Et voilà que je tombe dans la folie Bridgerton!
Moi qui malgré la présence de René-Jean
Page , n'aie pas résussi à regarder la saison 1 en entier tellement je trouvais ça anachronique (les moeurs, les costumes). Mais ayant dans mon entourage une personne qui les a dévoré en un été, je me suis dit qu'il devait y avoir du bon, quand même (au moins dans les bouquins), quitte à revenir à la série télévisée après. Alors quand j'ai vu les Rokesby étaient disponibles à ma médiathéque, et qu'ils m'invitaient dans leur humble demeure voisine de celle des Brigerton de un petit miles, je me suis dit : "c'est un signe ,ma cocotte !"..;
On part 70 ans en arrière, avant le premier tome des Brigerton.
1779 dans le Kent, Billie ( Sybilla Bridgerton) est en mauvaise posture sur un toit, elle a voulu sauver un chaton... Quand l'ainé Rokesby passe par là et essaie de la sauver, jusqu'à ce qu'un autre Rokerby passe aussi par là et les sauve tous les deux . Mais le mal est fait, Billie et George qui, à cause de leur différence d'age (5 ans) n'ont jamais joué ensemble, alors que leurs familles se fréquentent assidument, et se connaissent peu, désormais se connaissent. et les contraires s'attirent.
L'autre histoire est plus originale , le deuxième Rokesby , dans l'armée , est sur le front en Amérique. Ami d'un certain Thomas, il a de fil en aiguille correspondu plus ou moins avec sa soeur. Aussi quand cette dernière est sans nouvelle de son frère et se rend à New York, et qu'elle le voit sur un lit d'hôpital , pour avoir le droit de s'en approcher, elle se fait passer pour sa femme. Et quand elle comprend que ce mensonge lui rapporte plus de renseignements sur ce qui est arrivé à son frère, (de part la position sociale des Rokerby) , elle décide de continuer à jouer les épouses, quitte à partager la chambre de son pseudo mari...
Cette histoire est bien plus originale que la première, mais avec plus de respect vis à vis des moeurs de l'époque, cela aurait pu être carrément génial.
C'est ce que je repproche à cette autrice, les scénes épicées, je trouve qu'elles n'ont pas lieu d'être telles qu'elles, à cette époque. il suffit de lire du
Jane Austen pour se rendre compte que la sexualité des jeunes filles était extrêmement scrutée, extrêment "verrouillée" hors mariage. Une jeune fille ne sortait pas sans chaperon, etc... Donc ,quand je lis qu'elles se transforment en maitresses de leur plein gré, je doute. Et puis je trouve ça trop facile de la part de l'autrice qui s'arrange comme elle veut avec les deux époques : un peu d'nterdits, de bonnes manières pour faire monter la sauce, créer du suspens, remplir des pages , et puis hop ! Direction le XXI° siècle quand ça l'arrange et qu'il faut accélerer.
Mais j'ai conscience que c'est ce qui plait aux lectrices...
Et puis, je dois reconnaitre que la plume de
Julia Quinn est addictive, une fois commencé, ses bouquins sont impossibles à lâcher , en ça, je comprend l'engouement..
Pour la deuxième histoire , je trouve que madame Quinn ne s'est pas foulé en descriptions, sur le rendu de l'époque et j'ai eu beaucoup de mal à visualiser le New York de 1779. C'est pauvre, très très pauvre.
Donc en résumé, une autrice qui sait faire tournet les pages à ses lectrices mais qui n'est pas très documentée historiquement parlant et qui gagnerait pour moi, à faire moins sensationnel, plus sobre.
Un peu facile comme littérature...