donc en fait, je ne saurai dire si j'ai aimé ou pas. J'ai retenu de très belles citations mais il y des chapitres ou je suis restée très dubitative, et c'est juste dommage.

« Il n'y a de matière qui ne soit pensée de Dieu. »

En bref, c'est un premier tome et peut être pour cela, il y a des éléments qui prendront sens par la suite, mais cette lecture n'aura pas été à la hauteur de mes attentes bien que j'ai adoré certains passages et toute l'atmosphère autour de cet enfant, mais quand je l'ai refermé, j'ai eu la nette impression d'avoir eu une certaine déception…A voir, si en poursuivant cette trilogie, cette impression demeure…Je reste quand même curieuse parce que il y a eu de très jolis passages.

"L'humanité approche d'un nexus tel qu'elle n'en a jamais connu auparavant. Un nexus au-delà duquel il peut ne plus y avoir d'humanité et où l'Univers entier serait même menacé."

Ma note Plaisir de Lecture 6/10

Remerciements:
Je tiens à remercier très chaleureusement le site Babelio ainsi que les éditions Albin Michel pour leur confiance et l'envoi de ce livre.


Lien : https://fairystelphique.word..
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Le libéralisme absolu, que le XXe siècle a vu émerger, conduisit les états, sous la férule des multinationales et des grands groupes privés, à se démettre durant les deux siècles suivants de toute obligation en matière de politique sociale ainsi qu’à nier et les droits de leurs citoyens à l’égalité des chances.
Les églises s’engouffrèrent dans le vide laissé par le désengagement des états, en remplaçant la notion de solidarité par celle de charité ; la notion d’égalité par celle de fidélité à une foi.
En quelques décennies, l’appauvrissement généralisé de la population mondiale ( en 2093,70 % de la population vit au-dessous du seuil de pauvreté) et l’absence de perspectives d’avenir satisfaisante conduisirent l’ensemble des foules humaines à devenir dépendantes ( tant matériellement que spirituellement) non plus de l’État-providence, mais bien plutôt de l’Eglise providence – les différentes confessions se disputant les fidèles et tentant de les attirer dans leurs temples toujours par toujours plus de distribution charitable.
Ce qui est pour conséquence la sectorisation de l’ensemble de la société et l’exacerbation des tensions religieuses.
Bien que cette tendance a été très tôt pressentie par les autorités ecclésiastiques de chacune des confessions, on est en droit de se demander pourquoi une telle politique fut appliquée sans une prise de conscience claire des conséquences sur l’avenir.
L’embrasement de la Première Guerre interconfessionnelle, en 2097, est le résultat direct de huit décennies de désengagement politique et d’obscurantisme religieux.
Les guerres interconfessionnelles
Vol Nieljzinsky
Ed. 5744
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Quand dans un champ social donné apparaît la peur d’une des autorités qui s’exerce dans ce même champ, le moment n’est pas loin où les personnages qui ont à subit cette autorité vont se positionner. Les cas individuels de subversion seront beaucoup plus rares que les cas de soumission, par peur de représailles. C’est pour cela que la peur d’une autorité arbitraire est un instrument de gouvernement qu’il faut savoir diligemment instiller pour limiter les cas d’insoumission et inciter à une obéissance résignée.
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Il est un lieu dans le désert où les vents déposent ton nom secret. Mais ne sois pas trop ardent de le lire car les bourrasques l'écrivent en lettres saillantes et claires, dans les murmures brûlants du sable, avec les os blanchis de ta carcasse.
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Quoi de plus précieux qu’un trésorier borné quand on veut gérer au mieux d’immenses fortunes et qu’un prédicateur aveuglé par sa propre parole lorsqu’on veut subjuguer des prosélytes ?
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Non seulement ces feuilles réagissent différemment à la pression qu’on exerçait dessus, mais leurs arêtes étaient tranchantes comme des lames : elles pouvaient au mieux infliger une profonde entaille, au pire trancher net un membre.
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