AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,32

sur 276 notes
5
18 avis
4
11 avis
3
3 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Fin des années 60. le Québec vit des moments troubles avec le FLQ (front de Libération du Québec) qui, via de multiples actions, sèment le chos. Paul, lui, est encore loin de tout ça. Adolescent, il mène une vie paisible entouré de ses parents et sa soeur. Mais aussi de sa grand-mère et grand-tante qui habitent juste en face, au grand dam de sa mère qui n'en peut plus des allées et venues intempestives de sa belle-famille. Insouciant, Paul passe du temps à jouer au parc, sort avec la douce Hélène, découvre la bande dessinée, s'initie à la musique. Lors d'une de ses ballades au parc, il tombe sur des louveteaux et ne tarde pas à devenir louveteau lui-même de la sizaine des bruns. Là, il va faire de belles rencontres, que ce soit chez les jeunes ou les éducateurs...

Au coeur d'un contexte politique chaotique, Michel Rabagliati nous dépeint de nouveau un pan de la vie de Paul, personnage largement autobiographique. Il nous narre aussi bien le quotidien de l'adolescent via ses émois amoureux, ses découvertes artistiques ou encore son année chez les louveteaux. Une année forte en émotions... Ce tome, tout à la fois rafraîchissant, tendre, touchant mais aussi tragique, dépeint, tout en sobriété et simplicité, le quotidien, les petites choses simples comme les grands drames de la vie. Graphiquement, le trait sobre ainsi que les planches monochromes se révèlent efficaces et apportent un brin de nostalgie.
Commenter  J’apprécie          710
Crises. C'est un des mots à retenir quand on se lance dans Paul au parc, cet énième tome de la populaire série d'autofiction de Michel Rabagliati. Ici, Paul est au début de l'adolescence, encore capable de s'amuser seul avec son cerf-volant. Mais cet objet vite perdu est symbolique de cette enfance qui l'abandonne petit à petit.

Sa famille est en crise, sa mère n'en peut plus des interventions constantes de sa belle-mère/voisine. le Québec tout entier est en crise aussi, dans les années 1970, le FLQ pose des bombes dans les boîtes aux lettres, enlève des ministres et diplomates étrangers. D'ailleurs, on appelle cette période la Crise d'octobre. Pas facile, la vie.

C'est dans cette atmosphère que Paul grandit, cherche ses repères. Ceux qu'il s'était faits enfant ne fonctionnent plus. C'est alors qu'il découvre le mouvement des scouts. Curieux d'abord, enthousiasmé ensuite, il se portera volontaire. Il se fera de nouveaux amis et, surtout, un modèle : Daniel, un des animateurs du camp.

On sait tous un peu à quoi ressemble le mouvement des scouts, pas besoin de vous faire un dessin… Haha. Plus sérieusement, Paul appréciera les nouvelles amitiés, les jeux d'adresse ou d'improvisation, la table ronde philosophique, la musique et les chansons, etc. de quoi lui donner envie d'apprendre à jouer de la guitare…

Puis, quand viendra le camp d'été, ce sera l'occasion pour Paul et ses camarades de démontrer qu'ils sont en train de devenir des hommes Ils participeront aux tâches mais, surtout, ils auront à dormir seul toute une nuit en pleine forêt. Je passe vite sur son début de relation avec Hélène. C'est comme un roman d'apprentissage.

Paul au parc semblait continuer sur ce même ton plaisant et légèrement nostalgique (quoique beaucoup moins que dans les tomes précédents). En effet, les scouts, c'est bien beau mais ce n'est pas ça qui va arracher des larmes au lecteur ni lui faire vivre des émotions fortes. Un peu plus et ça devenait surprenamment ennuyeux.

Mais ça aurait été mal connaître Michel Rabagliati que de penser ainsi. D'abord, il lui fallait ramener le FLQ (il n'avait pas été mentionné inutilement au début) et le coller d'une façon aux aventures de Paul. Ensuite, le vrai moment émouvant (ou triste, c'est selon) est arrivé à la toute fin. Je vous laisse le découvrir. Quelle finale !

Après avoir refermé cet album, je me suis dit que ce n'est pas le coup de coeur que j'ai ressenti à la lecture des autres tomes de la série mais ça reste un moment de lecture fort agréable. Je suis complètement accroc à Paul alors il est certain que je vais me lancer dans n'importe laquelle de ses prochaines aventures.
Commenter  J’apprécie          330
Première crise de couple entre Paul et moi, on n'est pas passés loin de la rupture... mais tout est réglé, on s'aime de nouveau et je continuerai à le suivre un peu partout, à la pêche, à Québec ou dans son travail d'été !

