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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au début très peu enthousiasmé par l'histoire d'amour insipide et un lyrisme assomant, mon intérêt s'est allumé subitement comme une branche de bois sec à la première confrontation de Vivaldi avec le moine confesseur de sa mère qu'il tient pour l'instigateur de tous ses malheurs. Ce dialogue plein d'intensité et de finesse m'a ravi. Par la suite, les évènements étranges, les persécutions, les lieux sinistres et les flashbacks révélant de sordides secrets m'ont tenu en respectable haleine. On se demande quelle est l'influence mystérieuse qui semble agir derrière le décor.

On a beaucoup parlé des romans d'Ann Radcliffe (parus fin XVIIIe siècle) avec le sourire dans le siècle suivant. Mais le mot clé est beaucoup, ce qui implique qu'elle a été beaucoup lue. Et je crois que l'influence qu'elle a eu est grande et se fait toujours sentir. Je la tiens pour une pionnière du suspense et du thriller. J'ai été étonné de trouver dans le roman des effets de suspense extrêmement cinématographiques, le genre de choses que l'on voit tout les jours dans les films à sensations.
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Un roman découvert dans l'anthologie des romans gothiques de la Pléiade. Je suis peut-être une lectrice cynique et désabusée du XXIème siècle, mais ce roman ne m'a pas procuré les mêmes émotions qu'une lectrice contemporaine. Les deux amants sont d'une naïveté et d'un sentimentalisme exaspérants - quels torrents de larmes versés à chaque épreuve... Les rebondissements sont assez attendus - l'identité d'Olivia par exemple. Et j'ai eu l'impression de lire un ramassis de clichés sur l'Inquisition et ses geôles. du même auteur, j'ai préféré le Moine, plus connu et à raison, plus sombre aussi.
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Châteaux et tours en ruines, salles obscures à peine éclairées par un étroit soupirail ou pauvrement illuminées par des torches, couloirs étroits et voutes humides, porte secrètes et escaliers dérobés; rien ne manque aux décor de ce roman dans la pure tradition gothique. Si vous y ajoutez des crimes odieux, des religieux diaboliques, la terrible Inquisition, des révélations inattendues et des parentés énigmatiques vous obtenez un modèle du genre.
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Radcliffe Ann
L'Italien
Ou le confessionnal des pénitents noirs
Livre audio
Ce livre a été publié en 1797 et est considéré comme un roman gothique, les événements se déroulent plus de trente ans avant la sortie du livre et se serait la dernière oeuvre de l'auteur de son vivant.
L'histoire est simple, un jeune homme noble de Naples, Vincentino di Vivaldi rencontre et tombe amoureux d'une demoiselle Ellena Rosalba et veut l'épouser.
Mais sa mère la marquise s'y oppose formellement et demande au mystérieux moine Scheldoni d'enlever Ellena
S'ensuit une poursuite effrénée de ce pauvre jeune homme et de cette pauvre jeune fille.
Moult aventures les attends, mais leur amour ne faiblit pas ainsi que l'arrogance et la méchanceté de cette mère face à son fils récalcitrant à ses désidératas
Cette histoire est sombre, mystérieuse, beaucoup de thèmes se côtoient, l'amour, la dévotion, les perquisitions de cette fameuse Sainte Inquisition, l'aristocratie et son pouvoir,
Beaucoup de déguisements pour tromper, beaucoup de lieux secrets et parfois mal famés, des êtres perturbés et torturés.
Sans doute est-ce là aussi le reflet de l'époque d'écriture du livre.
En audio, on se laisse porter par ce long récit, je ne sais si je l'aurais vu de la même manière sur papier.
Mais cela change de beaucoup de romans actuels et replonger dans le passé et voir l'écriture d'il y a plusieurs siècles n'est pas mauvais du tout
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Avez-vous déjà lu des romans gothiques ?
Pour ma part, je pense que c'était mon premier. Je m'étais pourtant promis depuis longtemps de lire Ann Radcliffe, depuis ma lecture de Northanger Abbey très exactement.
Au tout début, le côté désuet m'a parfois lassée mais cette impression s'est très vite atténuée.
À mes yeux, il s'agit en fait d'un roman d'aventure mâtiné de romance, les péripéties et rebondissements s'enchaînent ; les incroyables coïncidences également d'ailleurs. Les caractères des personnages sont brossé en quelques traits et cela m'a un peu frustrée au départ, avant que je comprenne que là n'était pas l'intérêt de l'oeuvre.
Dans L'Italien ou le Confessionnal des Pénitents Noirs, un jeune homme fortuné tombe éperdument amoureux d'une jeune orpheline. Mais ses parents ne voient pas cette union d'un oeil bienveillante. Sa mère en particulier, aidée d'un moine machiavélique, est prête à tout pour leur mettre des bâtons dans les roues. D'enlèvement en poursuite, en passant par les cachots de l'Inquisition, les deux jeunes gens auront fort à faire pour parvenir enfin à une union sereine.
Ma lecture a été plutôt agréable mais je ne pourrais pas me cantonner à la lecture de romans gothiques. Je me garde en réserve Les mystères d'Udolphe pour ma prochaine envie de gothique. .
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Vivaldi (non pas le compositeur des quatre saisons) est un jeune noble italien qui tombe amoureux d'une magnifique jeune femme nommée Elena Rosalba "des traits d'une beauté grecque". Sauf que voilà, elle vit recluse chez elle, gardée par une tante. Il décide donc de la voir chaque soir et va même lui chanter une bonne vieille sérénade. Donc là, un début digne d'un Harlequin où autre roman d'amour.
