3,5/5
Depuis sa sortie en grand format chez Bragelonne, ce roman me faisait de l'oeil à cause de sa sublime couverture et de son résumé plus que tentateur. Pourtant, j'ai sagement attendu une parution poche chez Milady pour me jeter sur ce roman que j'ai finis par dévorer tant je l'ai adoré. Certes, l'histoire n'est pas révolutionnaire et
Amy Raby joue parfois trop des clichés du genre, mais quand on lit aussi peu d'histoires de Fantasy que moi, ce n'est finalement pas si gênant que cela, surtout quand on prend le roman pour ce qu'il est sans chercher à le comparer absolument à d'autres oeuvres.
Dans ce premier opus, nous suivons donc Vitala dans sa mission de séduction et d'assassinat de l'Empereur de Kjall dans le but de déclencher une guerre pour libérer son peuple, opprimé et réduit en esclavage depuis des décennies. Cependant, les choses vont rapidement tourner au vinaigre pour Vitala et sa mission, l'obligeant à fuir et sauver Lucien, au lieu de le tuer. On se retrouve alors pris dans une histoire palpitante qui ne laisse pas le lecteur reprendre son souffle, ponctuée de scènes de sexe qui deviennent cependant assez vite lassantes car trop répétitives. Si l'on apprécie l'évolution de la relation entre Vitala et Lucien, il est toutefois assez difficile de les apprécier séparément.
Vitala est une jeune femme pleine de ressources et de volonté, mais quand on creuse plus profond dans son personnalité et son caractère, on se rend compte qu'elle n'est pas faite pour être assassin, quand bien même elle voudrait laisser penser le contraire. Lucien, quant à lui, n'a pas la stature d'un empereur selon moi. Bien que son côté unijambiste en fasse un personnage unique, et qu'il soit décrit comme un grand orateur, il lui manque un petit quelque chose qui le rendrait plus crédible dans le rôle que lui attribue
Amy Raby. de fait, si Vitala et Lucien sont très attachants quand on les appréhende comme un tout, ils nous restent assez antipathique quand on les prend à part l'un de l'autre.
L'intrigue, quant à elle, a su me passionner. Si, comme je l'ai déjà dis, j'ai regretté les scènes de sexe qui m'ont paru trop fades et qui ne rajoutent que des problèmes à une intrigue qui en possèdent déjà pas mal, le fond de l'histoire m'a beaucoup plu. On se retrouve très vite embarqué avec les personnages, dans l'histoire que l'auteur nous conte et on a du mal à décrocher tant on veut savoir comment les choses vont se terminer. le rythme est très rapide, les actions s'enchaînent et tout n'est pas aussi simple que « les gentils gagnent, les méchants perdent ».
Là où le bat blesse avec ce roman, c'est qu'il ne plaira certainement pas aux amateurs de Fantasy pure et dure. En effet,
Amy Raby ne se concentre presque pas sur son univers, qu'elle survole (ce qui est dommage selon moi), au bénéfice de ses personnages et de son histoire. Ainsi, si le roman mêle la Fantasy et la romance, c'est toutefois la romance qui prime ici.
le Jeu de l'Assassin plaira donc sûrement à ceux qui aiment ce genre, mais ne saura pas contenter tout le monde. Cependant, ayant beaucoup aimé, j'attends avec impatience le deuxième tome pour connaître la suite des aventures de Vitala et Lucien, d'autant plus que ce livre m'a fait passer un très bon moment malgré ses défauts.
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