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- PANTAGRUEL-

Si j'avais lu Gargantua, la logique voudrait que je lise Pantagruel. le fils du géant qui mange des pèlerins dans une salade. Bien que Pantagruel a été écrit avant Gargantua , de nos jours nous lisons le contraires.

Pantagruel et Gargantua sont deux livres, deux histoires différentes et deux écrits différents mêmes. Dans Pantagruel nous trouverons moins de vulgarité que dans Gargantua et des situations plus réfléchie et beaucoup moins improbables. C'est pour ça que j'ai préférée lire Pantagruel que Gargantua, souvent les personnes vont dire que le mieux est Gargantua car il défit tout les impossibles et choque encore plus ! Mais Pantagruel a une façon de faire mieux entendre ses messages qui est qu'elle est une bonne éducation au moyens-âge ? Ou encore est-ce que la guerre est-t-elle importante ou utile ?

Bien sûr, Pantagruel reste un écrit de Rabelais donc cela restera toujours un peu incongrue.

Carlaines
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J'ai passé une part importante de mon adolescence à lire de la littérature du Moyen-Âge. Un des trucs qui me fascinaient, c'est qu'en lisant le vieux français avec l'accent québécois, j'arrivais à comprendre presque tout.

Mais bon, je ne m'étais jamais donné la peine de lire Rabelais. La Renaissance, c'était moins mon truc. Je me serais d'ailleurs attendu à ce que le moyen français soit plus accessible que le vieux, mais en fait non, j'ai dû m'aider de la version translatée pendant toute la lecture. J'imagine que c'est parce que Rabelais venait plutôt du sud de la France, à une époque où les influences culturelles venaient surtout d'Italie.

Alors voilà, j'ai lu Pantagruel. J'ai été surpris d'y trouver une parodie des romans de chevalerie, quoique beaucoup plus superficielle que, disons, Don Quichotte. J'ai bien aimé le style, qui se permet beaucoup de libertés avec la langue, les jeux de mots, les néologismes, les emprunts à d'autres langues.

L'humour est omniprésent et joue sur plusieurs niveaux. On passe rapidement de l'humour absurde aux blagues de flatulences puis à des blagues sur les oeuvres de Platon, Cicéron et autres classiques.

On plonge aussi dans la vulgarité. Parfois très drôle, comme Panurge qui propose de fortifier Paris en bâtissant un mur en vagins. Puis qui entre dans les détails de l'entretien et de l'architecture de l'édifice.

Parfois moins. Comme cette scène ou Panurge, fâché qu'une femme mariée refuse de coucher avec lui, s'arrange pour la faire violer par un millier de chiens. Devant toute la ville qui observe, hilare.

Aussi, une bonne part de Pantagruel est, paraît-il, une satire sociale, plutôt critique de l'Église en plein schisme. Je ne connais visiblement pas assez la période pour avoir repéré ces passages.

Bref, cette lecture est une expérience intéressante, qui part dans toutes les directions mais qui, ultimement, n'arrive à aucune destination. J'ai ri quelques fois. Mais au final, je lui préférerais mille fois quelques vieux textes médiévaux poussiéreux.
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Il semble qu'en écrivant son premier ouvrage, Rabelais mette à l'essai une formule originale qui est issue des romans popu­laires, de la verve des fabliaux et de la comédie satirique" pour une part, mais qui, d'autre part, est inspirée par sa culture humaniste de type syncrétique. Pour schématiser: une culture antique, qui va d'Homère à Lucien en passant par Virgile, se double d'une culture théologique et biblique particulièrement au fait des tra­ductions en grec ; enfin, une culture moderne de type encyclo­pédique, technique et pratique, vient couronner l'ensemble, en matière de droit, de médecine, de linguistique et de pédagogie.

La tension que ressent le lecteur est au fond constitutive de l'oeuvre. Hugues Sahel, dans son « Dizain liminaire» qui apparait dans l'édition de 1534, voit en Rabelais un nou­veau Démocrite qui « soubz plaisant fondement » nous offre un livre où règne « l'utilité ». Mais on sait que cette formule origi­nale, où s'allient le comique et le sérieux, mise au point dès le premier Pantagruel, a reçu un accueil partagé: si l'ouvrage a bénéficié d'un véritable succès de librairie - comme en témoi­gnent ses nombreuses rééditions de 1532 à 1542 - il a été, semble-t-il, froidement reçu par le public cultivé. Au fond il est bien difficile de se représenter le lecteur idéal d'un tel ouvrage; sans doute faut-il voir là l'ambition d'un écrivain qui, à travers Son oeuvre, appelle un nouveau lecteur et suscite une nou­velle manière de lire. C'est au dernier chapitre de l'ouvrage qu'apparaît l'image souhaitée d'un tel lecteur : le bon pantagruéliste sachant « vivre en paix, joye, santé, faisans tousjours grande chère »; mais surtout ce lecteur va se définir par son état d'esprit: il lit non pour « nuyre à quelq'un meschantement» mais pour « passer temps joyeusement » (ibid.).