Mais les parents de Vivaldi et surtout la mère de celui-ci ne sont pas du tout d'accord, n'appréciant pas qu'il s'amourache d'une femme à la condition sociale plus inférieur à la leur. Donc maman va voir son confesseur Schedoni pour se plaindre de la situation. Confesseur qui fait froid dans le dos tant d'une apparence physique maladive "il était fort maigre et de grande taille" et d'une sévère rigueur. Lui aussi est du même avis que la mère et tous deux décident de comploter... C'est ainsi que Vivaldi et Elena (oui parce que entre-temps, il est parvenu à lui déclarer son amour et qu'elle a accepté sa faveur voilà) vont être séparés par d'incroyables péripéties et vont faire face à des obstacles épouvantables pour se revoir...
Ici on tient un roman spécial puisqu'il s'agit d'une oeuvre de la grande Ann Radcliff, considérée comme une des mères du roman gothique mais aussi ancêtre du genre thriller et suspense, ce qui n'est pas rien. Alors le verdict ?
Pour commencer, on va dire le gros point noir : le début . Argh. Comme je l'ai fait remarqué dans le résumé, c'est d'une mièvrerie absolue... Une romance fade, avec les topos (la sérénade par exemple) et avec la présentation de deux personnages principaux stéréotypés : le chevaleresque amant noble et la pure et naïve jeune fille. Bon certes, cela vient surtout au genre sensible dont le XVIIIeme siècle raffolait (amour malheureux, filles qui pleurent, ton pathétique...) mais qui en est risible. C'est pas le pire incipit que j'ai vu mais il frôle un peu.
Ce n'est que lorsque le fameux confesseur que le récit bouge enfin et devient plus vivant. Schedoni est un personnage très remarquable, campé d'une main de maître, qui dépasse le type du moine mauvais en vogue dans les romans gothique et totalement cliché (il faudra attendre le Moine pour qu'on ait vraiment un héros cassant complètement ce stéréotype). Si dans la première partie de l'histoire, il est d'une méchanceté abominable, la seconde partie nous surprend beaucoup, montrant un coté humains inattendue. D'autre part, son "soutient" avec la marquise est assez ambigue...
Parlons des protagonistes ! Comme je l'ai dit, Elena et Vivaldi sont sympathique mais la personnalité typique des romans sensibles et donc un peu classiques. La marquise est une mère hautaine et arrogante qui aurait pu faire une bonne 'marâtre" si Vivaldi était son beau-fils que son fils véritable, mais pas vraiment développée. Nous faisons aussi connaissance avec Soeur Olivia, une femme au coeur d'or venant en aide à Elena, et dont la véritable identité est un grand rebondissement dans l'histoire.
Etant donné que c'est un roman gothique, on a droit aux poncifs du genre : forêts ténébreuses, des ruines mystérieuses et sombres, des couloirs secrets mais surtout les indispensables couvents et souterrains horrifiques et remplis d'affreux souvenirs. En effet, on fera la visite d'un couvent pas vraiment idéal et dirigé par une abbesse sans pitié (cela me rappelle que dans le Moine, on a aussi droit à ce cliché...) qui n'hésite pas à punir cruellement les réfractaires. Et je ne parle pas de l'Inquisition (oui l'Inquisition qui se mêle dans tout ça !) avec ses cachots épouvantables, les juges froids et implacables et la salle de torture, chose qui n'étaient hélas pas fictive et qui avaient vraiment eu lieu...
Et là intervient la qualité de Radcliff : on a certes droit à du fantastique mais 'du fantastique expliqué," en effet la spécialité originale de madame est de révéler à la fin que les manifestations surnaturelles ne le sont pas, et d'autant plus que la manoeuvre est réussie.
L'écriture est très jolie, expressive, avec ce charme du XVIIIeme siècle d'employer les litotes pour atténuer les passages les plus durs.
En revanche, j'ai trouvé la fin un peu vite envoyé, comme si l'auteur voulait vite achever l'histoire et conclure d'un rapide happy end.
En conclusion, un bon roman d'Ann Radcliff malgré quelques défauts. Il est bien de lire une oeuvre d'une des ancêtres du fantastique mais aussi du thriller, et correspondant au chef d'oeuvre du gothique.
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J'ai découvert Ann Radcliffe quand j'étais en fac de lettres et que nous étudions le Romantisme Noir et les romans gothiques… après Les Hauts-de-Hurlevent et Jane Eyre, l'univers de Radcliffe, plus noir, m'avait beaucoup séduite. J'avais plongée dans Les Mystères D'Udolpho avec angoisse et ce roman était resté gravé en moi. Quand Keisha m'a proposé de me prêter son exemplaire de L'Italien, j'étais très emballée, certaine de retrouver l'ambiance qui m'avait tant plu dans Udolpho.

On ne peut pas aborder Ann Radcliffe sans la replacer dans son contexte littéraire. le Roman gothique voit le jour à la fin du XVIIIe siècle à un moment où l'on découvre et commence à s'intéresser à l'architecture gothique. Précurseur du romantisme, il pose les bases en mettant en scène des intrigues sentimentales dans un décors de ruines, de souterrains, de pièces dérobées, mêlant le crime, les enlèvements. Les héroïnes sont souvent de jeunes orphelines innocentes sur lesquelles le sort s'acharne. Les motifs de la reconnaissance et du déguisement fonctionnent à plein.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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