Le principe est le même dans toute la série des Paul : par le biais de son alter ego Paul, l'auteur Michel Rabagliati nous raconte en BD sa vie et ses souvenirs, avec émotions et couleur locale québécoise. Je l'ai découvert il y a peu et en suis très vite devenue fan.

Pourtant, le début de ce tome m'a semblé tout juste gentillet, avec des portraits de famille pleins de tendresse et quelques anecdotes amusantes sur ses débuts de dessinateur ou la cohabitation entre ses parents et sa grand-mère, mais rien de révolutionnaire.

Puis Paul est parti en camp avec les louveteaux et l'aventure a commencé, pour lui comme pour moi. Au programme pour lui les grandes journées de jeux, la complicité avec les copains et parfois les angoisses dans la forêt, et pour moi l'attendrissement devant ses émois d'enfant et la douce nostalgie de mes propres étés au centre aéré. Puis pour nous deux du chagrin quand se produit un malheur...

Mais ce qui reste de cette balade avec Paul au parc, c'est le sourire devant cette vie qui ressemble si fort à la nôtre, à l'exception peut-être du "Tabarnac" et des "chars" !
Challenge Petits plaisirs 11/xx
Commenter  J’apprécie          310
Il me faut régulièrement ma dose de "Paul est...", et voici le dernier en date.
De prime abord, il me semblait que celui-ci faisait partie de la série des plus légers, mais en fait non! Sous des abords assez anecdotiques et relatifs au quotidien, il traite différents sujets en couches superposées: l'entrée dans l'adolescence, la naissance des premiers émois amoureux et d'une vocation, les relations familiales avec la mère en sujet principal, la camaraderie, et la politique.
Ce que j'aime particulièrement, c'est ce Québec réel des dernières décennies qu'il nous fait découvrir dans chaque tome, et que j'apprends petit à petit à mieux connaître! et puis, sa façon d'aborder des thèmes sérieux sinon tragiques avec une grande délicatesse et pudeur.
Commenter  J’apprécie          160
Encore une fois, Rabagliati nous sort un très bon tome des histoires de Paul. Cette fois, c'est une aventure chez les scouts pendant la crise d'Octobre 70. L'auteur nous offre un point de vu d'un jeune garçon par rapport à cette époque. C'est le point de vue d'un jeune homme qui ne comprend pas tout et qui pense plus à s'amuser que de s'intéresser à la politique.

On a droit à des moments rigolos, sympathiques, tendres et même parfois triste. Malgré plusieurs tomes, l'auteur ne semble pas a court d'idée. La partie sur les scouts m'a ramené beaucoup de souvenirs de l'époque où j'y était moi aussi.

Un autre point que j'adore c'est de voir le Québec des années 1970 en arrière plan. Que ce soit les commerces, les lieux publics où les disques de musiques trainant en arrière plan, tout nous met en contexte de l'époque.

Malgré que cette BD soit excellent, elle est pas aussi forte que Paul à la pêche et Paul à Québec. C'est pour ça que je ne peux lui donner autant que ces tomes.
Commenter  J’apprécie          150
Paul était encore un jeune garçon.
Il découvre le monde du scoutisme qui peu à peu se libère des règles stricts de son créateur Baden Powell.
La vie de tous les jours d'un jeune ado qui découvre l'amour et s'autorise à rêver de ce qu'il fera quand il sera grand.
Le parler du Québec est parfois déroutant, parfois amusant … on ne comprend pas tout mais on sourit souvent.
Un bel hommage au scoutisme, beaucoup de nostalgie et un éclairage intéressant sur l'actualité de cette époque, en plein dans ce que les québécois ont appelé « la crise d'octobre avec ses mesures de guerre ».
L'art de Michel Rabagliati est de nous livrer ses souvenirs personnels sans oublier de les installer dans leur contexte, le tout avec un trait de crayon simple mais percutant laissant apercevoir les émotions derrière les portraits, les paysages et les situations.
Commenter  J’apprécie          60
Dans cet album, Paul est enfant et on découvre sa vie de tous les jours. Les histoires compliquées de sa famille, qui ne vit pas forcément en harmonie avec la grand-mère voisine de palier, les premiers sentiments amoureux, les copains, enfants et adultes rencontrés lorsqu'il commence à participer aux scouts et la liberté et l'ouverture que lui apportent les camps.