C'est dans cette perspective qu'il faut comprendre le titre d'« abstracteur de quintessence » dont s'affuble l'auteur-narrateur Rabelais-Alcofribas au début et à la fin de l'oeuvre: il s'agit là de l'expression traditionnelle pour désigner l'alchi­miste, dont le but véritable se rapproche singulièrement du livre plein de pantagruélisme. En s'appuyant, en effet, sur une connaissance parfaite des agents de la nature (les métaux essentiellement) et de leur transformation possible (selon diverses opérations naturelles: coction, etc.), l'alchimie ne vise rien d'autre au fond que « la guérison prompte de toutes les maladies qui affligent l'humanité». Il faudrait donc lire ces livres pantagruéliques avec la même espérance qui habite un malade buvant un remède miracle, avec le même désir qui pousse l'assoiffé à se désaltérer.
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De temps en temps, j'aime bien lire un classique que je pioche dans les indémodables sans m'attacher à une époque ou à un auteur. Mais c'est vrai que cela faisait très longtemps que je lorgnais vers Rabelais.
On ne va pas se mentir, c'est une lecture plutôt ardue. Surtout que l'écriture de ce livre date d'avant la grande réforme de l'orthographe de 1740, et de ce fait, les mots sont différents de ceux que l'on emploie de nos jours. Mais cela reste compréhensible dans l'ensemble.
Sortie de là, l'histoire est vraiment très acerbe sur les travers de l'époque et libertine à la moindre occasion. Rabelais ne mâchait pas ses mots.
Bref, cela a été un bon moment pour moi et je vais de ce pas me mettre les aventures du papa Gargantua de coté.
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Pantagruel (1532) est un roman de François Rabelais. Pantagruel, fils de Gargantua, est un géant réputé pour sa sagesse tandis que son compagnon Panurge est un bon vivant et un vilain farceur. Si la langue est truculente, elle n'est pas si simple à appréhender. Reste un plaisir certain.
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Pantagruel, fils de Gargatua, est un géant avec une grande force depuis sa naissance. Originaire d'Utopia, il va en France pour faire ses études et devient très renommé par sa grande sagesse. Finalement il rentre chez lui pour protéger une ville de son règne assiégée.
Roman drôle et ironique qui met en avant les idéaux de l'humanisme et de la Renaissance.
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Maître Alcofribas Nasier ( anagramme de François Rabelais ) est abstracteur de quinte essence.
Dans ce volume de 1532, interdit comme les autres par les théologiens de la Sorbonne, mais, comme les autres, publié par dérogation du roi, Alcofribas raconte l'histoire du géant Pantagruel, fils du géant Gargantua, grand buveur devant l'éternel.
Etudiant à Paris, il reçoit une magnifique lettre de son père, une lettre de toute beauté, intemporelle, que chaque enfant pourrait encore maintenant recevoir de ses parents.
A part ça, pour détourner l'attention des théologiens, le livre, comme Gargantua, est parsemé d'excréments, couilles, braquemarts, braguettes, etc... qui côtoient de savants termes d'anatomie ou de quantités de maîtres de philosophie, de Grecs anciens, sur lesquels chacun pourrait passer du temps pour améliorer ses connaissances, bien que cela nuise au rythme du récit.
Si l'on passe un peu outre, cela est agréable et se lit vite.
L'intérêt pour moi est la découverte du gavroche Panurge, 35 ans, homme efflanqué, miséreux et facétieux, mais d'immense culture. Il raconte sa vie à Panurge qui l'adopte comme camarade ; il a roulé sa bosse et me fait penser à Candide, mais en plus dépravé :)
J'ai retenu six "tours" sympas, sur toutes les facéties présentées par Panurge...personnage que je vais étudier plus avant dans le quart livre !

Dans la bataille de Pantagruel contre les Dipsodes, son mentor Epistémon passe, comme on dirait actuellement en NDE ( near death experience ) ; c'est alors que, d'une façon délicieuse, Alcofribas règle ses comptes avec tous les rois, papes et autres usuriers qui abusent sur le peuple, puisqu'Epistémon raconte les avoir reconnus, dans l'au-delà, à la peine, en petites gens trimant et suant à leur tour !
Et donc, comme je le pense, en accord avec Rabelais, et selon Matthieu :
"Ainsi les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers".
.
Je me suis régalé. Evidemment, je commence à saisir notre François :
il faut choper la pensée de Rabelais et non faire du mot à mot.
J'ai hâte de lire la suite des aventures de Panurge dans le quart livre !
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Oyez ! Gentes dames et hardis damoiseaux, aspirants pantagruélistes, oyez ! Oyez les horrifiques mais non moins véridiques chroniques du géant Pantagruel. Apprenez comment il naquit, de qui il tint ces principes de sagesse, de quelle manière il en ébaubi toute la bonne ville de Paris, quels furent les tours pendables de son compagnon Panurge et de quelle façon il surmonta toutes sortes de traverses pour se rendre maître du royaume des dipsodes.

Grâce soit rendue aux éditions folio classique en la personne de Pierre Michel, dont le travail critique en regard du texte originel permet au mieux de retirer la substantifique moelle de ce texte fondateur de Rabelais, sans lequel la compréhension en aurait été particulièrement ardue. Fondateur par sa radicale modernité, l'audace foncière de la mise en oeuvre et du propos, et surtout indispensable pour la compréhension de la singularité du caractère français. L'oeuvre est un florilège de références irrévérencieuses, parodie des événements de son temps et satire des hypocrites, des pédants et puritains de tous poils. Il est vrai néanmoins que l'inventivité débridée de ce texte rencontre des fortunes diverses auprès du lecteur lambda, et que la paillardise la plus libre est de mise. Indispensable tout de même. 
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Pantagruel, le premier « roman », de Rabelais: il FAUT donc l'avoir lu. En fait, on en a lu quelques extraits à l'école et, ensuite, on garde en mémoire seulement un petit nombre d'épisodes, et c'est ça, la culture générale, n'est-ce pas ? Mais je vais être franc: relire maintenant in extenso ce livre m'a semblé fastidieux. Certes, on y trouve un peu d'action et du burlesque. On sourit un peu à certains passages; cependant je n'ai pas trouvé une once d'humour. En fait, dans la démesure, il y a presque une ambiance épique. Mais aussi beaucoup des longueurs, des outrances, de lourdes allusions salaces et scatologiques – ça m'évoque un "comique troupier" de bas étage, et c'est indigeste. Oui, je n'ignore pas que, derrière toutes ces joyeusetés, se cachent l'esprit polémique et déjà moderne de Rabelais, sa stratégie pour ridiculiser les tenants de la pensée médiévale, ainsi que sa dénonciation inlassable des « faux ermites, cagots, escargots, hypocrites, cafards (etc) ». Mais ces considérations ne changent pas mon impression générale. Avant de conclure, j'ajouterai que j'ai lu le livre en édition "bilingue" (français du XVIème siècle et français moderne), ce qui m'a permis de bien noter leurs grandes différences de vocabulaire et d'orthographe.
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Lu en un week-end, l'univers de Rabelais est à la fois foisonnant, drôle, délirant et érudit.

Pantagruel, fils de Gargantua naît en faisant mourir sa mère Gargamelle. Puis il parcourt la France (un peu comme le fit l'auteur) et étudie en humaniste passant par Angers, Montpellier, Orléans, Bourges puis Paris où il rencontre Panurge son ami pour toujours. Il y tient de doctes propos et une scène délirante le décrit donnant sentence d'un procès après avoir entendu les deux parties : on ne comprend rien à ce qu'il dit. Ainsi Rabelais se moquait-il de la justice en latin faite de lois vieillottes, réservées à la connaissance des seuls clercs et érudits et permettant de l'interpréter à leur profit.

de même est-on subjugué par un chapitre en plusieurs langues que devait probablement posséder Rabelais : allemand, anglais, hébreu, grec,espagnol, italien, danois, basque…) A la fin de l'ouvrage, Pantagruel combat les Dipsodes (les lorrains !) qui assiègent le pays des Amaurotes (Metz) de façon « estrange », en asséchant les gosiers. C'est aussi prétextes à agapes diverses qui, pour Rabelais, lui permettent de parler médecine et de donner toute sa verve et son érudition.

Tout y est gigantesque, titanesque, imaginatif. On en ressort grandi dans tous les «sens» du terme.
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