Il y a également des aspects politique de cette époque avec le mouvement FLQ, Front de Libération du Québec, qui devient de plus en plus violent... Même si cette partie est racontée avec un regard d'enfant, par les souvenirs de ce qu'il a perçu à la télévision, on y apprend des choses. Il y a aussi le désir de Paul de devenir dessinateur de bande dessinée et ses essais dans ce domaine.

Cette bande dessinée a la fraîcheur et l'innocence de l'enfance parfois entrecoupée de moments difficiles à comprendre pour Paul. D'ailleurs, j'ai déjà remarqué dans les autres albums que j'ai lu de cette série, qu'il y a toujours une lecture plus sombre derrière des évènements du quotidien.

La fin est une claque qui fait repenser un peu la lecture... L'innocence et la jeunesse sont des choses bien fragiles...

Je n'en fais pas un coup de coeur mais c'est une lecture très agréable.
Lien : http://ennalit.canalblog.com..
Commenter  J’apprécie          60
Le temps de l'insurrection contre l'impérialisme et le colonialisme, les tags sur les murs qui scandent le F.L.Q., les évènements qui bousculent le gouvernement, un raz de marée se prépare… et Paul au parc.

Paul, un gamin d'une dizaine d'années, vit dans une famille aimante, avec ses parents et sa soeur aînée. Face à leur appartement, sur le même palier, il y a le reste de la famille… la grand-mère Denise, la grande-tante Jeannette et l'oncle François. On peut dire que tout ce petit monde vit dans une communauté chaleureuse et protectrice, mais parfois cela peut vite être envahissant.
Paul aime les cerf-volants, dessiner, lire des B.D. et Hélène. Il voudrait bien aussi rejoindre ses copains qui font du scoutisme !
Les chapitres s'enchaînent sur septembre et la rentrée scolaire, la découverte des bandes dessinées, les illustrations, ses dessins, les approches timides vers Hélène, le début des années 70, son enrôlement dans le scoutisme, les camps de vacances, la bande des louveteaux avec Gino, Rémi, Marc, Patrick et Joël, les dimanches à la messe, la neige… et Daniel… le plus sympa des animateurs chez les scouts.

Paul, le petit Biquet à sa grand-mère, va s'épanouir, découvrir l'amitié, l'amour, une parcelle de liberté et surtout le besoin de dessiner.

Ce volume est le septième d'une série, "Paul à la campagne", "Paul à Québec", "Paul à la pêche"…, qui raconte un jeune Québécois, de son enfance à l'âge adulte. Souvent primé pour ses albums, Michel Rabagliati reçoit avec Paul des critiques élogieuses et des prix ; Bédéis Causa au Québec, Harvey Award aux Etats-Unis et Prix Public d'Angoulême en France.
"Paul au parc" place l'histoire dans le début des années 70. L'auteur présente Paul dans l'insouciance de son âge, avec ses désirs, ses rêves et son angélisme. On voit le caractère du personnage se profiler, son attrait pour la bande dessinée et son épanouissement dans le scoutisme. La trame de fond a des actualités houleuses qui ne perturbent pas le jeune garçon, sauf dans la dernière partie de l'album où quelques évènements le feront réfléchir. Cette pression ébauchée donne un ton plus sérieux qui enlève un peu de cette superficialité inoffensive.
On lit de l'humour, de la tendresse, les banalités de la vie avec ses apprentissages et ses échelons. Il y a de la nostalgie heureuse (un terme souvent usité de nos jours).
Un bel album qui m'encourage à lire la suite.

A conseiller !
Commenter  J’apprécie          50
C'est toujours avec beaucoup de plaisir que je lis les histoires de Paul. le scénario est toujours sensible, subtile, tout comme le dessin.
L'histoire paraît légère mais, comme toujours, elle cache bien son jeu. Elle est toujours pleine de sens, de vie, de luttes aussi. Elle marque par la façon inattendue dont tout bascule du jour au lendemain.
On ressort toujours touché des bandes dessinées de cet auteur.
En bref, je recommande.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai toujours autant de plaisir à commencer une BD de Michel Rabagliati et de retrouver ce cher Paul. Dans Paul au parc, Paul a une dizaine d'année, tombe amoureux, trouve sa place chez les scouts et commence la guitare. Les dialogues sont toujours aussi savoureux, et le contexte social, historique, et politique est toujours aussi bien rendu.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (516) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5230 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}